Test réalisé à partir des versions Xbox 360 et PlayStation 3
Le premier contact avec Green Lantern n'est pas des plus séduisants. En effet, alors que le film met en place le personnage de Hal Jordan qui devient progressivement un Green Lantern, ici, pas un mot n'est prononcé sur cette évolution et c'est un peu déstabilisé qu'on part sur le champ de bataille. Si le fan ne sera pas surpris de voir son héros favori arborer son fameux collant vert, celui qui connaît peu la franchise ferait bien de se renseigner sur le sujet ou de visionner la bande-annonce du film. Mais comme on sait que vous n'avez pas que ça à faire, on va vous faire un rapide topo de la situation. Vous voilà donc dans la peau de Hal Jordan, un jeune pilote de chasse, qui après une rencontre avec un extraterrestre contraint de s’écraser sur Terre, se voit confier un anneau aux pouvoirs sensationnels. En effet, une fois l'objet enfilé à son doigt, Jordan peut matérialiser ce qu'il souhaite et devenir ainsi le Green Lantern du Secteur 2814, un protecteur de l'univers qui appartient à une ligue intergalactique. Rien que ça ! Suite à cet événement, qui n'est donc pas expliqué dans le jeu, vous vous retrouvez sur le monde d'Oa, le siège des Green Lantern, où les Manhunters, d'anciens robots protecteurs, ont visiblement pété un boulon. A partir de là, le prétexte est donc parfait pour taper sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à un être mécanique. Voilà pour le scénario, et franchement, il faudra faire un effort surhumain pour se sentir impliqué, ne serait-ce qu'une seconde, dans cet univers qui sent bon la ringardise... Heureusement que le reste s'en tire un peu mieux.
Éclairer sa lanterne
Comme évoqué en introduction de ce test, Green Lantern : La Révolte des Manhunters est un beat'em all copié sur God of War. Du coup, on arpente des couloirs, on donne des coups, on actionne des mécanismes et des QTE sont aussi de la partie. Ça marche globalement bien, ce qui est normal puisque le titre de Warner Bros. Interactive reprend à la touche près les commandes du titre de Sony Computer Entertainment. Attaques faible et forte, combos, empoignade... Tout ou presque est repris à l'identique et pourtant, Green Lantern arrive aussi a instaurer quelques idées sympas. Par exemple, en récupérant des orbes, on peut améliorer ses aptitudes et avoir accès à de nouveaux objets à matérialiser comme un marteau, une gatling, une batte de baseball et même un avion de chasse vers la fin du jeu ! C'est toujours avec plaisir qu'on découvre ces façons de tout faire péter, même s'il faut reconnaître que l'ensemble tourne assez vite en rond : on répète les mêmes mouvements, les ennemis et les décors sont peu variés (Oa, centrale d'énergie, grotte) et la mise en scène souffre de la comparaison avec les aventures du Dieu de la Guerre. Car si le titre de Warner Bros. Interactive reprend les codes des mastodontes du genre, il ne parvient jamais à les transcender, à commencer par une structure de jeu pas bien inventive et qui se répète inlassablement. Toutefois, le titre permet par moment de varier les plaisirs avec des phases de shoot'em up assez nerveuses et bourrées d'action qui ne souffrent que d'un système de visée approximatif. Mais l'idée qui redonne de la force au soft est certainement la possibilité de jouer à deux en coopération durant toute l'aventure. D'un coup, le jeu devient plus convivial – mais plus brouillon – et le fait qu'un pote puisse entrer et sortir de la partie quand il le souhaite est un exemple à suivre. Hélas, impossible de s'adonner à ce mode en ligne...