Test Kororinpa

Sorti un peu de nulle part, Kororinpa est le premier jeu de Hudson Soft sur la Wii de Nintendo. Bien connu du public pour sa série Bomberman, le studio japonais se lance dans un autre créneau, le jeu d’adresse. Si le titre n’a pas fait grand bruit en Europe, la faute à un manque certain de buzz, il ne faut pas oublier de mentionner qu’il a fait partie des titres de lancement de la Wii au Japon. A mi-chemin entre Marble Madness et Super Monkey Ball, Kororinpa nous invite à déplacer une bille d’un point A à un point B le plus rapidement possible. A l’instar des deux autres jeux sus-cités, l’astuce consiste à faire bouger le plateau et non la bille, celle-ci étant naturellement liée à l’inclinaison de la plate-forme. Tout un programme.

Rouletabille

Les premiers pas se font en douceur bien évidemment, avec en premier lieu un seul et unique type de billes. Par la suite, d’autres billes de différentes formes (coccinelle, chat, chien, pingouin, ballon de foot, pastèque, cochon, panda etc.) et aux caractéristiques spécifiques se débloquent, tout comme les 50 niveaux dispersés en 5 univers distincts. Si l’objectif principal est de parvenir au point de rendez-vous sans la moindre chute, il faut également penser à récupérer les différents cristaux qui sont éparpillés sur le plateau. Il existe deux types de cristaux : ceux de couleur orange et les verts, bien plus compliqués à attraper certes mais facultatifs. A l’inverse les cristaux oranges doivent être impérativement récupérés afin de pouvoir activer la porte de sortie, sous peine de recommencer à nouveau le niveau. En inclinant le plateau, la balle se déplace sous l’effet de la gravité. Dextérité et stratégie sont donc les mots d’ordre pour diriger convenablement sa bille. Contrairement à un épisode de Super Monkey Ball, Kororinpa n’est pas limité en fonction du nombre de vie mais plutôt par le chronomètre. Plus le joueur met du temps à arriver à la sortie moins de chances il a de débloquer les quelques bonus du jeu. Billes supplémentaires, musiques inédites et nouveaux niveaux, voilà à peu près la (seule) carotte qui nous est proposée pour avancer presque aveuglément dans le jeu. Si l’insouciance des premières parties permet de s’amuser tranquillement, le joueur persistant se rendra rapidement compte que le choix de la bille s’avère être primordial pour ne pas trop galérer dans les labyrinthes. Mieux vaut par exemple choisir une bille à la rotation faible et donc plus lourde sur les plateaux glissants, afin d’éviter les chutes libres. Amusant au départ grâce à son concept rigolo, son ambiance écolo voire mignon et à une reconnaissance plutôt réussie de la Wiimote, Kororinpa s’essouffle rapidement au bout de deux à trois heures de jeu, la faute à une durée de vie limitée et à un manque flagrant de renouvellement. Il y a bien évidemment le mode à deux joueurs qui permet de s’affronter en écran splitté (à l’horizontale ou à la verticale) mais là aussi, l’amusement ne dure qu’un temps.