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Test également disponible sur : PC

Test LFP Manager 12

Test LFP Manager 12
La Note
13 20

En essayant de contenter à la fois les accros de simulation de gestion footballistique et son public historique moins exigeant, LFP Manager 2012 tente un grand écart difficilement réalisable. Les premiers lui reconnaitront peut-être quelques qualités avant de rapidement délaisser le titre, tandis que les seconds pourront trouver leur bonheur dans un jeu esthétique et relativement accessible. A moins qu’ils choisissent de ne pas investir dans un jeu qui n’apporte rien de vraiment nouveau par rapport l'édition précédente…
Retrouvez plus bas la suite de notre test de LFP Manager 2012


Les plus
  • Une interface plutôt jolie
  • Les licences
  • Les fonctions économiques
  • L'entraînement
Les moins
  • Le réalisme
  • Des modes Match inutilisables
  • Base de données limitée
  • Une gestion de vie privée trop gadget


Le Test

Si FIFA s'est imposé ces dernières années face au concurrent Pro Evolution Soccer, la série de gestion d'Electronic Arts, LFP Manager, est loin d'être dans une telle position face au taulier Football Manager. Le dernier cru avait pourtant apporté son lot de nouveautés nécessaires à la survie de la série, avec notamment des réglages tactiques enfin dignes de ce nom. Un minimum pour tenter les spécialistes. EA transformera-t-il donc l'essai cette année pour venir chahuter Football Manager ? Réponse dans ce test.


La base de données affiche parfois ses failles.Autant le dire tout de suite, LFP Manager 12 ne détrônera pas cette année encore le roi Football Manager, malgré quelques qualités à retenir. EA oblige, le titre bénéficie d'un "emballage" de bonne facture. Face à l'austérité caractéristique de Football Manager, le titre affiche immédiatement une esthétique plus chaleureuse. En effet, cette année encore, votre base de travail sera votre bureau personnel, affiché en 3D précalculée. Les écrans de chargement du jeu, du plus bel effet, affichent de jolis artworks aux couleurs des équipes et joueurs licenciés. Car évidemment, ce nouveau LFP dispose de nombreuses licences, qui ont toujours été garantes de fidélité au réel avec EA. Un tiers des joueurs possède donc directement sa photo dans le jeu, et un bulletin d'informations aux couleurs du site de l'Equipe vous donnera les dernières nouvelles du monde du ballon rond. Mais malgré la toute-puissance d'Electronic Arts dans ce domaine, pointent déjà quelques fausses notes. Le bureau est, dès le début, surchargé d'informations plus ou moins utiles, qui peuvent perdre le joueur non-initié. Par ailleurs, si la plupart des joueurs de haut niveau disposent de leurs portraits, ces derniers datent souvent d'une ou deux saison, et l'ensemble est assez dépareillé. Il n'est ainsi pas rare de voir la photo d'un joueur dans la tenue de son ancien club. Dommage, d’autant que la base de données est loin d’être exhaustive, et les petits clubs disposent souvent d'effectifs fictifs. Parallèlement, si on détecte facilement l'influence de Football Manager dans l'organisation des menus, et même la forme des boutons, Electronic Arts a tout de même essayé de rendre son titre plus accessible. Ainsi, il est toujours possible de choisir quelles informations vont apparaître sur votre bureau via les widgets. Et un écran récapitulatif fait un bilan en temps réel des tâches qu'il reste à accomplir. Oui, un peu à la manière d'un antivirus!

