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Après Nintendo Land, tout droit venu des écuries de Nintendo, la Wii U accueille avec The Lapins Crétins Land son premier (et sûrement pas dernier) party-game d’un éditeur-tiers. Bien entendu, la console et son Gamepad se destinaient à recevoir de telles productions. On peut même dire que Nintendo l’a en partie conçu pour ça. Mais tout le monde n’a pas le même talent que la firme de Kyoto pour réaliser des party-games. Et si les Lapins Crétins s’en sortaient haut la main à l’époque de leurs premières apparitions sur consoles, il est évident que le vent a tourné. Le mode principal de ce Lapins Crétins Land est une sorte de jeu de l’oie, assez proche, il faut le dire, d’un plateau de Mario Party. Mais premier élément étrange, la partie ne peut inclure que quatre joueurs, et non pas cinq comme le permet désormais la Wii U… Bizarre. Le but du jeu pour chacun d’entre eux est de se rendre au milieu du plateau après avoir réuni le nombre de trophées fixé en début de partie (10 ou 20). Pour ce faire, il faudra bien sûr remporter des mini-jeux, mais aussi répondre à des quizz aux réponses farfelues et tirer parti des différents bonus et malus répartis sur votre chemin. On trouve là le premier problème de Lapins Crétins Land : les cases mini-jeux se comptent sur les doigts de la main d’une Tortue Ninja et on passe finalement assez peu de temps à jouer avec les autres participants. Le rythme s’en ressent forcément et les animations qui se déclenchent à chaque action, chaque bonus obtenu imposent d’inévitables longueurs à la partie.
Poudre de perlapinpin
Malheureusement, le problème du rythme ne vient qu’en deuxième position derrière celui de la qualité des mini-jeux. L’univers bien cramé des Lapins Crétins se prête depuis toujours au party-game : pas d’incohérence de ce côté-là donc. Par ailleurs, le jeu d’Ubisoft s’en tire plutôt bien graphiquement. Non, c’est bien le level-design qui pose problème. Tout d’abord, les mini-jeux ne se jouent uniquement qu’en un contre un ! Là encore, on peine à comprendre le choix des développeurs tant ce type de titres a prouvé son efficacité à plusieurs. Au nombre d’une petite vingtaine, ils manquent clairement de peps et d’imagination, et seuls quelques-uns d’entre eux vous donneront envie de remettre le couvert. Trop courts, souvent déséquilibrés, ils semblent même parfois être en délicatesse avec la reconnaissance des Wiimotes. Alors certes, ils offrent à chaque fois le fameux gameplay asymétrique vanté par Nintendo, avec une jouabilité différente au Gamepad et à la Wiimote. Mais tout ça n’a rien de naturel et l’expérience de jeu s’en ressent. Si on ajoute à ça des explications pas toujours claires et l’obligation de jouer plusieurs parties pour débloquer tous les mini-jeux, on se réalise vite que les développeurs sont clairement passés à côté du cœur même de leur sujet. Et malheureusement, il n’y a pas vraiment assez de contenu pour rattraper le coup : le mode Libre vous propose de rejouer aux mini-jeux débloqués dans le mode principal tandis que le mode Chasse aux Trésors offre la même chose, avec des pièces à ramasser en sus. Le tout pour débloquer la petite centaine de vidéos des exploits débiles des Lapins. Autant dire qu’on aura vu mieux niveau profondeur.
