
Le coup du foulard

corpulence des joueurs, et la suppression d'un certain nombre d'animations scriptées.
En fait, on fait ce que l'on veut du ballon dans FIFA 12, ce qui permet de sublimer, du coup, tout le travail réalisé sur l'I.A. et le positionnement des joueurs sur le terrain."
C'est peut-être le point sur lequel il y a le plus matière à discuter. Sur le papier, chaque contact est censé être unique et jamais Wayne Rooney ne se fera bouger comme Kévin Gameiro. Oui et non, en fait. Effectivement, il est désormais difficile de gruger une armoire à glace dans FIFA 12, mais certains contacts demeurent assez suspects ; notamment sur des obstructions pas très nettes pour le coup. Cela dit, l'Impact Engine demeure impressionnant - l'effet ghost n'est plus qu'un mauvais souvenir -, et le boulot effectué sur le moteur physique permet au jeu de gagner, là encore, en authenticité. Bon, c'est vrai que certaines animations agacent rapidement, à l'image des partenaires qui perdent du temps à enjamber un joueur au sol, alors qu'il serait plus simple de mettre directement le pied sur le ballon. Sans parler des adversaires qui se laissent carrément tomber au moindre télescopage, style Cristiano Ronaldo dans un jour sans. Les chutes sont moins nombreuses que dans la démo que nous avions essayée au mois de mai, certes, mais elles démontrent que FIFA a encore une marge de progression sur ce point-là. En revanche, rien à dire sur le système de blessure qui se montre ingénieux, et peut tenir éloigné des terrains un joueur victime d'une fracture tibia-péroné pendant au moins cinq mois ; on y a goûté. A ce sujet, FIFA 12 intègre différents types de blessure (cheville, genou, clavicule, claquage, métatarse...) qui définissent, naturellement, la durée d'indisponibilité du joueur. Il arrive aussi, et c'est assez fort, que l'arbitre arrête l'action parce qu'un joueur s'est blessé tout seul, suite à un mauvais appui ou à une trop grande répétition des accélérations. Pour autant, il ne faut pas se leurrer, ce cas n'arrive pas tous les matins et les joueurs disposant d'un physique en titane sont généralement épargnés. Quoi qu'il en soit, on n'a pas trop eu à se plaindre de l'arbitrage jusqu'à présent - chaque homme en noir possède sa propre personnalité -, les décisions prises étant rarement litigieuses. Sur un tacle assassin par derrière, c'est rouge direct, et la règle de l'avantage est appliquée avec justesse.
Un caviar

Toujours dans le but de rendre les actions encore moins stéréotypées, le jeu collectif de l'I.A. s'adapte non seulement aux joueurs qui composent son effectif, mais aussi en fonction du jeu pratiqué en face."
Coté réalisation, FIFA 12 ne décoit pas non plus avec des animations qui ont gagné en fluidité et en réalisme. Et puisque les blessures font partie du spectacle, les joueurs n'hésitent plus à se tordre de douleur en se tenant la cheville, le genou ou l'épaule en cas de gros choc. En ce qui concerne le reste, FIFA continue sur le même rythme et on remarquera surtout que les développeurs d'EA Canada ont fait de gros efforts sur les faciès. On n'atteint pas encore le même degré de photoréalisme que dans un PES, mais les progrès sont perceptibles. Les ralentis ont gagné en consistance aussi, sont moins saccadés ; et puis, il y aussi l'ambiance dans les stades tout simplement magnifique, avec les chants des supporters qui donnent des frissons, et les entraîneurs qui n'hésitent pas à apostropher leurs joueurs. La possibilité d'importer ses propres hymnes existe toujours, et même si la Ligue des Champions est hébergée chez Konami, rien n'empêche de faire semblant. Au niveau du mode "Carrière" - qui fusionne le mode "Be a pro" et "Manager" depuis FIFA 11 -, quelques ajustements ont été apportés, notamment sur la période des transferts qui offre l'occasion de vivre l'ultime journée du mercato ; ou plutôt les dix dernières heures, plus exactement. C'est connu, c'est à ce moment-là que les mouvements les plus improbables se produisent, et c'est aussi là que les clubs se montre moins frileux à dépenser quelques millions d'euros supplémentaires, pour s'attacher les services d'un joueur réclamé par le coach. Ce dernier devra d'ailleurs faire preuve d'une plus grande finesse dans les négociations, aussi bien dans un sens que dans l'autre. Refuser une première offre permet souvent de vendre un joueur à un prix plus élevé par la suite, mais c'est aussi le risque de se le coltiner pendant une bonne partie de la saison en cas d'échec des discussions. Il faudra alors prier pour qu'il ne fasse pas trop la gueule à l'entraînement, les états d'âme des joueurs pouvant avoir un impact négatif sur leurs performances, et donc sur celles du club. Les bouts d'interview, les articles dans les journaux ainsi que la possiblité de s'appuyer sur la cellule de recrutement du club pour repérer de jeunes talents facilitent, aussi, l'immersion dans le mode "Carrière".
Enfin, FIFA 12 fait plaisir à la communauté avec l'EA Sports Football Club, sorte d'Autolog dédié aux amoureux du ballon rond. En multipliant les matchs et en cumulant les points d'expérience, il est possible de faire grimper son niveau et de frimer avec ses stats sur la scène communautaire. Mais ces XP, cumulés avec ceux du reste de la planète, sont surtout précieux pour déterminer le classement de son club de coeur au cours d'une saison virtuelle d'une semaine, avec promus et relégations à la clé. La possibilité de se lancer des défis en fonction de la saison en cours, et de réécrire ainsi l'histoire, font aussi partie du charme de FIFA 12 qui, même si la version que nous avons testée ne comprenait pas l'ensemble des maillots officiels, et que les derniers transferts n'étaient pas pris en compte (Nasri et Fabregas crèchent toujours à Arsenal), n'a tout simplement pas d'équivalent à l'heure actuelle.
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