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On l’attendait depuis des années et il aura simplement fallu attendre l’arrivée de la PSP pour voir enfin apparaître le premier volet de la saga Grand Theft Auto incluant officiellement des possibilités multijoueur. Si on pouvait être sceptique au passage d’un titre si énorme sur une simple portable, notre première prise en main nous avait autant rassurée que bluffée et cette nouvelle session ne vient que rajouter une nouvelle couche sur un plat déjà bien garni.
More to come, more in town
Finie la debug station ou même lancer le jeu à partir d’un DVD, c’est bel et bien à partir de PSP commerciales et à partir d’UMD gravés que Grand Theft Auto : Liberty City Stories s’est cette fois laissé prendre en main. L’occasion fut donc donnée au passage de mesurer des temps de chargement qu’on craignait au moins aussi longuets que ceux de Midnight Club 3 : DUB Edition mais, point n’en faut, le résultat est une fois de plus au-delà de nos espérances et étant donné la quantité d’informations à faire ingurgiter à la petite dernière de Sony, l’attente ne nous aura finalement pas semblé bien longue. Nous voilà donc rapidement plongé dans les rues peuplées de Liberty City pour survivre, mais aussi et surtout pour tuer. A la manière d’un FPS, on part donc à la recherche de nouvelles armes, de gilets pare-balles, de tout bonus nous permettant d’avoir l’avantage lors des affrontements et surtout d’un véhicule pour écumer les routes et rejoindre nos ennemis indiqués sur le radar. Les courses poursuites précèdent alors bien souvent les gunfights et les nombreuses petites rues entourant les buildings se révèlent être de précieux points de fuite lorsque la mort s’approche à trop grands pas. Les motos ont alors naturellement, et bien souvent, la préférence des joueurs pour se faufiler partout, mais aussi pour mitrailler plus facilement tout ce qui ose nous faire face et ainsi s’octroyer un petit avantage avant le combat final. Pouvant se jouer en quelques secondes comme en plusieurs minutes, celui-ci dépendra principalement de l’équipement de chacun et il faudra savoir renoncer au bon moment lors d’une issue trop incertaine pour ne pas voir l’attentat se retourner contre soi. De précieux bonus viendront pimenter le tout et retourner les situations les plus improbables et on trouvera pêle-mêle un booster de santé, un amplificateur de dégâts, un camouflage pour masquer sa position sur le radar et mieux surprendre ses ennemis ou encore un mode furie nous équipant pendant quelques temps d’un lance roquettes aux munitions illimitées. Les rues de Liberty City n’ont pas fini de brûler.
Y’a pas d’âge pour en manger
Avec plus de soixante personnages et tenues à débloquer, les skins ne manquent pas pour semer la terreur la ville, allant du plus évident au plus osé. Si Tony Cipriani a méchamment la classe en smoking noir, il reste beaucoup plus fun de contrôler une vieille dame tant son aspect contraste avec les actions à effectuer. La voir donner du coude pour voler une moto, mitrailler à tout va ou courir le bazooka sur l’épaule est tout simplement délirant et ne manquera pas de décrocher quelques sourires dans ce flot d’actions continu. Plus stratégique qu’il n’y parait, le multijoueur de Grand Theft Auto : Liberty City Stories réserve également quelques subtilités et les différentes méthodes pour venir à bout de sa victime ne seront pas que de simples options. Si écraser un adversaire s’avérera une solution souvent plus simple, cela ne vous accordera pas de points de frag et c’est bien par la poudre qu’il faudra en venir à bout pour comptabiliser un meurtre en bonne et due forme. Ne désespérez toutefois pas trop vite, ce genre d’accident de voitures n’est pas inutile pour autant et à défaut d’augmenter votre compteur cela aura le mérite de baisser celui de votre cible. On se voit alors déjà répartir les rôles lors de Deathmatch en équipe (ici intitulé Liberty City Survivor), certains membres cumulant les frags pour tous, pendant que d’autres s’obstinent à ralentir l’équipe adverse.
Si nous n’avons pu tester que le mode Survivor de Grand Theft Auto : Liberty City Stories, le titre devrait proposer pas moins de sept modes de jeu dédiés au multijoueur. Alors que certains sont encore classés confidentiels, d’autres ont déjà été évoqués et ne manquent pas de rappeler de célèbres modes désormais classiques en FPS, la Rockstar touch en plus. On trouve alors un mode Get Stretch proche du Capture The Flag où cette fois le drapeau a été remplacé par une limousine garée dans le camp adverse, ou encore le Protection Racket qui n’est pas sans rappelé un certain Counter Strike puisqu’une équipe devra réussir à détruire quatre voitures que l’autre équipe devra évidemment protéger. Seul bémol, on doute de l’intérêt du multi à moins de six joueurs tant les maps sont énormes et, à défaut de bots gérés par la console, il s’avérera sûrement difficile de réunir autant de PSP dotés du jeu pour en profiter pleinement. La folie GTA changera-t-elle la donne ? Seul l’avenir nous le dira, mais une telle prouesse ne nous étonnerait plus de la part du studio aux jeux politiquement incorrect.
