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Comptant parmi un des derniers bastions dans la lutte contre le géant Electronic Art pour la domination du sport américain, Sega renouvelle sa gamme ESPN. Après la très bonne impression laissée par ESPN NBA 2K4, on est en droit que la série finisse en beauté ! Comment ? L’aventure s’apprête à se terminer ? Oui… enfin non. Je m’explique. A l’instar de Canal + qui a dégoté l’exclusivité des droits matchs de football, Electronic Arts a tout simplement fait main basse sur la licence ESPN. Cela n’empêchera pas toutefois Sega de présenter de nouveau sa gamme l’année prochaine mais sous une autre appellation.
La der des ders
Titre très attendu, ESPN NBA 2K5 nous a livré tous ses secrets et répond parfaitement à nos attentes. Complet, beau, jouissif et long, il s’agit tout simplement d’une bombe ! Mais commençons par le commencement. Très orienté vers la simulation, le soft permet de développer une vraie stratégie de jeu afin que chaque situation colle le plus possible à la réalité. Exit donc les alley-oops spectaculaires et autres dunks monstrueux à tout bout de champs. Les mouvements sont donc très réalistes - notamment les pas latéraux - et la dynamique de l’action est assurée par la possibilité de changer de mouvement en pleine course ou encore se rencarder sur la position du ballon après un rebond grâce à la présence d’un indicateur au sol. Lors des matchs, on peut facilement identifier une petite icône au-dessus de chaque joueur représentant son poste sur le terrain : défenseur, spécialiste des 3 points, etc. Dans cette optique, impossible de perdre inutilement son temps à réfléchir sur le rôle de chacun - qui obligé à mémoriser le nom et la corpulence de tous les membres de l’équipe - mais en sus, il est possible de donner très rapidement des directives à vos joueurs en pleine partie.
L’intelligence artificielle générale est bien pensée et vos adversaires accentueront plus la pression en fin de match si le score est serré par exemple, multipliant au passage le nombre de fautes. Les lancers francs réclament pas mal de doigté, notamment parce qu’ils jouent sur la sensitivité des gâchettes. L’angle de vue par défaut est totalement injouable mais vous pourrez heureusement passer par le menu "Options" pour y remédier, soit en sélectionnant un autre déjà existant, soit en l’éditant pour l’adapter selon vos envies. Et pour le coup, vous aurez même droit à un petit replay pour les plus belles actions. La réalisation est honorable, notamment grâce à une modélisation des personnages de bonne facture et de nombreux environnements urbains ou intérieurs plutôt bien détaillés. De même, le public est loin d’être statique et s’agite au gré de vos actions et du trémoussement des pom-pom girls. Coté son, les compositions piochent un peu dans tous les styles et pouvoir organiser sa play-list via le juke-box est plus que sympathique, mais avouons le franchement, on est loin des bandes sonores soignées d’Electronic Arts.
Le haut du panier
ESPN NBA 2K5 comporte suffisamment de modes de jeu pour assurer un maximum de plaisir et une durée de vie conséquente. Nous avons par exemple le One Vs. One, mais qui est très loin du style furieux de NBA Ballers. Il suffit de déborder son opposant sur un côté, de filer droit au panier et le ballon vous revient. Dans le même genre, on trouvera le 21, où chacun se bat pour sa peau afin d’atteindre le score de 21 points donc. On peut aussi jouer sur un demi ou un terrain entier après avoir défini ses propres règles. Autrement, on pourra toujours se tourner le mode Tournament ou Practice – qui permet d’assimiler les commandes de bases – mais on leur préférera bien vite les deux modes principaux : The Association et 24/7. Dans ce dernier, on va s’occuper d’un jeune basketteur que l’on va suivre 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans même lui donner le temps de se nourrir ou d’aller aux toilettes (NDMaxime : t’as cru que c’était un Sims ?). Après tout, ce type est capable d’enchaîner Philadelphie-Seattle cinq fois dans la journée tout en prenant soin de participer à de nombreux tournois, de soigner son look et de se faire des relations. Son but ? Détrôner le plus grand joueur de tous les temps. Autant dire qu’il y a du travail. Pour ce faire, il devra enchaîner les victoires pour que ses statistiques évoluent et ainsi glaner quelques items et des ranking points, nécessaires pour participer à des compétitions au niveau de difficulté plus élevé.
On pourrait assimiler The Association au sempiternel mode Saison. En effet, votre mission principale (si vous l’acceptez…) sera de conduire une équipe au sommet de la gloire. Pour se faire, il faudra s’occuper de tout : définir en amont les différentes stratégies à mettre en place, motiver les joueurs ainsi que gérer la masse salariale de ces derniers mais aussi celui du personnel. On peut alors simuler les matchs (NDR : si les jeux simulent eux aussi, où va-t-on…), les jouer ou utiliser le système Full Authority. A l’instar d’un manager, il s’agit de coacher l’effectif en donnant des directives générales pour chaque joueur. Depuis tout à l’heure, vous avez peut-être la vague sensation que je vous parle anglais, peut-être même chinois pour certains ? C’est normal, le titre n’a malheureusement pas été traduit dans notre langue. Rien de préjudiciable cependant et les non-anglophones n’auront aucun mal à s’en dépatouiller. On pourra également regretter que cette histoire ne partira pas en Live, puisque ESPN 2K5 est dépourvu de mode en ligne. Des lacunes très vite compensées par son prix. Sega invente par-là le rabais sur la nouveauté et prouve que l’on peut sortir de bons jeux pour une simple poignée d’Euros dans notre pays. Chapeau !
ESPN 2K5 dispose de nombreux atouts qui le classent tout simplement comme la référence absolue de la simulation de basket. On pourra être scandalisé par l’absence de mode en ligne mais il ne pas faut négliger son prix très attractif. Je m’en vais donc lui rendre hommage. Je remercie tout d’abord le spermatozoïde ZIY2405696 sans qui je ne serais pas là, mes fans, mes producteurs, Pascal Nègre et je dédicace cette série à Tobby, mon chien… Et là, une petite larme coule lentement le long de ma joue, comme pour dire au revoir. Oui, au revoir ESPN !
