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C’est dans la magnifique salle japonaise de la Pagode, un cinéma d’art et d’essai du 7e arrondissement de Paris, et dans ses jardins verdoyants que nous avons pu découvrir ce quatrième opus de la saga Ultimate Ninja Storm, en compagnie des producteurs du jeu et du directeur du studio CyberConnect2, Hiroshi Matsuyama. Pour ceux qui ne seraient pas fans du manga de Masashi Kishimoto et qui seraient arrivés sur cette page par le malheureux dérapage d’un doigt sur la souris, Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 3 se concentre sur les évènements qui se situent entre la destruction de Konoha par Pain et la Quatrième Guerre des Ninjas. Seule une partie du jeu nous a été révélée, mais nous avons pu néanmoins apercevoir le retour du mode Aventure (l’équivalent d’un mode "Histoire") au travers d’une longue séquence de gameplay : le chapitre 4, qui concerne la naissance de Naruto. Même si nous n’avons rien vu de son interface, il est clair que CyberConnect 2 est reparti sur ce qui se faisait dans le deuxième épisode de la série en 2010 : un scénario divisé en chapitres qui correspondent à la narration du manga, la possibilité d’évoluer dans des environnements plus ou moins ouverts avec des quêtes secondaires à remplir ou non et des interactions avec des PNJ.
La durée du mode "Aventure" ne devrait toutefois pas en souffrir et M. Matsuyama promet même une durée de vie trois fois plus importante que celle d’Ultimate Ninja Storm 2, qui touchait déjà les 30 heures de jeu facile !"
Selon les dires de Matsuyama-san, CyberConnect2 a cependant retravaillé le rythme de l’aventure pour obtenir quelque chose de plus maîtrisé et de plus cohérent. Ainsi, il ne sera vraisemblablement plus possible d’esquiver un combat qui vous attend en allant cueillir des champignons pour telle ou telle mission. Le but est évidemment d’éviter les longueurs du deuxième opus et de coller au rythme des évènements du manga qui accélèrent considérablement, la fin de la série approchant à grands pas. La durée du mode "Aventure" ne devrait toutefois pas en souffrir et M. Matsuyama promet même une durée de vie trois fois plus importante que celle d’Ultimate Ninja Storm 2, qui touchait déjà les 30 heures de jeu facile ! Une bonne nouvelle qui s’accompagne du retour en force de vraies cinématiques, créées avec le moteur du jeu, et qui avaient été remplacées par une succession d’images fixes scandaleuses dans Generations. Nous avons ainsi assisté avec plaisir dans une salle de cinéma à la maîtrise de Kyuubi par Naruto, à la rencontre avec sa mère Kushina et au récit de l’attaque du village de Konoha 16 ans plus tôt. Les anime en prennent d’ailleurs un sacré coup dans les lampions au passage tant la qualité graphique du jeu se rapproche d’un rendu dessin animé. Ultimate Ninja Storm 3 s’annonce donc extrêmement fidèle au manga, y compris dans les moindres détails de l’histoire, quitte à intégrer de longues minutes de cinématiques toujours très appréciables pour les fans et instructives pour les néophytes.
Bijuu de famille
Cet aspect scénaristique très poussé continue d’ailleurs, comme dans les précédents titres, de s’inviter au cœur même des combats à l’aide de QTE et de cut-scenes qui dynamisent les joutes et renforcent l’immersion du joueur, et ce particulièrement dans les combats de boss gigantesques. Comme nous vous l’avions annoncé lors de la Japan Expo, ces derniers font leur grand retour. Nous avions alors pu jouer le combat entre le 3ème Hokage et Kyuubi. Cette fois, c’est à l’affrontement entre Naruto et son passager clandestin que nous avons pu assister. Si les QTE se taillent toujours la part du lion, il faut admettre que les combats sont tout de même carrément bien foutus. A noter que le démon-renard s’est d’ailleurs montré étonnement mobile, passant du premier au second plan régulièrement et tournant autour du ninja blond afin de l’obliger à se déplacer. Difficile encore de savoir s’il y a toujours un quelconque challenge dans ces faces-à-faces, mais le jeu vous propose désormais grâce à la Décision Ultime de régler la difficulté d’un combat avant de l’entamer. Ainsi Naruto pouvait accepter l’aide de Killer Bee ou la refuser pour vaincre son démon et gagner de cette façon plus de Points Ninja.
On l’aura compris, les Réceptacles des Démons à Queue, les fameux Jinchuurikis, sont au cœur de ce nouvel épisode puisque les neuf hôtes sont désormais tous jouables !"
On l’aura compris, les Réceptacles des Démons à Queue, les fameux Jinchuurikis, sont au cœur de ce nouvel épisode puisque les neuf hôtes sont désormais tous jouables ! Nous avons pu les essayer et les affronter manette en main et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils risquent de diviser les joueurs. Ils disposent en effet de la puissance titanesque de leur démon et sous cette forme, ils sont quasiment imbattables. Seulement voilà, le système du mode Eveil a été revu et si certains personnages ont un Eveil activable dès le début du combat, les Hôtes ne peuvent eux se transformer que si leur jauge de vie est dans la zone rouge. Un équilibrage bienvenu, même si on se demande comment Tenten ou encore Shikamaru pourront faire face à de tels monstruosités, qui prennent une place énorme dans l’arène et qui acculent littéralement l’adversaire... Seul Sasuke et son Susano faisaient clairement le poids. Ultimate Ninja Storm 3 demeure donc un jeu plus tactique que technique, il faut toujours utiliser ses Soutiens et ses objets à bon escient, gérer sa distance de combat (sauf contre les Bijuu bien entendu). Vu d’ici, la recette n’a pas beaucoup changé, mais elle reste efficace. On attend d’en savoir plus sur la teneur du mode Aventure, sur la puissance des autres combattants, sur les nouvelles attaques spéciales, sur l’interactivité avec les environnements pour savoir si oui ou non Naruto Ultimate Ninja Storm 3 n’est qu’une simple extension bourrée de personnages.
