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Dès les premiers instants, Batman : l’Alliance des Héros donne le ton. Avec son gameplay en 2D, ses scrollings horizontaux et verticaux et ses mandales à distribuer par dizaine, on a bien affaire à un beat’em all façon ancienne école. On parle ici des titres qui ont fait la plaisir des joueurs dans les années 90, à savoir des classiques tels que Final Fight ou encore Streets of Rage. Le jeu demande donc de traverser les décors de la série en contrecarrant les plans de diverses menaces comme la féline Catwoman ou le moins populaire Grodd. Pour ce faire, Batman est, à la manière de ce qu’on voit sur France 3, accompagné de l’un de ses acolytes lors des quatre épisodes qui rythment le soft. Dans l’ordre, vous retrouverez donc Robin, Blue Beetle, Hawkman et Green Lantern. Et comme on pouvait s’y attendre, et c’est certainement l’une des principales forces du jeu, l’aventure est jouable à deux pour toujours plus de convivialité.
The Dark Knight
D’ailleurs, si vous jouez seul, la console se chargera de vous accompagner, tout en sachant qu’à tout moment, une personne pourra vous rejoindre et sortir de la partie à sa guise, et ce sans repasser par le menu principal et donc, tout recommencer. Au niveau des coups à donner entre deux phases de plates-formes, on ne peut pas dire que l’on fasse dans l’originalité et la surenchère, mais force est de constater que ça marche très bien et qu’on s’amuse beaucoup. Marteler le bouton A permet de sortir de bien des situations, même si quelques subtilités existent. Ainsi, Batman et ses compères peuvent balancer des uppercuts, divers combos, une attaque puissante à l’aide d’un mouvement de Wiimote et un super combo en agitant les deux périphériques. Les batarangs et autres gadgets sont également présents et il est même possible de les améliorer en dépensant un petit pécule laissé par les vilains annihilés. L’acquisition de nouvelles armes permettra même par la suite d’explorer de nouvelles zones dans les stages déjà traversés. Mais l’attaque la plus dévastatrice revient sans conteste à l’intervention de l’un des super-héros : Aquaman, Captain Marvel ou encore The Flash qui interviennent à l’écran tels les renforts du premier Streets of Rage pour balayer tous les ennemis. Seulement voilà, dans les faits, on se passera de cet atout tant l’ensemble manque cruellement de challenge, malgré le grand fun procuré par les rixes. Et ce n’est pas l’absence de Game Over qui viendra changer les choses. En effet, chaque défaite dans Batman : L’Alliance des Héros se solde par une perte de 100 de vos pièces. Si l’on ajoute à cette facilité une durée de vie bien maigrichonne (il faut compter moins de deux heures par épisode), on comprend vite que les développeurs ont voulu rendre le jeu accessible pour viser un public large. Heureusement, Batman : l’Alliance des Héros redresse les oreilles à l’aide du charme général qu’il procure. Cela concerne tout d’abord l’esthétisme du jeu qui reprend bien évidemment celle de l’animé. On retrouve donc des décors et des sprites aux couleurs qui rappellent celles du dessin animé des années 90, appuyé par ce petit côté rétro des débuts de l’Homme Chauve Souris des années 40. Les mélodies jazzy donnent également une atmosphère très singulière au déroulement du jeu. Les cinématiques et dialogues que s’échangent Batman et son binôme insufflent de la vie aux événements et il n’est pas rare de sourire à quelques vannes ou autres réflexions. Par exemple, l’agaçant Blue Beetle n’hésitera pas à questionner Batman sur l’irritation de son entre-jambes ou sur l’environnement qui ressemble à un grand couloir et qui évoque ce qu’on peut trouver dans les jeux vidéo… En additionnant donc ces petits passages plaisants à une prise en main exemplaire et à un rythme de jeu assez effréné qui enchaîne rapidement les chapitres pour ne pas trop laisser le temps de souffler, on constate que Batman : l’Alliance des Héros a tout de la bonne surprise.
