Petite soeur très énervée de la saga Resident Evil, Devil May Cry n'est pas aussi célèbre que cette dernière, mais conserve sa spécialité de progression en ascenseur avec des moments de gloire intenses et des chutes vertigineuses. Cherchant le côté horrifique dans les démons plus que dans la biotechnologie, cette série qui s'est orienté progressivement vers de l'action débridée a quitté cette année le giron japonais de Capcom pour passer entre les mains très colorées de Ninja Theory. Un transfert qui a abouti à un reboot, nommé très sobrement DmC. Comment Dante en est arrive à porter un hoody crasseux et à se retrouver brun ? Petite rétrospective de l'une des sagas les plus hardcore.
Devil May Cry : L'héritage Resident Evil
Pensé pour être un nouvel épisode de Resident Evil lors des prémices de son développement, d'où la relique de la touche R1 affiliée aux armes à feu, Devil May Cry s'est éloigné de son modèle bioterroriste à cause d'un penchant pour la "stylish action" trop décalée pour une architecture Resident Evil. Avec un petit soupçon de démons, une utilisation de la Divine Comédie comme background et un chapitrage en missions, voici la création d'une nouvelle licence. Tout commence par la rencontre entre Trish (équivalente de Béatrice dans la Divine Comédie) et Dante, concernant la possible résurrection de Mundus, créature responsable de la mort de la famille du chasseur à la chevelure d'argent. Plutôt emballé à l'idée de se venger et d'empêcher que le monde soit mis à feu et à sang, Dante fait un séjour dans les Enfers, constellés de figures démoniaques de premier ordre qu'il ne va pas seulement affronter, mais tout bonnement humilier. Spécificité qui participe à l'alignement badass du jeu de Capcom, la verve de Dante, son goût pour la provocation, donne à l'expérience de jeu un aspect cool qui reprend quasiment l'effet Sonic de l'époque 8/16-bit. Devil May Cry devient une icône du jeu pour gamer, image que revendique d'ailleurs Hideki Kamiya, offrant du challenge, un rythme maîtrisé et surtout un gameplay qui favorise la beauté du geste. Une recherche de la classe qui a pour objectif premier les orbes rouges. Monnaie locale, ces dernières sont essentielles à l'achat d'objets, de nouvelles compétences ou d'améliorations pour les armes, extrêmement couteux. Le jeu rentre dans un cycle -infernal justement- où pour espérer sortir vivant de combats particulièrement exigeants, il est nécessaire de faire des achats réguliers.
Devil May Cry : vidéo du mode Dante Must Die
Le joueur doit pousser le système pour récolter un maximum d'orbes et donc chercher les rangs les plus hauts en multipliant les enchaînements non seulement longs mais variés. En résulte une note, entre D et S qui impactera également le score de fin de Mission, clé d'accès à divers bonus. Une orientation arcade qui alimente l'approche "jeu pur" de Devil May Cry, qui était malheureusement arrivé en Europe dans une limitation à 50hz avec comme conséquence un Dante obèse et une action ralentie. Ce premier épisode place déjà l'ensemble de la mythologie de la série avec en particulier Vergil (pour Virgile) frère de Dante, qui sera au centre du troisième épisode. Considéré comme le meilleur représentant de la licence par sa direction artistique fidèle aux codes gothique et la présence charismatique de son personnage principal, Devil May Cry est longtemps resté comme LE modèle de difficulté limite trash sur PS2. Le mode "Dante Must Die" sonnait alors comme le glas.
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Pensé pour être un nouvel épisode de Resident Evil lors des prémices de son développement, d'où la relique de la touche R1 affiliée aux armes à feu, Devil May Cry s'est éloigné de son modèle bioterroriste à cause d'un penchant pour la "stylish action" trop décalée pour une architecture Resident Evil. Avec un petit soupçon de démons, une utilisation de la Divine Comédie comme background et un chapitrage en missions, voici la création d'une nouvelle licence. Tout commence par la rencontre entre Trish (équivalente de Béatrice dans la Divine Comédie) et Dante, concernant la possible résurrection de Mundus, créature responsable de la mort de la famille du chasseur à la chevelure d'argent. Plutôt emballé à l'idée de se venger et d'empêcher que le monde soit mis à feu et à sang, Dante fait un séjour dans les Enfers, constellés de figures démoniaques de premier ordre qu'il ne va pas seulement affronter, mais tout bonnement humilier. Spécificité qui participe à l'alignement badass du jeu de Capcom, la verve de Dante, son goût pour la provocation, donne à l'expérience de jeu un aspect cool qui reprend quasiment l'effet Sonic de l'époque 8/16-bit. Devil May Cry devient une icône du jeu pour gamer, image que revendique d'ailleurs Hideki Kamiya, offrant du challenge, un rythme maîtrisé et surtout un gameplay qui favorise la beauté du geste. Une recherche de la classe qui a pour objectif premier les orbes rouges. Monnaie locale, ces dernières sont essentielles à l'achat d'objets, de nouvelles compétences ou d'améliorations pour les armes, extrêmement couteux. Le jeu rentre dans un cycle -infernal justement- où pour espérer sortir vivant de combats particulièrement exigeants, il est nécessaire de faire des achats réguliers. 
Le joueur doit pousser le système pour récolter un maximum d'orbes et donc chercher les rangs les plus hauts en multipliant les enchaînements non seulement longs mais variés. En résulte une note, entre D et S qui impactera également le score de fin de Mission, clé d'accès à divers bonus. Une orientation arcade qui alimente l'approche "jeu pur" de Devil May Cry, qui était malheureusement arrivé en Europe dans une limitation à 50hz avec comme conséquence un Dante obèse et une action ralentie. Ce premier épisode place déjà l'ensemble de la mythologie de la série avec en particulier Vergil (pour Virgile) frère de Dante, qui sera au centre du troisième épisode. Considéré comme le meilleur représentant de la licence par sa direction artistique fidèle aux codes gothique et la présence charismatique de son personnage principal, Devil May Cry est longtemps resté comme LE modèle de difficulté limite trash sur PS2. Le mode "Dante Must Die" sonnait alors comme le glas.
