"Encore une fois, c’est grâce aux valeurs sûres que Just Dance 2015 évite l’accident industriel. L’année prochaine, il va falloir être plus inventif." C’est par ces mots que nous achevions l’année dernière notre test de Just Dance 2015, de loin l’épisode le plus fainéant de la série. Conscients qu’il ne faut absolument pas écorner l’image du jeu musical le plus vendu dans le monde, les équipes d’Ubisoft Montreuil, enfin plutôt Paris (ça fait mieux) ont donc retroussé leurs manches pour réintroduire tout ce qui fait le sel de la franchise. A commencer par une playlist qui se veut nettement plus fédératrice et festive que celle de l’année dernière. Uptown Funk de Bruno Mars, All About That Bass de Meghan Trainor, Hey Mama de David Guetta ft. Nicki Minaj, I Gotta Feeling des Black Eyed Peas, No Control des One Direction, This is How We Do de Katy Perry, Lights d’Eddie Goulding et bien sûr Jason Derulo et son Want to Want Me, qui a en sus été choisi comme parrain du jeu, ce n’est certes pas vraiment la musique qu’on a l’habitude d’écouter à la maison mais c’est celle qui correspond le mieux à la série d’Ubisoft. Sur les 43 morceaux choisis par les développeurs cette année, on note que très peu de déchets, ce qui n’était pas vraiment le cas de la tracklist de la cuvée 2015, tantôt anxiogène tantôt hors-sujet. On retrouve encore quelques musiques WTF telles que le Balkan Blast Remix des Angry Birds ou le Under the Sea de la Petite Sirène (on doit s’allonger sur une table pour exécuter la choré), mais globalement, la sélection musicale est de bonne facture, même lorsqu’il s’agit d’aller chercher des vieux tubes d’antan (mention spéciale pour le You're The One That I Want tiré de la comédie musicale Grease).
Alors oui, on est encore loin des 47 morceaux de Just Dance 2014, mais cette année, les développeurs ont eu l’excellente idée de proposer des versions alternatives de certaines chansons ; les 12 plus populaires bien évidemment. Le Hey Mama de David Guetta feat. Nicki Minaj se transforme alors en danse japonaise, geisha mode et éventails dans chaque main, se jouant en prime à trois ! La version alternative de This Is How We Do de Katy Perry propose un habillage pastèque & lollipop avec remix audio à la clef, tandis que le Fancy d’Iggy Azalea nous propulse en Inde pour une session Bollywood aux couleurs toujours très flashy. Tout est loin d’être parfait dans le choix de ces secondes lectures musicales, mais il faut avouer que l’idée est plutôt bonne, d’autant qu’elles poussent le joueur à atteindre un certain nombre d’objectifs avant de pouvoir les débloquer. De toutes les façons, même si la playlist de base ne vous suffit pas, Just Dance 2016 est compatible avec le nouveau service d’abonnement en streaming, le Just Dance Unlimited, qui donne accès immédiatement à un jukebox de 150 titres, moyennement un abonnement au mois, au trimestre ou à l’année, c’est au choix. Ne soyez donc pas étonné de retomber sur des morceaux des précédents Just Dance, tout a été pensé pour fidéliser un maximum le joueur, d’autant que des mises à jour régulières sont prévues pour les prochains mois.
HIT MUSIC ONLY
Mais ce n’est pas tout ! Pris dans leur élan d’inventivité, les concepteurs d’Ubisoft Paris ont gavé Just Dance 2016 de différents modes de jeu. Il y a pour commencer le mode "Showtime" (accessible uniquement pour ceux qui possède une caméra PlayStation ou Kinect) et qui propose aux joueurs les moins timides de se mettre eux-mêmes en scène, en dansant et chantant (en playback) pour qu’ensuite un mini-clip soit généré avec l’habillage Just Dance. A moins d’être un danseur professionnel, il y a de fortes chances pour que le résultat frise le ridicule, mais ce dernier ne tuant pas – et rendant plus fort –, on peut même pousser le vice encore plus loin en uploadant le clip sur les serveurs d’Ubisoft. Ca sera larschuma, mais ce n’est pas grave, on est là pour ça. D’ailleurs, Ubisoft a prévu le coup en proposant les plus motivés de se challenger online en envoyant leurs plus belles performances via le mode "World Video Challenge". Pour le coup, on préfère personnellement passer notre tour et troller les joueurs dans le mode "JDTV" qui affiche les vidéos de la communauté. Ubisoft a beau nous certifier qu’il s’agit des meilleures performances, on a pu voir beaucoup de déchets, mais au moins, les barres de rires sont assurées. En vrai, il est plus intéressant de se focaliser sur le mode "Dance Quest", le simili mode solo dans lequel on enchaîne les chorés pour pouvoir débloquer d’autres chansons et bonus. Il y a autrement toujours le mode "Sweat and Playlists" qui donne – soi-disant – le nombre de calories brûlées selon les danses enchaînées et leur difficulté, mais à l’instar des précédents épisodes, ça reste toujours aussi mineur sinon anecdotique.
Un p’tit mot d’ailleurs sur les chorégraphies cette année, vraiment très inspirées et très réussies comme celle de Want to Want Me, Hey Mama et Uptown Funk pour ne citer que ces trois-là. Du bon boulot. Vraiment.
Mais s’il y a bien une nouveauté fort appréciable dans ce Just Dance 2016 et qui mérite d’être soulignée, c’est bien évidemment l’intégration du smartphone, peut-être la meilleure idée du jeu. Vous aimez Just Dance mais n’avez ni l’intention d’investir dans un PS Move ou une PlayStation Camera que vous jugez trop coûteux ? No souçaille ! Il vous suffit de télécharger l’application Just Dance, disponible sur l’AppStore et Google Play, pour transformer votre téléphone en manette. Non seulement, vous allez pouvoir naviguer dans les menus du jeu (complètement repensés pour le coup et nettement plus intuitifs que ceux de l’an passé), mais également vous en servir pour la reconnaissance de vos mouvements. Seul souci, il existe une latence d’une demi-seconde qu’on remarque surtout en naviguant dans les menus. En jeu, difficile de détecter ce décalage, Just Dance 2016 étant toujours aussi indulgent dans la détection des mouvements. De ce côté-là, le jeu n’a pas évolué d’un iota et il sera toujours facile d’enchaîner les bonnes notes. De toutes les façons, on le sait parfaitement, là n’est pas l’intérêt de Just Dance qui est in fine qu’un prétexte grandeur nature d’apprendre à danser de façon ludique, entre amis ou en famille, sans prise de tête aucune. Un p’tit mot d’ailleurs sur les chorégraphies cette année, vraiment très inspirées et très réussies comme celle de Want to Want Me, Hey Mama et Uptown Funk pour ne citer que ces trois-là. Du bon boulot. Vraiment.