Soul Calibur Legends ne révolutionnera pas le genre, c'est certain. Même avec la Soul Edge et Soul Calibur réunis dans le même disque. Le titre dispose d'un mode Quête dont le scénario se déroule entre les épisodes Soul Blade (PSOne) et Soul Calibur (Dreamcast). Le joueur se voit ainsi offrir l'opportunité de prendre en main la destinée de Siegfried, ancien leader d'un groupe de bandits appelé Schwarzwind. Ce chevalier à la crinière dorée a décidé de partir à la recherche de la Soul Edge, considérant celle-ci comme étant la seule arme capable de vaincre celui qui a tué son père. Il devra, par la suite, réunir les différents fragments de l'épée maudite avec l'aide d'autres personnages - Mitsurugi, Astaroth, Taki, Sophitia entre autres – afin de la restaurer. Même si le storyline de la série n'évolue plus depuis deux épisodes maintenant, force est de constater que les développeurs ne se sont jamais réellement plantés sur le sujet, ce qui permet à Soul Calibur Legends de bénéficier d'une trame scénaristique cohérente, mais flirtant également avec le ridicule. Certains dialogues s'attardent sur quelques détails que l'on apprécie particulièrement lorsque l'on connaît la série sur le bout des doigts, c'est vrai, mais les événements auxquels doit faire face le joueur ne sont guère crédibles : c’est la foire du slip ! Des allers-retours sont même imposés, histoire de faire durer le plaisir probablement. Une erreur de débutant qui renvoie Soul Calibur Legends à sa virginité dans le domaine. Le gameplay semble pourtant posséder une solide expérience, puisque toutes les attaques des guerriers reprennent celles de la série. Conjugués à une reconnaissance de mouvements au poil, les assauts permettent de trancher des cuisses par dizaines avec une certaine aisance.
The Legend is dead ?
Oui, la Wiimote et le Nunchuk sont vraiment mis à contribution, un point qui mérite d'être surligné en rouge tellement les dernières productions les avaient rangés au placard. Agiter la télécommande de bas en haut amorcera un 3B classique, tandis que le sens inverse fera coucher l’opposant comme un caniche. L'opération est moins subtile pour les coups horizontaux, mais la poire apporte des possibilités supplémentaires. En plus d'initier une esquive grâce à une repompe light du 8-Way-Run, le Nunchuk permet également d'exécuter un guard impact. Même la Soul Charge via C n'a pas été oubliée, ce qui permet naturellement d'augmenter la puissance de ses coups de façon ponctuelle. La progression dans les stages est linéaire au possible, et n'offre aucun changement de rythme capable d'extirper le joueur de son sommeil. La faute à des ennemis trop facile à terrasser, même si le combat face à Mitsurugi donne quelques sueurs froides. Les aficionados de la marque chercheront absolument à sortir tous les mouvements de la command list, tandis que les néophytes joueront la sécurité en répétant les mêmes mouvements. Tous les moyens sont bons pour ne pas mordre la poussière, et le fait que l’on possède une équipe de deux personnage pour accomplir chacune des missions facilite encore plus la tâche. Il est possible d'intervertir les combattants à n'importe quel moment, mais cela ne procure aucun avantage dans la mesure où la barre d'énergie ne se régénère pas. Bon à savoir. Cela dit, les items sont suffisamment nombreux pour se refaire une santé en cas de besoin. La réalisation de Soul Calibur Legends ne casse pas des briques, soyons clairs. Les environnements sont blindés de grumeaux, bien qu'ils tentent de proposer des champs de combat aux teints différents. Le character design manque de punch, et les expressions faciales des personnages se limitent à un déplacement de pixels lamentable. Quant à l'animation, si elle se veut présentable en solo, elle morfle clairement à deux joueurs. L'action se retrouve alors polluée par des ralentissements de boucher, ce qui n'atténue pas le manque de lisibilité provoqué par l'écran splitté. Pour finir sur une bonne note, l’ambiance musicale de Soul Calibur Legends est de bonne facture, et bien que les mélodies peuvent s’avérer répétitives par moments, elles ont le mérite de ne pas casser les oreilles. C’est déjà ça.