Test NBA 2K10

Tout le monde, ou presque, se souvient de la formidable prestation de NBA 2K9 qui avait carrément gifler NBA Live 09 d’un bon revers de phalanges en s’imposant comme l’unique simulation de basket valable sur consoles. En partant de ce postulat, on ne pouvait qu’être confiant quant à l’arrivée de NBA 2K10 qui s’est tout de même payée les droits d’image de Monsieur Kobe Bryant qui figure cette année sur la jaquette. Choisir l’autre grande star des parquets pour contrer la concurrence qui a misé sur Tony Parker est forcément un choix judicieux. D’ailleurs, pour mieux concurrencer Electronic Arts sur son terrain, 2K Games et Visual Concepts se sont mis d’accord pour mettre sur pied un mode de jeu inédit : Mon Joueur. Ceux qui ont pu télécharger le Draft Combine quelques semaines avant la sortie officielle du jeu savent de quoi il en retourne. L’objectif est simple : créer son avatar de toutes pièces pour ensuite le faire gravir les différents échelons pour l’emmener vers les sommets de la NBA. Mais avant de pouvoir figurer parmi le 5 Majeur, il va falloir faire preuve de patience et d’endurance car la route sera longue et même périlleuse. S’entraîner dur, enchaîner les matchs et obtenir de bons résultats est le passage obligatoire pour tenter de se faire drafter et de débuter les matchs pros. En gros, le mode "Mon Joueur" est une sorte de mode Carrière étoffé avec lequel il est possible de se connecter online et de créer en prime une équipe inédite en intégrant quatre autres avatars de son entourage. Tout cela s’ajoute aux différents modes de jeu déjà disponibles, qui ne font que renforcer notre avis sur les qualités intrinsèques de la franchise.

Basketball Diaries

En parlant de qualités, est-il utile de préciser que le titre de 2K Games excelle en matière de graphismes et d’animations ? Modélisation saisissante des joueurs, mouvements toujours plus réalistes et stades plus vrais que nature, une fois encore, NBA 2K10 s’impose comme la simulation la plus réaliste du marché et ce malgré les efforts fournis cette année par Electronic Arts et son NBA Live 10. Toutefois, certains défauts continuent de perdurer dans le temps et on ne peut s’empêcher de les pointer du doigt. Par exemple, on aimerait que les concepteurs s’attaquent sérieusement aux expressions faciales, toujours aussi inexpressives, et qui font tâche lorsque la caméra est braquée sur le faciès des joueurs. Et puis, histoire de pinailler encore un peu, il serait de bon ton – et surtout de bon goût – d’améliorer la modélisation du public qui se situe au premier plan afin d’éviter les sursauts lorsqu’on aperçoit des moufles polygonaux à la place de mains. Mais ces défauts deviennent inexistants dès lors qu’on savoure le gameplay, toujours aussi pointilleux et réaliste mais qui nécessite plusieurs heures d’entraînement avant d’en apprécier la substance réelle. Inutile de vouloir forcer le passage dans la raquette ou de tenter de faire des passes à l’aveuglette après une séance de dribbles en solo, ce genre de manœuvres sont possibles chez la concurrence.

Inutile de vouloir forcer le passage dans la raquette ou de tenter de faire des passes à l’aveuglette après une séance de dribbles en solo, ce genre de manœuvres sont possibles chez la concurrence."

Dans NBA 2K10, le leitmotiv est la construction du jeu avec son équipe, demandant une attention de tous les instants. Ce n’est pas pour rien qu’il est possible de faire apparaître des touches contextuelles au-dessus de chaque membre pour tenter d’approcher le panier. C’est en avançant dos au panier, en jouant avec le pick & roll ou bien encore en enchaînant les lay up que l’on peut espérer marquer un panier. Les dunks sont bien évidemment réalisables mais il faut d’abord se débarrasser de l’équipe adverse, particulièrement alerte cette année. Clairement, on se rend compte que de nettes améliorations ont été apportées du côté de l’I.A. qui n’hésitera d’ailleurs plus à nous chaparder le ballon lors d’une passe directe, ou tout simplement d’un moment d’inattention de notre part. De même, le CPU se montre plutôt efficace au rebond et il faudra bien se placer pour ne pas se manger une contre-attaque fulgurante. Parmi les petits réajustements apportés par NBA 2K10, on note également l’arrivée d’une seconde jauge qui représente tout simplement la fatigue du joueur. Une fois la barre de sprint écoulée, il faudra gérer l’endurance pour ne pas se représenter en manque de jus au moment de vouloir dunker. Bref, encore un paramètre de plus à prendre en compte et qui ne fait qu’augmenter l’aspect réaliste de la franchise. Autrement, pour conclure, comment ne pas tiquer sur les commentaires du jeu, toujours aussi riches et sympathiques soit dit en passant, mais qui prendraient une autre dimension si 2K Games se donnait la peine de les localiser dans notre belle langue de Molière. Car si la licence NBA 2K souhaite conserver sa réputation de meilleure jeu de basket de tous les temps, il faudra penser à investir dans ce domaine. A bon entendeur…