Test Monster Hunter 3 Ultimate

Monster Hunter 3 Ultimate se destinant en partie aux novices, il serait bon de faire un petit rappel sur la série de Capcom pour ceux qui seraient complètement passés à côté. Celle-ci propose, depuis ses débuts en 2005 sur PS2, d’incarner un chasseur de monstres débutant (oui, c’est écrit dessus) engagé par un village soumis aux attaques incessantes de bestioles en tous genres. Equipé au minimum, on se retrouve à explorer de vastes zones afin de remplir des quêtes d’élimination ou de capture de monstres, voire de collecte d’items ; le but étant de faire évoluer son barda avec les trophées ramassés sur les créatures ou dans la nature, afin de terrasser d’autres abominations toujours plus féroces. Oui, indéniablement, la série fait son beurre en misant sur un farming à outrance et cet épisode Ultimatene déroge pas à la règle. Cette fois-ci, le grand méchant monstre s’appelle Lagiacrus, un dragon marin gigantesque qui terrifie les habitants de Moga et détruit leur flotte de pêche. C’est à vous qu’est assignée la tâche de le détruire. Mais pas tout de suite évidemment. Vous allez d’abord devoir vous faire la main.

Monsters Inc

L’un des apports de cette version Ultimate s’avère être l’élargissement du bestiaire, qui comprend désormais 70 monstres, soit une trentaine de plus que son alter-ego sur Wii. Capcom y a en effet ajouté des créatures inédites en Europe, histoire d’approfondir un contenu tout à fait abyssal. Car au-delà de cette vaste collection, Monster Hunter 3 Ultimate, c’est toujours des centaines d’items à collecter en cours ou en fin de mission, voire pendant vos balades au soleil, afin de forger des pièces d’équipements et des armes ou de synthétiser des objets uniques. On souligne d’ailleurs le retour de certaines catégories d’armements qui avaient inexplicablement disparu de la version Wii. Si on y ajoute les activités annexes qui avaient fait le sel de Monster Hunter 3, comme la gestion des cultures de la ferme (qui vous permettra de collecter facilement champignons, herbes et insectes) ou encore les échanges avec l’Argosy (à qui on peut demander d’aller dans certains pays pour en ramener des objets exotiques), on a probablement affaire à l’épisode le plus complet de la série.

Reste le côté addictif de la série qui n’a pas été perdu en route, surtout une fois qu’on a goûté au multi, véritable pierre angulaire du titre qui lui permet d’exprimer tout son potentiel tactique notamment."

Mais cette version Wii U se trimballe aussi les stigmates de sa grande sœur, comme tout bon remake HD qui se respecte. La jouabilité, toujours aussi rigide, semble être tout droit sortie d’un autre âge. Les fans diront qu’il s’agit d’une marque de fabrique de la série ; chez JEUXACTU, on considère qu’il s’agit d’un manque d’évolution criant. En 2013, ne pas avoir de système de lock sur un jeu d’action à la troisième personne, c’est aussi grave qu’un Pape qui soit contre la contraception (oh wait…). Alors, oui, cette version Ultimate apporte une "caméra à verrouillage", qui permet d’une simple pression sur le bouton L de recentrer l’écran sur le (gros) monstre que vous êtes en train de traquer. C’est un premier pas encourageant mais encore insuffisant. Les menus microscopiques et mal foutus mériteraient eux aussi un bon lifting. L’écran tactile du GamePad s’intègre quant à lui assez bien au jeu et peut être personnalisé afin de faire apparaître différents modules comme la carte, l’inventaire, une commande rapide ou la possibilité de lancer un signal à vos compagnons. Le micro et les haut-parleurs intégrés facilitent également les parties en multi. Notons enfin qu’il est possible de jouer avec une manette classique et de bénéficier tout de même de l’apport du GamePad que vous aurez posé à proximité.

Chasse & pêche

Difficile donc de justifier cette version par un apport spectaculaire à la maniabilité, mais il en va de même pour l’aspect graphique du titre. C’est évidemment bien mieux que son aînée sur Wii et c’est en HD mais c’est globalement bien à la ramasse. Les animations des monstres sont heureusement au-dessus du lot, contrairement à celles des personnages humains, et la qualité de certains niveaux sauvent la mise, mais on ne jouera pas à Monster Hunter 3 Ultimate pour ses visuels à tomber par terre… Reste le côté addictif de la série qui n’a pas été perdu en route, surtout une fois qu’on a goûté au multi, véritable pierre angulaire du titre qui lui permet d’exprimer tout son potentiel tactique notamment. Le solo, même rébarbatif, permettra lui aux débutant de mettre le pied à l’étrier. La compatibilité des sauvegardes entre les versions 3DS et Wii U est également un plus agréable, tout comme la prochaine mise à jour qui permettra le remote-play sur le GamePad. Un package nécessaire donc tant cet épisode Ultimate semble tourné vers un nouveau public.