Test réalisé à partir des versions Xbox 360 et PlayStation 3
Comment en effet ne pas être ravis de retrouver Optimus Prime et ses alliés quand on a passé du bon temps l’année dernière sur Transformers : Guerre pour Cybertron ? Etonnement réussi en proposant un background inédit, un gameplay plutôt explosif et du spectacle à outrance, le titre d’Activision avait réussi à réconcilier les joueurs avec la série. Toujours développé par les Californiens de High Moon Studios, Transformers 3 avait donc toutes les cartes en mains pour s’imposer à nouveau comme une belle adaptation d’une licence ciné. Mais il semblerait que le syndrome qui frappe les jeux tirés d’une licence cinématographique se vérifie à nouveau avec cet épisode développé un peu par-dessus la jambe. Cela se ressent dès les premières minutes de jeu avec pour commencer l’absence totale de scénario ni même de cohérence narrative. Les développeurs ont bien compris que les joueurs voulaient de la bagarre mécanique et qu’importe les prétextes, le seul objectif est de se castagner à grands renforts d’explosions et de transformations en tous genres. On démarre alors l’aventure aux commandes de Bumblebee qui se retrouve propulsé au milieu de montagnes hostiles, où l’attendent un certain nombre de Decepticon. Bien sûr, avant de pouvoir rencontrer Starscream ou bien encore Megatron, il va falloir se farcir un grand nombre de robots lambdas, se ressemblant les uns les autres, et dotés qui plus est d’une intelligence artificielle au raz des pâquerettes. Cela entraîne alors des affrontements peu excitants où il suffit de bien se cacher derrière un rocher ou un muret pour éliminer sans grande crainte les ennemis qui voient au loin. Attention néanmoins, ces derniers ont la particularité de bien viser et sous-estimer leur acuité visuelle peut être fatal. Cela dit, une simple transformation permet de prendre la poudre d’escampette, les combats n’étant pas systématiquement obligatoires et la fuite peut être pour le coup une fin en soi.
Si le fait de pouvoir fait tout sauter à volonté se montre assez amusant au départ, très vite, on se rend compte que le jeu est ultra limité dans son gameplay."
Bien évidemment, Bumblebee n’est pas le seul Autobot que l’on peut contrôler. Mirage est d’ailleurs celui qui lui succède dans les missions suivantes, avec cette particularité de pouvoir se camoufler et donc disparaître aux yeux des ennemis. Des aptitudes différentes donc, offrant une légère variété dans le gameplay. Mais il ne faut pas se leurrer, c’est la force qui prime avant tout dans Transformers 3, et les quelques possibilités de combos au corps-à-corps se révèlent être souvent plus efficaces que les tirs à longue distance, surtout quand il s’agit d’affronter les boss. En revanche, ce qui ne change pas vraiment d’un robot à un autre, ce sont les trois formes qu’il est possible d’arborer. S’il est préférable d’être en position véhicule pour avancer rapidement ou fuir le combat, les affrontements se font généralement en version bipède, les robots disposant de tout leur armement. Reste alors la forme transitoire, appelée ici Overdrive, où notre robot n’est pas entièrement transformé et dispose de certains mouvements et attaques qui lui permettent de se défendre autrement qu’en mode véhicule. Au joueur donc d’alterner entre ces différentes transformations et de s’adapter aux situations. Si les Autobots restent les vrais gentils de l’histoire, le titre d’Activision permet néanmoins au joueur de passer de l’autre côté et donc de prendre les commandes de Decepticons tels que Laserbeak ou Soundwave, eux aussi chargés par leur chef de détruire toute trace ennemie, en l’occurrence les Autobots mais aussi les Humains. Si le fait de pouvoir fait tout sauter à volonté se montre assez amusant au départ, très vite, on se rend compte que le jeu est ultra limité dans son gameplay. Cela est dû à une palette de mouvements plutôt chiche, sans la moindre possibilité d’évolution, et surtout à un level design d’une pauvreté affligeante. On avance, on tire, on avance, on tire et ce sans la moindre réflexion, le but étant d’arriver le plus vite possible au boss de fin de niveau. La structure du jeu se répète donc inlassablement et ce n’est pas les quelques changements de personnage qui permettent de varier les plaisirs. Transformers 3 aurait alors pu se rattraper grâce à son mode multijoueur, certes prometteur sur le papier, mais qui se révèle être lui aussi décevant, avec des arènes étriquées, pas bien inventives en termes de level design et des combats qui se montrent plus brouillons que réfléchis. Ajoutez à cela une lenteur dans les déplacements et vous comprendrez que le multi de Transformers 3 s’est saboté lui-même…