Bien connu des joueurs PC grâce à la série In Memoriam et plus récemment eXperience 112, Lexis Numérique se charge aussi d’adapter d’autres titres moins glorieux pour le compte d’Ubisoft. Alexandra Ledermann ou bien encore Léa Passion sont autant de marques que le studio d’Aix-en-Provence essaient de faire oublier au profit de nouvelle licences. C’est le cas avec Chaos à la Maison qui n’est autre que la première collaboration entre le studio français et l’éditeur américain Midway, cherchant à tout prix à s’imposer sur le marché du casual gaming.
Chaos et anarchie
Ca tombe plutôt bien car le titre s’inscrit dans la lignée des jeux familiaux où seule l’utilisation de la Wiimote suffit à provoquer des fous-rires. En théorie seulement, car quand bien même Lexis Numérique s’est creusé la tête pour établir un véritable background avec la famille Stevens, les mini-jeux proposés sont loin d’être épatants. On se retrouve ainsi embringué dans les mésaventures de cette famille un peu loufoque, prise au piège par une machine autonome qui a décidé de foutre le dawa dans la maison. Une machine infernale qui fera même office de big boss à la toute fin du jeu, une fois que l’ensemble des épreuves aura été débloquée. En fait, la carence vient surtout du nombre d’épreuves, 17 au total, ce qui est bien trop faible pour tenter de faire jeu égal avec des pointures telles que Mario Party qui dispose de plus d’une cinquantaine de défis, ou dans une moindre mesure les Lapins Crétins qui peuvent compter sur leur bagout pour faire oublier leur piètre prestation. C’est d’autant plus regrettable car certaines épreuves de Chaos à la Maison ont le mérite d’être assez originaux, comme cette fuite d’eau grandeur nature qui nous oblige à sauver le maximum de meubles de la maison. Le saut à l’élastique où l’on nous demande de catapulter Alex vers le bureau de son père pour récupérer des tubes, ou bien encore Somnambules où l’objectif est d’empêcher les intrus de réveiller les membres de la famille. Toutes ces épreuves font preuve d’originalité et se révèlent également amusants à jouer. Malheureusement, l’euphorie sera de courte durée puisque le reste des mini-jeux manquent sévèrement d’inventivité. Entre les fissures à réparer et les personnages à cibler pour les ensuite les déplacer, on a quasiment fait le tour de la question. Forcément, en n’utilisant uniquement la Wiimote, les mouvements à réaliser devant son téléviseur sont minimes et l’on se retrouve à faire les mêmes gestes tout au long de l’aventure. Qu’importe, celle-ci se montre plutôt brève et il ne vous faudra pas plus de deux heures pour arriver en face du boss et terminer le jeu. Evidemment, tout l’intérêt de Chaos à la Maison réside dans sa replay-value et dans les parties à plusieurs, mais là encore, il faut être sacrément téméraire pour se contenter de si peu de choses.