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Inutile de tourner autour du pot, The Cursed Crusade est une véritable déception. Techniquement tout d'abord, le jeu n'a aucun mal à figurer dans le palmarès des titres les plus buggés de l'année. Dès les cinématiques, qui sont réalisées avec le moteur du jeu, on discerne de gros problèmes avec des personnages qui tressautent, des décalages entre le son et l'image et des effets spéciaux qui arrivent avec un temps de latence (genre des étincelles qui apparaissent après le contact entre deux lames). Une fois la manette en mains, les choses ont tendance à s'empirer avec une caméra qui se place souvent mal, des personnages coincés dans le décor ou encore un moteur physique irréel où tous les éléments (tables, poutres cassées...) semblent être en polystyrène ! Pour rajouter une couche, sachez que les textures et autres modèles 3D sont peu élaborés, la direction artistique se montre fade et les personnages pas franchement charismatiques. En sus, le scénario, qu'on espérait assez riche compte tenu du contexte, n'est au final pas très emballant. Pour faire simple, le joueur contrôle Denz de Baile, un templier maudit, qui doit participer à la quatrième Croisade (1198-1204) avec l'aide de son pote espagnol Esteban Noviembre, son but étant de retrouver son père sur la Terre Sainte. Si traverser les différents territoires (France, Italie...) assure un petit dépaysement, on ne peut pas dire que l'identification face aux personnages fonctionne, la faute à des cinématiques trop nombreuses et inutilement longues, cassant ainsi le rythme de l'aventure. L'aventure justement, parlons-en...
A bug's life
Grossièrement, le jeu de Kylotonn Entertainment est une succession de combats dans des couloirs ou des arènes, où il faut casser du soldat ennemi afin de faire disparaître le mur invisible qui nous empêche d'avancer. Afin d'apporter un petit plus par rapport aux autres beat'em all du même genre, plus de 130 armes sont disponibles (épée diverses, lances, massues...) et peuvent toutes être améliorées au niveau des combos et des finish moves, souvent bien violents et agréables à voir d'ailleurs. Malheureusement, il n'y a aucune frénésie durant les combats et à l’exception faite des contre-attaques et de l’unique QTE disponible, l’ensemble est bien trop mou et répétitif pour qu'on s'imagine sur le champ de bataille en l'an 1202. En plus de ça, le pouvoir de Malédiction, qui transforme temporairement le héros en démon, a tendance à faciliter le travail avec ses coups spéciaux (régénération de la vie, boules de feu) et au final, on utilisera toujours les mêmes armes. Pourtant, il existe un élément qui rehausse le niveau de The Cursed Crusade et qui l'empêche de sombrer dans les méandres de la médiocrité : son mode coopération. Jouable en ligne ou en écran scindé, ce dernier apporte une saveur plus appréciable au titre. Après, reste à convaincre un chevalier assez vaillant pour embarquer avec vous dans cette Croisade mollassonne...
