Il ne s'agit pas d'une conclusion avant l'heure, mais il est impossible - du moins pour les initiés - d'être surpris par Everybody's Golf 2 tellement il est proche de son prédécesseur. Ceux qui ont tâté Everybody's Golf : World Tour sur PlayStation 3 seront encore moins perdus, puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'une conversion nomade du titre sur PSP, le swing Avancé en moins. Comme à son habitude, le gameplay s'avère suffisamment accessible pour ne pas rebuter les rares néophytes, mais comporte également quelques gestes techniques propre au golf capables de satisfaire les amateurs du genre les plus rigoureux. Ici, on dispose de deux modes pour exécuter son swing : Facile et Normal. En Facile, il s'agira de presser deux fois Croix - une première fois pour initier le swing, et une seconde pour ajuster la puissance du mouvement - puisque la console se chargera de contrôler elle-même la précision de l'impact. En Normal par contre, on revient à une prise en main plus classique, avec l'amorce du swing dans un premier temps, la force du geste ensuite, et la précision de l'impact enfin, le tout manuellement. Ajoutons à cela la possibilité d'appliquer des effets à la trajectoire de la balle en pressant la croix multidirectionnelle, avec les inévitables backspin, topspin et autres sidespin qui permettent de jouer avec le relief des parcours, mais également de s'extirper de situations catastrophiques, quand on se retrouve les pieds englués dans un rough piégeux par exemple. Cela dit, on a une impression de liberté moins flagrante que dans Everybody's Golf : World Tour, et le club paraît un poil plus rigide que sur PlayStation 3. Rien de bien méchant cela dit, d'autant plus que la gestion du vent s'avère bizarrement plus difficile sur PSP, ce qui contraint souvent le joueur à jeter un coup d'oeil rapide sur la map via Triangle et Rond avant de taper dans la balle. Si on peut gratter quelques yards supplémentaires en pressant Carré, et actionner ainsi un tir sensiblement plus puissant, il faudra surtout prendre en compte les indications topographiques une fois sur le green, afin de maximiser ses chances de claquer un birdie. Même si le jeu en ligne constitue la principale nouveauté d'Everybody's Golf 2, le mode solo répond toujours présent, avec la rubrique Défi qui offre l'opportunité de compléter sa galerie de personnages. Pas moins de 24 golfeurs sont contenus dans l'UMD, et cinq critères - puissance, contrôle, spin, impact, side spin - permettent de les différencier les uns des autres. Si dans les premiers tracés leurs compétences physiques et techniques relèvent plus de l'anecdote qu'autre chose, on commence à chipoter une fois que l'on a affaire à la crème de la discipline.
Tiger Who ?
Avec une I.A. qui ne gruge pas des masses, mais se montre capable de sortir des coups incensés alors que l'on pensait terminer le trou en sirotant un lait-fraise, on est susceptible de remettre en cause les qualités de son avatar, voire d'en changer, quitte à renier tous les points de loyauté durement gagnés. Car à l'instar de son prédécesseur, Everybody's Golf 2 récompense la fidélité d'un joueur à son personnage, en lui donnant accès à des nouveaux coups spéciaux à partir d'un certain level. Après avoir récupéré un certain nombre de cartes qui varie selon le niveau de difficulté et le statut du joueur, on peut affronter le maître des lieux dans une partie en match play. Les règles sont simples : un point est attribué au joueur qui fait un trou en moins de coups que son adversaire. En cas d'égalité sur un trou, aucun point n'est distribué. Le vainqueur est celui qui possède le plus grand nombre de points. Il faut savoir qu'une partie peut être achevée prématurément, si le nombre de trous restant ne permet pas à celui qui est mené de remonter au score. Oui, on se croirait en pleine Ryder Cup. En Partie à points, c'est la règle du stroke play qui est appliquée, et c'est le personnage qui a tapé le moins de fois dans la balle - logique - qui remporte la victoire. La case Mini-jeu n'est pas jouissive en soi, mais nécessite une excellente maîtrise technique pour récolter de gros points en visant les trous les plus difficiles. Le multijoueur d'Everybody's Golf 2 continue de se reposer sur des parties jusqu'à huit en Ad Hoc, mais propose dorénavant de véritables tournois en ligne via le mode Infrastructure, dans lequel pas moins de seize joueurs peuvent se tirer la bourre. Pour trouver un adversaire à sa mesure, divers filtres ont été mis en place. On ne pourra donc pas être pris en traître, puisqu'il sera possible de sélectionner le statut du concurrent, et définir des règles bien précises pour ne pas se ridiculiser sur le réseau. Pour éviter les embouteillages sur le fairway, les développeurs de Clap Hanz Limited ont mis en place le Simultaneous Play qu'Electronic Arts utilisera dans son prochain Tiger Woods PGA Tour 09. Ainsi, le joueur n'est pas obligé d'attendre le tour des autres adversaires pour avancer sur le parcours. Chaque protagoniste progresse à son rythme, et peut même voir sur son écran l'évolution des concurrents. Bref, Everybody's Golf 2 bénéfice d'un multi online on ne peut plus solide, et qui ne trahit même pas la plastique du titre. Même si l'on connaît déjà la recette sur le bout des doigts, c'est toujours un plaisir de contempler le character design en SD qui est devenu au fil des saisons la marque de fabrique de la série. Les couleurs sont toujours aussi pimpantes, et l'animation au poil. Pour ce qui est des parcours, on regrettera un manque de finesse dans les textures, mais on ne prend pas vraiment le temps d'admirer les paysages. On est juste sensible aux quelques effets de lumière qui viennent draguer de temps en temps la rétine. C'est propre, et efficace.