En termes de contenu, SBK 09 : Superbike World Championship reprend les différents modes de jeu déjà disponibles dans les précédents volets de la série, avec les increvables "Défis", "Championnat", "Entraînement" ou bien encore "Week-end de Courses" pour ne citer que ceux-là. S'il ne faudra donc pas s'attendre à de grosses nouveautés dans le menu principal du jeu, les développeurs ont néanmoins eu l'intelligence de renforcer le jeu en ligne qui était le talon d'Achille de SBK 08. En effet, il est désormais possible d'organiser des courses par équipe de deux, trois voire quatre pilotes, afin d'obtenir plusieurs petites écuries qui se disputeront les premières places sur la piste. Plutôt bien vu. A noter également qu'un mode "Online Time Attack" devrait être prochainement disponible en téléchargement sur le Xbox LIVE et le PlayStation Network, mais sa date de mise en ligne ainsi que son prix demeurent encore inconnus. Il faut vraiment avoir le coeur accroché pour venir à bout des treize courses du mode Championnat, tellement la progression s'avère lente et soporifique. Certes, il est toujours possible de zapper les essais libres, qualifications et autres Superpole, à condition d'accepter de débuter la course au fond de la grille. Si l'handicap n'est pas insurmontable quand on dispose de toutes les aides au pilotage, l'affaire est tout autre lorsque l'on adopte une conduite beaucoup plus proche de la simulation. Dans ce cas, il faudra veiller à prendre la meilleure trajectoire possible, surtout en sortie de courbe, afin de profiter d'une accélération optimale. Le freinage est également une notion avec laquelle il ne faut pas plaisanter dans SBK 09 : Superbike World Championship, sous peine de finir sa course dans le bac à gravier ou dans le mur, c'est au choix. Contrairement aux simulations automobiles où la position du pilote importe peu, il est indispensable sur deux roues de conserver une posture stable et de solliciter avec la plus grande délicatesse le stick analogique de la manette. Si sur le papier cette précaution ressemble à du grand bla-bla, une dizaine de chutes consécutives sur le virage le plus facile de Phillip Island suffisent à calmer les ardeurs des pilotes les plus sauvages.
Road runners
On ne vous étalera pas ici tous les réglages que l'on peut effectuer dans SBK 09 : Superbike World Championship, mais on soulignera une nouvelle fois que la série tente de satisfaire aussi bien ceux qui ne rêvent pas de Troy Bayliss chaque nuit, que les fans de la série ne jurant que par une prise en main réaliste. Le jeu parvient à séduire les deux camps de manière efficace, même si d'aucuns reprocheront un certain manque de rigueur dans la gestion de l'inertie. En revanche, difficile de trouver quelque chose à redire au sujet de l'I.A. qui ne cherche plus obligatoirement à forcer le passage, et se montre beaucoup plus patiente en cherchant la faille dans laquelle elle va pouvoir s'infiltrer. On assiste ainsi à des courses qui ressemblent enfin à quelque chose, et c'est un vrai régal de multiplier les dépassements sur la piste avec des sensations aussi convaincantes en simulation. Disposant de la licence officielle de la discipline, SBK 09 permet de visiter les tracés limés pendant la saison tels que Phillip Island, Magny Cours, Valence ou bien encore Losail. Les esprits les plus rigoureux remarqueront que les circuits de Portimao (Portugal) et de Kyalami (Afrique du Sud) - absents dans SBK 08 : Superbike World Championship - font leur apparition cette année, même si l'on n'aura finalement droit qu'à treize pistes au lieu des quatorze que compte la compétition officielle. Coté pilotes, les grands noms (Max Biaggi, Troy Corser, Noriyuki Haga, Tommy Hill, Régis Laconi...) sont naturellement présents, de même que les constructeurs (Yamaha, Kawasaki, Ducati, Suzuki, Honda...) que l'on ne présente plus. D'un point de vue visuel, SBK 09 est le frère jumeau de son prédécesseur, même si les développeurs ont essayé d'ajouter quelques détails comme les dégâts subis par la moto. Même traitement de faveur pour la combinaison du pilote qui laisse apparaître quelques traces, histoire de rattraper la modélisation du personnage qui ne vole pas très haut à vrai dire. Si les circuits sont toujours aussi vides que ceux de l'année passée, le framerate ne connaît par contre aucune baisse de régime ; logique. Enfin, puisque l'on en encore un peu de place pour parler de l'ambiance sonore du jeu, on notera que le rugissement des moteurs sont plutôt crédibles, de même que les crissements de pneus ne cassent pas les oreilles.