L'école des fans

Le développement de votre club passera par celui des infrastructures.Toutefois, et assez étrangement, cette tendance naturelle de la série LFP vers un public élargi se contredit ces dernières années par sa volonté de donner du grain à moudre aux joueurs experts. Ainsi, le rôle de manager à l'anglaise incluant une dimension économique, LFP Manager 12 a décidé de vous faire brasser de la monnaie ! Du prix des billets aux sponsors, jusqu'à l'entrée en bourse, vous pouvez influer directement sur les finances de votre club. D'autre part, la principale nouveauté de la version 2012 consiste à pouvoir gérer entièrement ses infrastructures. A vous de choisir, grâce à un assortiment de bâtiments, comment développer le club : musée, boutique, terrains d'entraînements, et même centre financier ou académie ! Investir pour les construire et les développer vous fera bénéficier de bonus financiers non-négligeables. Un plus sympa, même si l'avalanche d'informations pourra en rebuter plus d'un. Du côté du terrain, l'entraînement par session fait aussi son retour. Vous pourrez préparer jusqu'à quatre sessions par jour, en sélectionnant des exercices parmi la trentaine proposée, afin de développer le sens tactique, les aptitudes techniques ou physiques. Planifier ses entraînements à l’avance peut d’ailleurs s’avérer utile pour ne pas refaire la manipulation plusieurs fois. Si vous pouvez toujours diviser votre équipe en plusieurs groupes, la spécialisation de l'entraînement est confrontée à la limite posée par le nombre d'entraîneurs : pas question de faire plus de trois groupes s'il n'y a pas assez de coachs pour les gérer. Un choix réaliste certes, mais qui vous oblige à mettre milieux et attaquants dans le même panier par exemple, surtout avec des petits clubs qui ne peuvent pas se payer le luxe d'un staff élargi. Du côté de l'offre tactique, LFP Manager rattrape son retard. Le titre propose donc à nouveau, sur un terrain en plein écran (ce qui est loin d'être du luxe) de régler la longueur des passes, l'orientation du jeu, le rôle des joueurs ou encore la hauteur de la ligne défensive de votre équipe. Des consignes générales à compléter éventuellement par des paramètres individuels pour donner plus de liberté à votre milieu créateur ou demander à un latéral très offensif de donner un coup de main à ses attaquants. A noter que le gardien est lui bizarrement privé de ce réglage individuel. Rien de très nouveau donc pour qui a déjà joué à Football Manager, mais LFP Manager 12 tente de se mettre au niveau, et propose quelques idées intéressantes en sus, comme l'affichage des aptitudes utiles pour un poste en particulier, ou encore un outil de réglage des courses très souple. Mais EA ne tourne pas le dos à l'accessiblité du titre, et il est toujours possible de laisser les tâches économiques à un assistant, ou de choisir de ne pas jouer la carte tactique en profondeur. Malheureusement, on aura tendance à choisir la deuxième solution...

L'impuissance du 12ème homme


La 3D retravaillée selon EA.En effet, dès le premier match, un constat s'impose : il y a très peu de rapport entre la tactique mise en place et ce que font nos hommes sur le terrain. Un point très négatif, qui gâche tous les efforts faits jusque-là en matière de tactique, et qui rend le niveau de difficultés extrêmement variable. Il n’est pas rare de coller une dérouillée à l’IA, sans réellement savoir comment… Le mode 3D, qui est quand même le meilleur actuellement dans un jeu de gestion footballistique, a été amélioré mais demeure carrément obsolète. C'est simple, on a droit au moteur vieillot d'un FIFA des années 2000. Les joueurs ont des comportements complètement irréalistes, et la physique du ballon est buggée. Sachant qu'EA a "particulièrement travaillé" sur ce point, on peut estimer que l'objectif est plutôt raté. Si on ignore le mode Vidéotexte passablement inutile, reste un mode "Texte" qui vous permet de suivre les matches comme sur un site sportif. Les commentaires sont vraiment saisissants de réalisme et relativement variés, mais la vue tactique sur le match, réduite à un écran minuscule, est inutilisable. Et si jamais vous vous trompiez de mode, aucune échappatoire : pas moyen de switcher en cours de rencontre... Electronic Arts risque donc de perdre pas mal d'amateurs exigeants, mais l'éditeur peut espérer rallier de nouveaux joueurs grâce au seul point complètement original de sa série : la gestion de la vie privée de son avatar. Celui-ci est d'ailleurs complètement customisable, de l'apparence physique à l'orientation sexuelle. A la manière d'un Sims version light, le joueur peut choisir d'entretenir une relation amoureuse, de gérer sa fortune, d'acheter des objets de déco, une nouvelle voiture, etc. Certaines features comme l'apprentissage des langues ont un impact réel sur la progression du joueur; mais la plupart sont complètement gadgets, et les spécialistes du genre n'auront que faire de ces considérations bien lointaines des réalités du terrain. D’ailleurs, même les fidèles à la série LFP auront du mal à trouver un réel intérêt à cette version 2012, au vu du peu de nouveautés. Le mode en ligne, dont toutes les fonctions sont désormais gratuites, est seulement une copie allégée du mode solo et ne présente que peu d’intérêt ; d’ailleurs les serveurs étaient vides au moment de notre test.




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LFP Manager 12

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20 Oct 2011

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