Rien ne va plus chez Activision

Alors que l'affaire semblait partie pour s'enliser dans des procédures judiciaires jusqu'à un dénouement plutôt calme, les choses s'enveniment dans le conflit entre Infinity Ward et Activision. Depuis le licenciement de Zampella et West pour des raisons supposées d'insubordination et d'une sombre affaire de contacts pris avec Electronic Arts, les départs se sont succédés. C'est maintenant environ une trentaine d'employés d'Infinity Ward qui se sont retirés du studio sans plus de précision sur leur destination ; même si la création de Respawn par Zampella et West semble étrangement bien tomber. Gardant une pleine confiance dans le déroulement du Call of Duty confié à Infinity Ward, Activision tente depuis quelques semaines de faire comme si de rien n'était. Malheureusement pour la firme américaine, une nouvelle étape vient d'être franchie dans le désaccord de base. En effet, 38 employés actuels et passés d'Infinity Ward portent plainte contre l'éditeur pour le non versement de primes et de dividendes relatives au succès commercial de Call of Duty : Modern Warfare 2. Une petite bagatelle de 28 millions de dollars de royalties, associées à un défaut de paiement de 75 millions de dollars. Le groupe de plaignants demande de fait le versement d'une compensation financière comprise dans une fourchette  située entre 75 et 125 millions de dollars en rapport avec les divers bonus, stock-options et gains sur intéressement. De plus, ces derniers réclament dans la foulée 500 millions de dollars en dommages et intérêts punitifs. L'avocat du groupe ayant porté plainte a déclaré en sus que : "Activision a bloqué beaucoup d'argent pour forcer un grand nombre de mes clients à rester, certains contre leur gré, afin qu'ils puissent terminer le développement de Modern Warfare 3". Le tout pour mettre en lumière les agissements d'Activision dans le but de le discréditer.

Parallèlement, Mike Griffith, le président d'Activision Publishing, a quitté son poste la semaine dernière afin de rejoindre la branche adminsitrative d'Activision Blizzard sans que l'on connaisse pour le moment la raison de son départ. L'ambiance régnant entre le groupe américain et Infinity Ward ne doit cependant pas y être étrangère. L'affaire suit donc son cours en attendant de nouveaux rebondissements dans un conflit qui prend une tournure assez dérangeante. Entre les coïncidences étranges de la création de Respawn sous le giron d'Electronic Arts associée à des départs en cascades et les manoeuvres d'Activision, tout cela se résume à des coups "commerciaux" des deux côtés. Reste à savoir ce qu'il ressortira de cette affaire dont l'intérêt est de plus en plus relatif.

Sources : Gamasutra, Gamesindustry