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Il s’en est passé du temps entre le moment où Crypto 138 s’amusait à devenir le premier proctologue extraterrestre et son nouveau rôle de Président des Etats-Unis d’Amérique. Il s’est écoulé précisément dix ans. Les années guillerettes d’après-guerre font place donc à une nouvelle ère où la liberté sexuelle côtoie les plantations de cannabis et les récoltes de champignons. Mais les sixties, ce n’est pas que le dévergondage de la population. C’est aussi, pour ceux qui ont ouvert une fois dans leur vie un bouquin d’histoire, la Guerre Froide et les tensions entre USA et URSS. Crypto, dans son rôle de président, a préféré badiner avec l’amour plutôt que de calmer les ardeurs soviétiques. S’il a réussi à se glisser au plus haut poste des responsabilités américaines en dissimulant sa véritable identité, le KGB l’a démasqué. Et après une tentative d’assassinat raté, notre petit alien est déchu de son poste et devra reconstruire de ses propres mains le vaisseau amiral furon en suivant scrupuleusement les ordres de son chef Orthopox réduit en hologramme après avoir déguster quelques missiles soviétiques pendant sa balade dominicale spatiale. Le ton est donc donné avec Destroy All Humans ! 2. Vous devrez déjouer les plans russes sur fond de musique hippie et à la manière du premier opus, le jeu de THQ regorge de clins d’œil aux films des années 1960 qui faisaient la part aux invasions extraterrestres mais aussi aux films d’espionnages et aux premiers pas nippons de Godzilla. Cette fois-ci, vous allez en voir du pays des villes branchouilles des Etats-Unis, à l’Angleterre pluvieuse en passant par le Japon ou l’Union Soviétique. Et par conséquent, tous les clichés sont au rendez-vous pour donner à Destroy All Humans ! 2 une pointe d’humour appréciable doublée par des dialogues hauts en couleurs.
That’s 60 show !
Mais c’est surtout via la panoplie d’armes et de pouvoirs psychiques que Crypto s’amuse à plagier certains long-métrages. Comme pour Destroy All Humans !, notre héros possède son fameux Zap-O-Matic qui fait frire les humains grâce à une onde de choc électrique ou sa sonde anale indécrottablement placée là où le soleil de brille pas ou très rarement dans certains cas. A côté de ça, on retrouve une nouvelle arme : le Dislocateur qui balance une sphère acérée promenant de droite à gauche l’objet ou le corps dans lequel elle s’est plantée. Vous en voulez plus ? Alors, vous pourrez opter pour le Rayon Désintégrateur dont le principe n’est pas à expliquer ou le Détonateurs à Ions sorte de grosse bombe plasmatique détruisant tout sur son passage. Mais Crypto est aussi agile de ses mi-mines qu’il l’est avec son cerveau d’hydrocéphale. Comme toujours, il peut se camoufler en humains grâce à la fonction Marionnette qui lui permet de se glisser dans la peau de ses victimes afin de passer inaperçu aux yeux de tous. Mais lorsque vous êtes surpris en train de prendre possession d’un nouveau corps, il vous est possible d’effacer la mémoire des témoins en les obligeant à danser frénétiquement grâce à l’Amour Libre. C’est l’une des seules possibilités lorsque vous êtes sous forme humaine. Impossible d’utiliser vos armes, ni de bouger les objets par le pouvoir de télékinésie et le moindre coup de fusil vous fait réapparaître dans votre état original d’alien. En effet, toutes les actions que vous réaliserez auront pour conséquence d’alerter la population et donc les forces de l’ordre qui seront toujours plus nombreuses à vos trousses si vous ne parvenez pas à calmer le jeu en vous camouflant à pied ou en soucoupe volante. L’OVNI est une nouvelle fois de la partie dans Destroy All Humans ! 2 mais les séquences de jeu aériennes manquent de dynamisme à la manière du premier volet.
