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Devil May Cry 2 : Le faux-pas moustachu
Tout a commencé avec une moustache. Alors que le nouveau design de Dante respirait la classe du chasseur de démon qui assume sa prestance, le proclamé grand ennemi du jeu affichait une grosse touffe de poils sous le nez qui avait refroidi les amateurs de boss charismatiques. Rien de bien grave, mais ce plus produit était suffisamment épais pour cacher la déception que va causer cette suite dans le coeur meurtri des amateurs du premier épisode. Troquant les étroits couloirs du tourbillon gothique contre des espaces de jeu plus étendus mais séparés de leur architecture flamboyante. Avec sa petite dimension recherche, Devil May Cry 2 tendait vers un rythme plus posé, une sorte de calme dans la « stylish action ». Une maturation qui s'est ressentie directement sur l'équilibrage du jeu, bien moins axé hardcore, avec une difficulté nettement revue à la baisse et un système de combat quittant pour de bon le domaine arcade. Plus d'enchaînement de boutons, les diverses attaques se déclenchent dans une combinaison d'une direction au stick et d'une touche, moins sauvage, malgré la conservation du principe de rang.
DEVIL MAY CRY 2 : LA VIDÉO D'INTRO
Un adoucissement qui s'est soldé par un accueil très mitigé, d'autant plus froid que l'aventure parallèle de Lucia, promettant quelques heures de jeu supplémentaires via un gameplay différent était au final une sorte de copier-coller sans grosse spécificité. Ce que de nombreuses critiques avaient mis en avant. L'autre sujet majeur de brouille avec le public s'était incarné dans Dante lui-même, bénéficiant du chara-design le plus branché de la série, mais d'une édulcoration radicale de son caractère de provocateur assuré. Une déception qui n'a pourtant pas empêché l'équipe de Hideaki Itsuno de se mettre au travail sur une suite, préquelle de toute la série, Devil May Cry 3 : Dante's Awakening.
