En parlant de redite, ne vous attendez pas à explorer des mondes complètement nouveaux. Certes, Tales of Xillia 2 propose de découvrir un peu plus en profondeur la nation d'Elympios, mais pour l'essentiel des localités c'est du déjà-vu et du déjà visité. Idem pour certains monstres et certains boss qui font leur retour. Mmm, ça fait beaucoup pour un nouveau titre. Mais alors, qu'est-ce qu'il y a de nouveau Jamy ? Et bien, Fred, tout se situe dans la progression. En effet, là où Tales of Xillia manquait cruellement de contenu annexe, son petit frère s'appuie dessus pour faire avancer l'histoire principale. Je m'explique. Suite à des événements qu'il serait dommage de vous spoiler, l'ami Ludger contracte une dette colossale dont le remboursement va constituer le fil rouge de l'aventure. Pour faire court, vous devrez effectuer des versements réguliers pour débloquer de nouveaux chapitres de scénario. Et pour obtenir de l'argent, il vous faudra effectuer des missions secondaires ! Dans chaque ville, un chargé de missions vous proposera une liste de quêtes du type "Casser X exemplaires de ce monstre-là", "Trouver X exemplaires de cet objet" ou encore "Amener un objet d'un point A à un point B". C'est pas folichon, mais ça fait la blague et surtout ça fait le liant entre les différentes phases de l'histoire. De plus, comme nous vous le disions plus tôt, des chapitres supplémentaires consacrés à chacun de vos équipiers se débloqueront au fur et à mesure de l'aventure, en développant une affinité avec eux. A noter enfin que grace au système d'Expédition Féline, vous pourrez envoyer les chats que vous avez ramassés dans les points d'intérêt d'Elympios et Rieze Maxia pour récolter des objets spéciaux.
Raconte-moi une histoire
Côté baston, castagne, savate, tatane, on est là aussi en terrain connu (à ne pas confondre avec cette mauvaise émission où des gens célèbres se font mousser en partant dans des endroits reculés du globe pour faire de l'Humanisme de Prisunic). Complètement orientées action, les joutes se déroulent dans un espace clos au sein duqeul vous pouvez contrôler librement un des quatres persos de votre équipe. Il s'agit toujours d'exploiter aux mieux les liens entre votre personnage et un autre membre de l'équipe afin d'attaquer l'adversaire sur deux fronts et déclencher des combos/Artes dévastateurs et enchaînables. Le comportement de vos coéquipiers est paramétrable façon gambits et il est nécessaire de s'adapter suivant le calibre de l'adversaire (se lancer en mode "tout offensif / j'en ai rien à foutre" sur un boss est le meilleur moyen de se faire latter). En plus des forces et faiblesses élémentaires, les monstres rencontrés sont également plus ou moins sensibles à certain type d'armes. Oui, car une des spécificités de Ludger est de pouvoir switcher librement, y compris durant un combo, entre ses lames jumelles, un marteau, et une paire de flingues. Chaque arme dispose de ses propres Artes, de son ascendant sur les monstres donc, mais aussi de possibilités tactiques différentes en raison de leurs portées variables. Et puisqu'on parle d'Artes, sachez que l'évolution des personnages a également été modifiée. Désormais, tout se passe à travers l'Orbe d'Allium, qui offrira un arbre d'évolution différent suivant l'extracteur élémentaire qu'il abrite. Vous pouvez changer d'extracteur à tout moment pour modifier l'orientation de votre personnage et les capacités/Artes à développer (partager entre capacités Eau et Feu, axer sur la vitesse pour un perso un peu lent). Mais tant que vous êtes sur un extracteur, pas d'embranchement ou de choix : il faut accepter une évolution prédéfinie.
Et bien entendu, une année ne laissant pas vraiment le temps de développer un autre moteur, Tales of Xillia 2 est identique visuellement à Tales of Xillia. Ce qui veut dire qu'il est toujours un peu vieillot. Du J-RPG comme on en faisait il y a déjà quelques années. Les routes sont vides et vraiment trop linéaires, les villes manquent de vie et auraient bénéficié de quelques habitants supplémentaires ; ceci dit, quand on voit comment le jeu galère à afficher la poignée de clampins qui sont présents, on se dit que ce n'est pas plus mal. On peut attendre des fois plusieurs secondes avant de voir les PNJ apparaître comme ça, sortis de nulle part ! En bonus : l'impossibilité de disposer des doublages japonais provoque une totale désynchronisation entre les mouvements de bouche des persos et les voix anglaises. Heureusement que le chara-design repêche un peu tout ça et que les magnifiques morceaux d'accompagnement nous refont plonger dans nos souvenirs nostalgiques des J-RPG de la fin des années 90. Rien que l'idée d'un morceau jazzy posé en zone sauvage au milieu des monstres vaut son pesant de cacahuètes.