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Parce que The House of the Dead est une série développée à l’origine pour le marché de l’arcade, vous ne nous en voudrez pas de vous sucrer la partie scénario totalement insignifiante, n’est-ce-pas ? Pour résumer rapidement le concept de la série, rappelons qu’il s’agit d’un bon vieux Rail Shooter comme il s’en faisait à la pelle à la fin du siècle dernier, avec pour particularité d’être le premier à avoir surfé sur la vague grandissante du Survival Horror. En d’autres termes, le jeu nous impose une action soutenue, dans laquelle il faut démembrer du zombie et autres créatures génétiquement modifiées à l’aide d’une arme à feu, le tout enrobé dans une progression précalculée et en vue subjective, sans possibilité d’interagir ni avec la caméra ni avec la vitesse de déplacement. La série The House of the Dead fait incontestablement partie de l’ancienne école du Rail Shooter dans le sens où elle n’intègre pas de phases autres que celles de tir pur. Pour donner un exemple concret, ce n’est pas ici que vous serez amené à désamorcer une bombe en coupant les bons fils comme dans un Ghost Squad par exemple. Quelques pauvres scientifiques à sauver par-ci par-là demanderont d’avoir la gâchette fine, mais en dehors de ça, Sega nous livre un pur concentré d’action. Défoulant, jouissif et sanglant, les deux titres offrent tout ce qu’on est en droit d’attendre d’eux, avec même ce petit côté série B qui ne se prend pas totalement au sérieux, surtout pour The House of the Dead 2. Plus austère, The House of the Dead III, se voudra un tantinet moins convaincant. Malgré des graphismes dopés par le board Chihiro (basé sur l’architecture d’une Xbox), l’aventure se veut globalement plus linéaire, plus aisée aussi. Cet épisode intègre en effet le fusil à pompe comme arme de destruction massive, ce qui – malgré un nombre plus élevé d’ennemis à l’écran – facilite grandement le génocide. Peut être le grand public l’adoptera-t-il plus facilement pour cette raison. Comme vous pouvez vous en doutez, l’origine arcade des deux titres nous confronte à une terrible vérité mathématique : celle de la durée de vie. Comptez en tout et pour tout à peine plus d’une petite heure de jeu pour engloutir une première fois la galette dans sa totalité. Un mode de difficulté Extreme fera alors son apparition histoire de nous dégourdir plus longuement les épaules la fois d’après. Inutile de s’attarder sur le replay value assuré du titre, d’autant que la Wii aime se positionner comme la parfaite partenaire des fins de soirée entre amis. Forcément plus amusant au Wii Zapper, The House of The Dead 2 & 3 Return offre une prise main alternative à l’aide du Nunchuk, parfaite pour simuler la gâchette rapprochée du fusil à pompe du troisième volet. A contrario, les perfectionnistes pesteront contre cet emplacement dédié à la poire, qui transforme l’accessoire en tout, sauf en revolver de l’opus développé sur la carte Naomi (carte d’arcade dérivée d’une Dreamcast). Et toujours au rayon des petits reproches, on soulignera le manque d’implication de Sega Europe dans la localisation du titre, seul The House of the Dead III ayant eu droit à une traduction française.
