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Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Remember Me : on s'en souviendra !

Hit JeuxActu
Test Remember Me sur PS3
La Note
16 20
Pour un premier coup, on peut dire qu’il est réussi. Remember Me n’est peut-être pas exempt de défauts, mais la plupart sentent l’erreur de jeunesse, ou l'excès de prudence. Des bonnes idées pas assez exploitées, des features pas assez libres d’utilisation ou trop rares, quelques petits côtés répétitifs : c’est tout ce qu’on peut reprocher à ce soft qui a su prendre le risque de nouvelles mécaniques de gameplay , d’un thème intéressant et novateur, et d’un univers unique, même si inspiré par les ténors de l’anticipation. Côté dépaysement, le pari est gagné et on aimerait même en apprendre plus sur cette étrange ville qu'est Néo-Paris. Peut-être dans un second titre ? Avec une telle inspiration graphique et créative, on espère avoir droit à un nouveau titre très bientôt...
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Remember Me 

Les plus
  • Background ultra-travaillé
  • Bon scénario d'anticipation
  • Des environnements inspirés qui fourmillent de détails
  • L'Unreal Engine bien utilisé
  • Le Remixage, une feature en or
  • Un système de combat original
  • Des combats de boss un peu bordéliques mais punchy
Les moins
  • Scénario un peu décevant par rapport à la richesse du background
  • Pas assez de Remixage, dommage…
  • On ne voit pas assez de Paris !
  • Combos trop peu nombreux
  • Caméra parfois capricieuse
  • Aurait mérité d’être plus ouvert


Le Test

Les triple-A cocorico qui ne sortent pas des écuries d’Ubisoft se comptent, dans l’histoire récente du jeu vidéo, sur les doigts d’une main de Tortue Ninja. L’arrivée d’un tel titre éveille donc logiquement les curiosités, mais génère aussi des attentes. Remember Me, anciennement A-Drift, s’annonce depuis le début de sa campagne promotionnelle comme un titre ambitieux, un scénario d’anticipation, légèrement saupoudré de science-fiction, qui pose la question de la digitalisation de la pensée et du souvenir au cœur d’un Paris futuriste et à moitié rasé par la guerre, le tout propulsé par un moteur reconnu, l’Unreal Engine. Pour un first shot, le studio DontNod a vu les choses en grand. Trop grand ? Réponse dans notre test.


Remember MeAlors que la maladie d’Alzheimer est encore, en ce début de 21e siècle, un fléau médical sans réelle solution, les Français de DontNod ont choisi de prendre ce constat à contrepied pour planter le décor de Remember Me. En 2086, la mémoire n’est plus vraiment un problème. Enfin, question de point de vue : pour la gigantesque multinationale Memorize par exemple, la mémoire est devenue un revenu. Le monde entier est équipé du Sensen, cette technologie permettant de stocker, effacer, échanger, partager, revivre des souvenirs en direct, sans intermédiaire, depuis n’importe quel coin du globe. L’invention idéale pour réussir à faire oublier à toute une population les traumatismes de guerres à répétition, comme celle qui a déchiré l’Europe et qui a failli raser Paris de la carte. La capitale a survécu et la gouvernance a lancé un grand plan de réhabilitation urbain destiné à créer Néo-Paris, sorte de surcouche de bâtiments ultramodernes venus se greffer sur les vieux immeubles haussmanniens ravagés. Pour montrer la voie, Memorize a même choisi de réimplanter son siège dans ce nouvel écrin qu’elle avait quitté des dizaines d’années plus tôt. Joli tableau, si ce n’est qu’il ne plaît pas à tout le monde. Ils se nomment les Erroristes, les Chasseurs de Souvenirs, un groupuscule d’activistes mené par le mystérieux Edge qui cherche à dénoncer les aspects néfastes de la digitalisation de la pensée, notamment par la modification et le vol de souvenirs. La jeune Nilin a beau être la meilleure d’entre eux, cela n’a pas empêché son incarcération à la Bastille, prison d'un nouveau genre où sa mémoire lui a été confisquée. Libérée par son leader, elle va continuer le combat erroriste pour faire tomber Memorize et retrouver la mémoire.

 

