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A environ quatre mois de sa sortie définitive dans les bacs, FIFA 10 n’avait pas pris le soin de nous accueillir dans son plus bel habit, celui de champion. A la cool et centré sur le jeu, il a laissé transparaître des textures floues, des coupes de cheveux qui manquaient de gel effet mouillé, et une modélisation plutôt fidèle à ce que l’on pouvait connaître. Ces petits détails qui peuvent certainement être corrigés en un rien de temps laissaient en revanche place à quelque chose qui aura nettement plus de gueule. Littéralement. Gros reproche formulé l’an passé, l’hétérogénéité des faciès semble être sur la voie l’oubli, puisque c’est avec joie que nous avons pu constater que des joueurs comme Guillaume Hoarau avait bénéficié d’un soin inédit. Sans se rapprocher d’un Ronaldinho plus vrai que nature, le modèle virtuel de l’attaquant réunionnais du PSG ressemblait enfin au géant qui parcourt chaque semaine les terrains de Ligue 1. Espérons qu'il ne sera pas le seul. Toujours de l’ordre du technique, le travail sur l’animation laissait déjà pantois d’admiration à ce stade du développement. Plutôt que des dribbles inédits (petit pont, grand pont…) qui feront le bonheur des croqueurs de ballon, nous préfèreront nous attarder aujourd’hui sur de petits détails qui font toute la différence. Ceux qui marquent une scission entre le grand et l’immense. Sur seulement une poignée de matchs livrés, FIFA 10 ne s’est pas gêné pour nous montrer des joueurs qui n’hésitent pas à se jeter le dos en avant pour contrer une frappe, des gardiens qui stoppent leur plongeon lorsqu’un tir n’est manifestement pas cadré ou encore un arbitre qui n’intervient plus uniquement durant les focus. A propos de ces gros plans, on notera qu’il semblait mieux se fondre dans le déroulement du match, pour un résultat plus agréable et moins haché. Il faut dire aussi que la possibilité de tirer les coups-francs rapidement avec un joueur qui positionne soigneusement son ballon contribue également à garder un rythme de jeu assez élevé. En gros, sans se concentrer véritablement sur le gameplay, FIFA 10 est en mesure de faire étal de son réalisme.
Football Total
Manette en main, la démonstration de force s’est poursuivie. Avec un temps de réaction un peu long, FIFA 09 s’était attiré le courroux du public. Dans FIFA 10, ce défaut quasi-rédhibitoire pour certains était corrigé, pour rendre la prise en main beaucoup plus tranchante. Là où son prédécesseur, et surtout la concurrence s’entête à placer des changements de direction balle aux pieds de 45°, lui, préfère s’inspirer de ce qui se passe sur le gazon pour offrir un tout nouveau système de dribble à 360° simplement bluffant de naturel. S’engouffrer entre deux défenseurs tel un Leo Messi de gala semble enfin à notre portée. Et ce, sans forcément abuser des gris-gris. Les développeurs ont eu beau nous mettre en garde, nous préciser maintes et maintes fois qu’il s’agissait d’une version achevée à 60% et que des nombreuses choses restaient encore à modifier, ce qu’on leur concède volontiers, il n’empêche qu’en l’état FIFA 10 est la meilleure simulation de football à être passée entre nos mains à ce jour. En témoigne le travail opéré sur le jeu des défenseurs. Remarquables, ils sont désormais animés d’une propension à jouer dans le bon tempo, à tendre le crampon juste ce qu’il faut pour couper la trajectoire d’un ballon, et à ne pas se laisser abuser aussi facilement qu’autrefois. Bien sûr les Cristiano Ronaldo en herbe pourront toujours contourner un pressing bête et méchant en faisant briller leur technique individuelle, mais un meilleur positionnement, et donc une meilleure couverture, ainsi qu’un changement de joueur moins fantaisiste dans les lignes arrières parviennent à conférer un semblant d’équilibre que l’on jugera sur la version définitive. Pour percer cette défense resserrée, EA Sports annonce que les attaquants ne seront pas en reste, avec une meilleure gestion des appels de balle, qui, nous promet-on, se caleront directement sur les options offertes par l’adversaire. Pour leur part, les duels épaule contre épaule sont criants de vérité en termes de mouvement, ce qui nous laisse espérer que les seuls caractéristiques physiques ne seront pas prises en compte, et que des facteurs tels que la vitesse ou le positionnement des deux joueurs auront également une influence sur leur issue. La physique du ballon attendra par contre d’être jugée sur une version plus aboutie. Cette démo E3 n’ayant pas montré d’avancées significatives dans le domaine.
“Il est monté telle une bougie”
Habitué à nous refourguer des mises à jour depuis la nuit des temps, EA Sports s’est sacrément repenti ces dernières années. En plus de l’évolution incontestable que s’est offert FIFA 10 sur le plan du jeu, on notera que des à-côtés seront également intégrés pour le plus grand plaisir des fans. Puisque le mode "Be a Pro" promet des améliorations qui attendront d’être dévoilées, et que le succès du mode online (275 millions de matchs joués) concentre actuellement l’attention des équipes de développement, c’est sur le mode Management qui les représentants d’Electronic Arts ont axé leur discours. Avec pas moins d’une cinquantaine de retouches majeures rien que pour lui, il nous promet d’ores et déjà une gestion plus crédibles des résultats générés aléatoirement, afin d’éviter qu’un promu ne fasse systématiquement la nique aux grandes équipes. Dans le même ordre d’idée, le recrutement se fera avec l’aide de nouveaux facteurs, comme la réputation d’une équipe, la concurrence d’autres clubs, ou encore sur les places disponibles pour un poste donné. N’espérez donc pas mettre la main sur quinze attaquants de pointe, ou réserver un quinté de doublures de haut-niveau à votre dernier rempart, les joueurs courtisés préfèreront avoir l’assurance d’un temps de jeu plus élevé dans une équipe moins garnie. Réceptifs à chaque remarque de sa communauté, comme en témoignent la pertinence et la justesse des retouches apportées, EA Sports compte également inclure un mode "Practice" bien exhaustif, d’après ce que l’on nous a dit. Plus complet et plus réaliste que jamais, FIFA 10 n’affichait pas seulement des promesses dans les salles privées du Convention Center de Los Angeles, mais également de solides certitudes qui augurent du meilleur.
