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Avec Tom Clancy’s Ghost Recon sur Wii, on a donc affaire à un rail shooter. Le titre offre par conséquent une bonne dose d’action, une prise en main accessible, une linéarité de tous les instants et un scénario aussi utile qu’un pistolet à eau dans un stand de tir. Mais étant donné qu’il y a une petite explication à tout ce marasme, on va vous en toucher deux mots. L’intrigue met ainsi les joueurs dans les combinaisons de guerre de Hibbard et Booth, deux Ghosts norvégiens qui doivent infiltrer et exterminer un groupuscule ultra-nationaliste qui tente de renverser Moscou par tous les moyens. A travers 12 missions, et à l’aide d’un équipement high-tech, il faudra donc envoyer tout ce beau monde en enfer et rétablir l’ordre afin que l’on puisse de nouveau déambuler sur la Place Rouge tranquillement. Vous l’avez compris, l’intérêt de ce Ghost Recon n’est certainement pas du côté de l’histoire, mais plutôt de son action qui se veut débridée.
Moscow under fire !
Concrètement, on peut jouer seul ou à deux dans Tom Clancy’s Ghost Recon. Mais à l’inverse d’un Ghost Squad, on évolue obligatoirement en duo (le second Ghost étant géré par l’IA en solo) et les personnages apparaissent à l’écran. Il faut gérer leurs déplacements, se planquer derrières des abris mais heureusement que cela se fait aisément. Ainsi, il suffit de pointer avec le curseur un abri potentiel et de presser la touche C pour que le Ghost s’y rende automatiquement à grandes foulées, voire un peu plus vite si l’on agite la Wiimote. Pendant ce temps, le deuxième joueur peut rester en retrait et couvrir son pote, avant de le rejoindre ou se déplacer vers une zone salvatrice plus en aval. Cela offre un côté dynamique et une mise en scène bien plus convaincante et efficace que la majorité des titres du genre. Pour ce qui est d’envoyer la sauce, il suffit bien sûr de balayer l’écran avec le pointeur et d’arroser les ennemis qui arrivent par dizaine en pressant le bouton B. Avec de nombreuses armes (fusils-mitrailleurs, grenades, lance-roquettes…) et quelques passages plus musclés à bord de tanks ou d’hélicoptères, le titre remplit sans peine son office : c’est-à-dire nous divertir sans aucun temps mort. C’est minimaliste mais diablement efficace et défoulant, surtout à deux. Toutefois, en se contentant de simplement tirer sur les ennemis derrière sa cachette, la précision n’est pas des plus grandes. Du coup, il vaut mieux se mettre à découvert, d’une pression sur la gâchette Z, afin d’éliminer les cibles avec plus de finesse. Attention à ne pas rester trop longtemps exposé car votre vie se videra aussi vite que les piles d’une Game Gear. Heureusement que des packs de soins sont dissimulés sur le parcours et qu’il est possible de déclencher un ralenti – en quantité limitée – afin de plus facilement placer une balle entre les deux yeux.
Avec de nombreuses armes (fusils-mitrailleurs, grenades, lance-roquettes…) et quelques passages plus musclés à bord de tanks ou d’hélicoptères, le titre remplit sans peine son office : c’est-à-dire nous divertir sans aucun temps mort."
Il y a donc un peu de subtilité et il faudra parfois la jouer fine, notamment lors des passages d’infiltration, en communiquant régulièrement avec son compagnon assis sur le canapé. Déplacement sur la pointe des pieds, tirs synchronisés et phases de snipe façon Silent Scope ; bien que tout ceci reste extrêmement arcade, on s’y croirait presque. Pourquoi presque ? Tout simplement parce que la réalisation fait peine à voir. La modélisation des personnages nous revoie au premier Time Crisis sur PSone, les textures se montrent franchement vomitives et les décors manquent d’inspiration. Sans atteindre des sommets, on a vu bien mieux avec des jeux comme House of The Dead : Overkill pour n’en citer qu’un. On regrettera aussi une durée de vie et un contenu peu exhaustif. Si le mode campagne se boucle en un peu plus de 5 heures, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire ensuite. Hormis s’adonner aux missions en mode Arcade avec un système de score et un classement online, il n’y a rien à se mettre sous la dent. Si le genre veut ça, on n’aurait pas craché sur quelques défis. Quoi qu’il en soit, ce Tom Clancy’s Ghost Recon permettra aux plus nerveux de patienter en attendant le prochain Tom Clancy’s Ghost Recon : Futur Soldier qui arrivera en 2011.