Prise par la bastille


Remember MeSacré background : c’est ce qu’on ne peut s’empêcher de penser lorsqu’on réalise la profondeur de l’univers créé pour le jeu. Les développeurs ont effectué un excellent travail d’anticipation, appuyé d’un côté sur les évènements actuels et leurs possibles évolutions (crise économique et sociale, radicalisation politique, réchauffement climatique, tout digital) et de l’autre sur l’imagination des créatifs du studio qui ne se sont peut-être pas laissés aller autant qu’ils l’auraient souhaité concernant le développement de leur univers… Les cinématiques et les dialogues en révèlent finalement assez peu sur ce monde en crise et il faudra s’en remettre aux souvenirs Mnesist, des items cachés dans les niveaux, pour disposer de mémos thématiques ultra-détaillés sur l’histoire de Neo-Paris, ou encore les technologies et personnages rencontrés dans le jeu. Face à ce fourmillement de détails, on en vient à se poser des questions face à certains raccourcis dans le scénario. Si ce dernier est tout de même sympa, il aurait clairement bénéficié d’un travail un peu plus approfondi (la fin est assez décevante). Reste que le tout s’avère cohérent et exotique à la fois, et Remember Me réussit le pari de nous faire voyager dans ce Paris de la fin du 21e siècle, notamment grâce au niveau de détails affiché dans les niveaux. L’Unreal Engine fait du très bon boulot, surtout sur des consoles en fin de vie. On se surprend d’ailleurs à flâner plutôt qu’à sprinter histoire de profiter du spectacle des beaux quartiers de Saint-Michel, avec son mélange de bâtiments vitrés et de vieux immeubles parisiens chics ou de l’ambiance putride du Slum 404, ce quartier détruit par les bombes et méprisé par la gouvernance de Néo-Paris au sein duquel se côtoient les citoyens les plus pauvres et les Leapers, des êtres mutants à l’esprit et au physique brisés par le rejet de l’implant Sensen. Là encore, on aurait aimé disposer d’un monde plus ouvert ou d’une plus grande variété de quartiers (les rues de la soif d’Oberkampf, nom de bi!), histoire de pouvoir y faire grimpette.

 

En disposant de ses adversaires, la belle rouquine débloque des Pressens, des coups aux effets particuliers à combiner dans des enchaînements prédéterminés."

 

Remember MeCar Remember Me se divise assez clairement en plusieurs phases distinctes : l’exploration, la plateforme, le combat et les énigmes. Malgré la forte linéarité des niveaux, Remember Me réussit à conserver l’attention du joueur grâce à une bonne gestion du rythme. Les phases d’escalade rappellent (et c’est plutôt un bon point) Uncharted ou encore Enslaved, avec lequel Remember Me partage l’Unreal Engine : guidées, accessibles mais néanmoins fluides et agréables. Côté combat, le jeu a le mérite d’introduire un système original. En disposant de ses adversaires, la belle rouquine débloque des Pressens, des coups aux effets particuliers à combiner dans des enchaînements prédéterminés. Ca peut sembler velu vu d’ici, mais c’est en réalité très simple. Le tout premier combo de Nilin est constitué de trois coups. Il lui faudra donc débloquer trois Pressens. A vous ensuite de choisir suivant ceux qui sont à votre disposition, si vous préférez enchaîner trois Pressens de Puissance pour faire plus de dégâts, ou si vous les agrémentez d’un Pressen Médical afin de regagner de la santé pendant le combo. Au fur et à mesure de l’aventure, vous pourrez ainsi avoir accès à des Pressens supplémentaires et à des combos plus longs. Dommage que leur nombre soit finalement assez restreint (pas plus de cinq à la fin du jeu), même si le jeu réussit à renouveler largement ses affrontements (au moins jusqu’aux trois-quarts de l’aventure) en intégrant régulièrement de nouveaux ennemis et de nouvelles façons de combattre afin de ne pas tomber dans la redondance. Le Spammer, qui tient lieu de flingue et peut envoyer des décharges de données corrompues à distance, fait partie de ces ajouts appréciables tout comme les S-Pressens, coups spéciaux assez originaux car disposant de certains points faibles. Les combats de boss sont eux aussi assez réussis, même si un peu bordéliques à cause de la caméra capricieuse dans les endroits confinés.

 

Random Access Memories 


Remember MeMais alors quelle place occupent l’utilisation et la modification des souvenirs dans le gameplay du jeu ? Il faut bien l’avouer, c’est assez limité et c’est surtout très scripté. D’un côté, les Rémanescences permettent à Nilin de revoir les souvenirs d’autres protagonistes, à certains moments de l’histoire, sous la forme de bandes holographiques qui se juxtaposent au monde réel. En sondant l’esprit d’un garde de la Bastille, elle peut ainsi revoir ses démarches pour accéder aux quartiers sécurisés de la prison. Une feature bien trouvée qui aurait toutefois pu être pleinement exploitée  dans un monde plus ouvert, blindé de PNJ. Mais on se rapproche là du potentiel d’un Watch Dogs, qui est très probablement dans une autre catégorie budgétaire… Remember Me a aussi et surtout fait sa promo sur le Remixage de Souvenirs, qui permet à notre héroine de changer certains paramètres d’un souvenir afin de le modifier radicalement et d’influer sur le présent. Dans les faits, le joueur peut rembobiner ou avancer le souvenir grâce au joystick gauche jusqu’à trouver des failles mémorielles (un objet à déplacer, un interrupteur à allumer). En agissant sur une ou plusieurs de ces failles, vous pourrez changer l’issue du souvenir et ainsi modifier la mémoire de votre victime. A vous d’anticiper les évènements, d’imaginer les bonnes combinaisons d’objets pour produire la réaction requise. Là encore, l’idée est vraiment excellente, elle fonctionne très bien mais son utilisation est trop occasionnelle et encadrée. Elle aurait mérité bien  mieux !

 






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Remember Me

Jeu : Action
Editeur : Capcom
Développeur : DON'T NOD
7 Juin 2013

7 Juin 2013

7 Juin 2013

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