A l'image des jeux musicaux, le packaging de Skylanders : Spyro's Adventures est un véritable kit d'aventuriers pour nos chères têtes blondes. Ainsi, les parents devront débourser plusieurs euros pour offrir le starter pack comprenant le jeu, trois figurines et cartes à échanger ainsi que un socle à relier à la console dont on va revenir plus en détails. Comme son nom l'indique, ce contenu n'est pas exhaustif. Activision a en quelque sorte créé une nouvelle forme de DLC physiques. Ainsi, en se dédouanant de 10 euros par article dans le commerce, il est possible d'acheter de nouveaux mondes, objets et surtout figurines à faire apparaître à posteriori dans le jeu. L'intérêt est double pour les développeurs : offrir une expérience interactive entre les monstres achetés et le jeu vidéo, mais également mettre en place une communauté qui, à l'image des Pogs il y a 15 ans, s'échange dans la cours de récré leurs figurines et autres cartes de collection. L'interactivité va plus loin avec la création d'un site internet sur lequel, en entrant un code spécifique vendu avec chaque figurine, les joueurs ont accès à des mini-jeux. Une idée audacieuse qui, sur le papier, a des allures de bon filon.
"AZIZ ! LUMIÈRE !"
Et l'expérience vidéo-ludique dans tout cela ? Skylanders Spyro's Adventures comporte un mode Histoire sympathique. En effet le monde de Skyland, univers constitué d'îlots flottants, est attaqué par un nabot furieux et assoiffé de pouvoir. Celui s'attaque au cœur de lumière, machine permettant d'éloigner les ténèbres, et décide de le détruire. Cette action envoie donc les Skylanders sur notre planète, les transformant en statue. Les joueurs sont donc invités à devenir le maître des portails, sorte d'invocateur permettant de faire apparaître leurs créatures dans le monde attaqué. L'objectif est simple : parcourir les différents univers de Skyland pour rassembler les pièces dispersées et reconstruire le cœur de lumière. Bien que simpliste et pas vraiment très recherché, le scénario s'inscrit parfaitement dans le concept interactif mis en place par les développeurs. Par ailleurs, le fait de pouvoir acheter de nouveaux mondes dans le commerce rallonge la durée de vie qui est de base assez longue pour un jeu de plates-formes. A cela s'ajoute les nombreux objets à collectionner dans le jeu, et la nécessité de rejouer les chapitres, à visiter de fond en comble pour les dépouiller à 100%. Du point de point de vue de la réalisation, si les 37 bestioles à invoquer – et donc pour la plupart à acheter – sont bien modélisées et assez détaillées, les mondes visités ont très en clairement un train de retard, principalement sur consoles HD. Les graphismes ne cassent pas trois pattes à un canard mais l'abondance de couleurs est plaisant et devrait à coup sûr enchanter les plus petits. Quelques mots pour l'ambiance sonore, vraiment de bonne facture et recherchée pour un jeu de ce type. Ce dernier jouit en effet de compositions orchestrées s'alliant parfaitement avec les différentes phases de tension visibles à l'écran. Le doublage bourré d'humour potache n'est également pas sans rappeler les dialogues de la série Sly Raccoon.
LES MAITRES DES ELEMENTS
Mais ce qui fait la force de Skylanders Spyro's Adventures, c'est son gameplay fouillé. Nos créatures sont ainsi réparties en fonction de huit éléments (Air, Eau, Feu, Mort, Vie, Magie, Terre, et Tech) et bénéficient donc chacune d'attaques spéciales. C'est là que l'interaction avec le socle de téléportation gagne en importance. En effet dans chaque monde visité, les occasions de changer de personnages en les plaçant sur le périphérique ne manquent pas : accéder à une zone que seule les Skylanders d'un élément en particulier ne peuvent apprécier, traverser des mers grâce aux monstres amphibiens, ou bien encore, pour un monstre de feu, profiter des bien-faits d'un monde volcanique pour augmenter sa force. Une action qui se fait instantanément et sans soucis de reconnaissance. En bref, l'interactivité est de mise. De plus, chaque créature peut être indépendamment personnalisée. L'intérêt réside dans la possibilité de faire combattre ses skylanders avec ceux de ses amis grâce au mode "Duel", quelque soit la version du jeu jouée. A la manière d'un Pokémon, nos Skylanders peuvent apprendre de nouvelles techniques et possède un niveau qui leur est propre. Le plus non négligeable est la mémoire embarquée de chaque figurine, permettant ainsi de garder en stock les statistiques que l'on a boostées lorsqu'on se déplace pour jouer chez ses camarades. Côté jouablité, Skylanders : Spyro's Adventures est indéniablement un jeu destiné aux enfants. La prise en main est intuitive et la difficulté est bien dosée quoiqu'un peu trop limitée dans le mode "Histoire". Heureusement la présence des défis héroïques plus compliqués et de nombreux casse-têtes sur le chemin mettront au turbin les méninges des jeunes joueurs. Le jeu ne s'embête donc pas dans de longues traversées de niveaux répétitives, diversifiant de temps en temps le gameplay à l'image des phases de tirs. La caméra fixe ne pose pas de problème majeur même si l'on aurait aimé pouvoir utiliser le stick analogique autre qu'en manipulant des objets. En effet, ce dernier est utile pour interagir avec certains éléments du décor ainsi que divers items, à l’image des coffres ou paquets cadeaux à secouer pour en libérer le contenu.
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