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Test également disponible sur : PC - X360

Test Borderlands

Test Borderlands
La Note
16 20

Efficace ! Voilà certainement l'adjectif qui caractérise le mieux Borderlands. La course à l'équipement est un concept qui a maintes fois fait ses preuves par le passé, et l'on s'y adonne une nouvelle fois avec grand plaisir. Si la vue subjective renforce l'immersion, elle permet surtout de participer à des combats autrement plus nerveux que ceux des habituels hack'n slash et autres MMORPG. Malgré le comportement assez basique des ennemis et leur réapparition peu réaliste, on passe de bons moments à les éliminer avec des armes toujours plus puissantes. Dans la droite lignée de Hellgate London, mais beaucoup plus réussi, la nouvelle production de Gearbox Software fait enfin rentrer le studio texan dans la cour des grands.


Les plus
  • Mélange des genres réussi
  • Le parti pris graphique fonctionne
  • Des armes par milliers
  • Le coop' à 4
Les moins
  • Du respawn sauvage
  • Intelligence artificielle pas phénoménale
  • Quêtes basiques
  • Clap-trap radote


Le Test

Présent sur la scène vidéoludique mondiale depuis plus de huit ans, le studio Gearbox Software n'a pas encore réussi à marquer durablement les esprits. Leur adaptation sur PC du premier épisode d'Halo était assez catastrophique, et leur licence Brother in Arms a toujours joué les seconds couteaux face aux Call of Duty. La donne pourrait bien changer avec Borderlands, qui tente un audacieux pari : mélanger le genre du FPS et celui de l'action RPG à la Diablo. On pouvait craindre le pire mais, finalement, on se retrouve presque avec le meilleur.


L'action se déroule sur Pandore, une planète inhospitalière qui abrite en son sein la légendaire et mystérieuse Arche, un artefact extra-terrestre perdu après lequel les chasseurs de trésor les plus téméraires n'ont de cesse de courir. Pas plus convaincant que cela, ce scénario minimaliste sert surtout de prétexte à planter un décor bien sympathique : étendues désertiques, villages de cow-boys modernes, créatures hostiles et mercenaires armés ! Une ambiance post-apocalyptique qui n'est pas sans rappeler celle de Fallout ou de Mad Max. Au passage : bien rythmé et joliment mis en scène, le générique d'intro pourrait être celui d'une production cinématographique. Avec un tel univers, les développeurs auraient donc pu adopter un ton sérieux, tant d'un point de vue graphique que narratif. C'est d'ailleurs ce qui était prévu au départ, mais la direction artistique a complètement changé en cours de route. Au final, nous avons droit à une bonne dose d'humour et à des graphismes qui laissent volontairement de côté le photo-réalisme. Les premières minutes de jeu sont celles de la rencontre avec CL4P-TP, plus communément appelé Claptrap, un robot facétieux qui tient à la fois de R2-D2 et de Wall-E. Ses gesticulations incessantes et ses répliques inattendues ("j'donne tout, j'danse comme un ouf") donnent immanquablement le sourire dans un premier temps. La bestiole robotique a hélas un peu trop tendance à se répéter et l'on finit rapidement par se lasser de ce personnage, qui n'est heureusement pas destiné à nous accompagner bien longtemps. Quant au style graphique hérité de la technique du cel-shading, il nous plonge dans une véritable bande dessinée en 3D. Ce choix technique permet de dissimuler habilement toute texture qui manquerait un peu trop de détails, et d'assurer une fluidité constante à l'action.

Les quatre fantastiques

Mais avant de plonger dans les combats, il convient de choisir son personnage parmi les quatre disponibles. Chacun d'entre eux possède ses armes de prédilection ainsi qu'une compétence spéciale, fort utile pour venir à bout des ennemis les plus récalcitrants. Roland, le Soldat adepte des fusils et des fusils à pompe, peut ainsi déployer une tourelle qui lui sert de couverture et qui tire automatiquement sur les adversaires. Mordecai, le Chasseur qui privilégie les revolvers et les fusils de précision, est accompagné d'un oiseau de proie très agressif. Brick, le Furieux, ne fait pas dans la finesse puisqu'il manie les armes les plus lourdes et rentre à l'occasion dans un état de furie qui décuple la force de ses poings. Enfin, Lilith la Sirène (pas de queue de poisson à l'horizon, il s'agit juste du nom de sa classe) préfère les armes aux munitions incendiaires, électriques ou corrosives. Sa compétence spéciale ? L'hyperphase, qui la fait devenir invisible et très rapide pendant quelques secondes, et qui inflige des dégâts aux ennemis alentours en début et en fin de processus. Comme nous sommes dans un FPS qui reprend à son compte les caractéristiques fondamentales des RPG orientés action, chacun de ces personnages dispose d'une jauge d'expérience et de trois arbres de talents. Si chaque montée en niveau augmente la barre de vie et la puissance, elle offre surtout un point de compétence à dépenser comme bon nous semble. Il ne faut pas hésiter à expérimenter différentes options, puisque les stations New-U disponibles un peu partout autorisent une redistribution libre des points de compétence, sans perte autre que financière. Ces bornent servent également de points de téléportation, et permettent même de changer son nom ou la couleur de sa tenue ? Quel intérêt, direz-vous, puisque nous évoluons en vue subjective ? Le multijoueur, évidemment !

