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Test également disponible sur : PC - PlayStation 2

Test 7 Sins

Test 7 Sins
La Note
5 20
En bref, l’intérêt de progresser dans les échelons graveleux de 7 Sins est proche du néant. Certes, certaines vannes sont tellement grossières qu’elles prêtent à sourire, voire même parfois (je le confesse) à rire, mais le discours général transpire tant la vulgarité inutile, le mauvais goût prononcé et la tristesse ludique qu’il ne reste vraiment pas grand chose à sauver dans ce capharnaüm de beaufitude. A l’heure où le SELL tire la sonnette d’alarme d’un jeu vidéo français en crise, les Parisiens de Monte Cristo Games échouent avec ce titre d’une production qui ne légitimera malheureusement pas beaucoup le coq gaulois. Il est donc préférable de tirer un trait fissa et de conclure promptement, par un "plus jamais ça".

Les plus
  • Peut prêter à sourire
Les moins
  • Réalisation bas de gamme
  • Discours stupide
  • Ludiquement navrant


Le Test

Entre The Urbz, Singles et Playboy : The Mansion, les simulations d’ascensions sociales graveleuses se sont généralisées ces dernières années, et on pourrait facilement toutes les ranger dans un même moule de médiocrité.  Leur point commun ? Un gameplay répétitif qui montre trop rapidement ses limites, comme d’un commun accord avec la superficialité du sujet. S’il était mort, le pauvre Will Wright, passionné de sociologie et créateur des Sims, se retournerait dans sa tombe en voyant dans quel sentier de perdition se sont engouffrées ses brebis.


Allez, soyons bon élève et récitons d’une traite notre leçon. Le très Saint Augustin nous a dit que les 7 pêchés capitaux, ceux à l’origine de tout les autres, sont : l’avarice, l’envie, l’orgueil, la colère, la luxure, la gourmandise, et la paresse. Je me permettrais d’en rajouter un huitième, celui de vendre au prix fort un jeu dont l’inconsistance ludique n’a d’égale que la vacuité de son propos. Aussi, afin d’éviter de parler pour ne rien dire, ce test sera bref et garanti sans hormones. Et pourtant je n’en suis pas un moi, de Saint.

 

*Insérez un titre drôle ici*

 

Les nombreuses images mises à votre disposition depuis de nombreuses semaines ne laissaient planer aucun doute quant aux intentions de l’équipe de développement. Le coup des 7 pêchés c’est un peu le gros pretexte pour donner dans le racolage bas de gamme en se concentrant sur la luxure plus qu’autre chose. Le principe est simple, vous êtes un jeune homme lubrique sans foi ni loi fraîchement débarquée à Apple City qu’on nous présente comme la cité des poulettes friquées et des soirées branchées. C’est d’ailleurs dès ce moment que les yeux du joueur s’écarquillent pour la première fois, non pas pour caresser sensuellement quelques plastiques bien senties mais plutôt pour halluciner devant la pauvreté du panorama. The Urbz n’était déjà pas terrible techniquement, mais 7 Sins est vraiment à la limite du moche. Le constat est également fâcheux en ce qui concerne la modélisation des personnages, et là tout est (presque) dit, sachant que les formes de ces demoiselles sont censées procurer un peu de bonheur au chaland avide de papouilles virtuelles. Las, celui-ci restera fâcheusement mou devant son écran. Encore que le plus dramatique aspect de la réalisation reste sans aucun doute l’incroyable non-fluidité de la version PlayStation 2, avec ses temps de réactions arthritiques et son frame-rate scandaleux compte tenu de ce qu’il y a à voir.

 

En ce qui concerne le principe de 7 Sins, un autiste en assimilera toutes les ficelles en 7 minutes. Grosso merdo, il s’agit de tailler le bout de gras avec la première gonzesse venue afin de faire monter sa jauge de relation. Celle-ci augmente par paliers au fur et à mesure que vous abordez les sujets qui lui plaisent. Un système d’icônes permet donc de savoir quasi-immédiatement ce qui fera plaisir à tel interlocuteur. Il suffit ensuite d’insister pour en arriver au stade d’intimité le plus total (ce qui peut parfois prendre… houla, allez cinq minutes) légitimant une partie de jambe en l’air dans la cabine d’essayage la plus proche. Oui, parce que c’est en tant que vendeur au sein d’un magasin bourgeois que vous débuterez cette incroyable aventure humaine. Si vous avez le courage d’accumuler assez de bons points pour passer au niveau suivant, vous aurez l’honneur de devoir aller à la pêche au thon dans la première boîte venue, et de ferrer ceux-ci jusque dans vos appartements sous surveillance vidéo, afin de tripoter vos prises devant l’objectif pour le compte d’une émission probablement destinée à Endemol. La prochaine étape étant celle de la boîte sado-maso, nous allons nous arrêter là pour le tour d’horizon.

 

*Riez*

 

Pour tenter vainement de « pimenter » le gameplay de cette tare ludo-numérique, les concepteurs ont inclus tout un tas de mini-jeux qui ne sont pas sans rappeller les plus grands moments de solitude du Pôle Express, qui plaçait pourtant déjà la barre excessivement haut en la matière. Les mini-jeux n’interviennent pas gratuitement, ils servent avec d’autres actions spécifiques, à faire évacuer un peu de mauvais sang à votre cake d’avatar. Car si tout les moyens sont bons pour s’intéresser aux histoires de tricots de votre copine, cela ne sera pas sans affecter les trois jauges nocives à surveiller : le sexe, le stress et la colère. Dans 7 Sins, pour faire baisser votre taux d’hormones, rien de tel que de mater quelques décolletés plongeants par exemple. Allez comprendre ! De même, uriner sur une plante verte évacue de la colère, si si. Malheur à vous si une de vos jauges se remplit entièrement sans quoi Bob pétera un câble et s’enfuira ventre à terre, mettant un terme à votre partie. Si encore maintenir un équilibre entre ces jauges nocives représentait un challenge, mais figurez-vous que pas du tout ! Il est possible à n’importe quel moment de couper court à une conversation pour aller insulter les passants ou renifler des petites culottes et revenir tailler une bavette sans que cela ait eu la moindre incidence sur vos acquis sociaux.





Steeve Mambrucchi

le lundi 6 juin 2005
11:00




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 Osef


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7 Sins : Les 7 Pêchés Capitaux

Jeu : Simulation
Editeur : Atari
Développeur : Monte Cristo Games
13 Mai 2005

13 Mai 2005

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