Vous l'aurez compris : hormis la vue subjective, tout ou presque rappelle un Diablo-like, les fusils ayant remplacé les armes blanches et les sorts."

Entièrement tourné vers la coopération, le mode multi décuple l'intérêt du jeu. Jusqu'à quatre joueurs peuvent s'allier pour parcourir le monde, les compétences des uns et des autres démultipliant leur force de frappe. A ce titre, les parties réunissant un soldat de chaque classe sont certainement les plus intéressantes. Le multi a aussi pour intérêt de permettre à chaque joueur de relever n'importe quel coéquipier tombé au combat. Plus étonnant, la gestion de la santé et de la mort est également exemplaire en solo. Le système combine bouclier énergétique et barre de vie classique. Le premier fait office d'armure et se régénère automatiquement, tandis que la seconde se recouvre surtout en utilisant des items de soin. Alors que la plupart des FPS font un choix exclusif entre régénération et medikits, Borderlands cherche à contenter les adeptes des deux principes... et y arrive très bien. La réussite est d'autant plus grande qu'elle se double de la fonctionnalité "sauvez votre peau". Lorsque la santé du combattant tombe à zéro, tout espoir n'est pas perdu ! Certes, le soldat se retrouve immobilisé à terre et sa vue se brouille de plus en plus, mais il dispose de quelques secondes pour échanger encore quelques balles. Si dans ce laps de temps il parvient à abattre un ennemi, il aura droit à une remise sur pied immédiate, qui le laissera faible mais vivant. Voilà qui assure des revirements de situation bien sympathiques ! Puisque nous abordons la question des affrontements, précisions que les sensations de combat sont très bonnes et nerveuses à souhait. Certes, les puristes du FPS les plus grincheux risquent de pester contre le fait de devoir parfois tirer dix fois sur un ennemi avant de l'abattre. Mais il faut bien comprendre que nous sommes plus dans RPG que dans un FPS. Ainsi, un tir en pleine tête ne se traduit pas par une mort instantanée, mais par un coup critique. Le niveau des opposants et la puissance des armes ont donc autant d'importance que l'habileté du joueur en matière de visée et de déplacements.

La grande braderie

Vous l'aurez compris : hormis la vue subjective, tout ou presque rappelle un Diablo-like, les fusils ayant remplacé les armes blanches et les sorts. Chaque pétoire dispose donc de ses caractéristiques propres (dégâts, précision, cadence de tir) auxquelles s'ajoutent parfois des attributs générés aléatoirement, tels que "probabilité d'enflammer les ennemis ", "zoom d'arme x2,5" ou encore "150x dégâts critiques". Les armes les plus intéressantes sont signalées par un code couleur qui indique leur degré de rareté. Les boucliers sont également basés sur le même principe d'attributs bonus, et même l'efficacité des grenades peut être améliorée à l'aide de modificateurs dédiés. Dans la pure tradition des hack'n slash et des MMO, c'est une véritable foire à l'équipement puisque des mercenaires aux animaux, tous sont susceptibles de lâcher de l'argent, des munitions ou des armes lorsqu'on les abat. Borderlands reprend par ailleurs une autre caractéristique des jeux en ligne : le suivi de quêtes affiché en permanence sur la droite de l'écran. N'attendez pas de miracle de la part de ces quêtes, elles se résument pour la plupart à tuer tel boss, exterminer tant de créatures ou récolter tant d'objets. Mais la course à l'équipement est suffisamment prenante, et les combats suffisamment intenses, pour qu'on ne s'en formalise pas trop. On regrettera tout de même le comportement assez basique de la plupart des ennemis et une gestion assez malheureuse du respawn. Les créatures ont tendance à réapparaître trop rapidement, et systématiquement dans nos dos. La ficelle est un peu grosse, mais c'est le prix à payer pour disposer d'une source d'XP et d'items inépuisable. Terminons par un mot sur la présence de véhicules, forcément bienvenus car le monde est découpé en zones relativement vastes.






Fabien Pellegrini Fabien Pellegrini
Journaliste / Pigiste en exil
le jeudi 22 octobre 2009
16:15




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Borderlands

Jeu : FPS
Editeur : 2K Games
Développeur : Gearbox Software
30 Oct 2009

23 Oct 2009

23 Oct 2009

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