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Chaque année, au moment de la sortie du Football Manager nouveau, c'est la même interrogation : aura-t-on droit à un épisode majeur ou à un opus mineur, avec les modifications en conséquence ? Après la refonte assez importante de FM 2015 (qui avait apporté notamment une nouvelle interface), sa suite s'était montrée assez décevante en termes d'innovations et ce FM 2017 se place clairement dans son sillage. Des nouveautés, il y en a, mais comme souvent avec Sports Interactive, ce sont surtout des détails qui nécessitent des parties entières, des dizaines et des dizaines d'heures de jeu, pour être entraperçus, sur des cas très spécifiques.
REZOSOCIO
Passons d'abord sur ce qui saute aux yeux d'entrée de jeu, à savoir la création de l'avatar du joueur qui a été affinée et qui supporte désormais l'intégration d'une photo ( de vous par exemple) afin de rendre votre modèle 3D plus ressemblant. Dans les faits, ça marche plutôt pas mal, mais la tristesse du rendu des coupes de cheveux casse un peu l'efficacité de cette nouvelle feature : au final, on a toujours l'air de sortir d'une démo technique de 1993. Toujours côté visuel, l'interface n'a que très peu changé depuis l'année dernière. On accueille tout de même avec plaisir la séparation de la boîte de réception et du très perturbateur flux d'actualité. Désormais, si vous voulez jeter un œil à ce qui se passe dans le monde du football, suivant vos abonnements, vous pourrez le faire via un onglet dédié "Fil d'actu/Réseaux sociaux", reproduisant la structure d'un Twitter et se reposant lui aussi sur des hashtags. De quoi dépolluer un peu votre boîte de réception. Celle-ci se révèle beaucoup plus fonctionnel, et vous pourrez effectuer pas mal de manipulations directement via les mails de vos staffs, qui n'en prennent que plus d'importance. De même, on note que les analyses d'après-match gagnent un bilan statistique un poil plus poussé, ce qui est utile pour voir si les consignes ont été appliquées par exemple. La sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne sera simulée par le jeu aléatoirement, de deux à dix ans après le début de votre partie ; Sports Interactive a même envisagé trois futurs possibles, plus ou moins hardcores.
En termes de contenu, nous l'avons dit, ce Football Manager 2017 fait dans la subtilité. Mais il est tout de même bon de relever plusieurs nouveautés assez importantes. Evoquons d'abord celle qui a fait le plus de bruit dans le pays du football : l'intégration du Brexit. La sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne sera simulée par le jeu aléatoirement, de deux à dix ans après le début de votre partie. Sports Interactive a même envisagé trois futurs possibles, plus ou moins hardcores, le plus dur imposant l'obtention d'un permis de travail à tous les joueurs non-britanniques. Si on est avant tout sur une feature un peu gadget, l'idée d'un changement vaguement aléatoire des règles du jeu est assez excitante et pourrait être une piste à creuser dans les années à venir. Autre ajout de taille : une couche de négociations supplémentaire avec les joueurs, étape durant laquelle les agents joueront un rôle encore plus important. Elle vous demandera par exemple de faire des promesses à vos futurs recrues ou aux joueurs que vous souhaitez prolonger. Et cela peut aller d'un statut personnel à des engagements collectifs ou sur le mercato par exemple. A vous alors de trancher si une individualité peut être plus grosse que le club ! LOSING TOUCH
Chaque année revient l'entêtante question du moteur 3D, véritable espoir pour certains, tandis que les autres ne se détacheront jamais du rendu en 2D (qui demeure toujours le meilleur à ce jour). Sports Interactive clame cette année que plus d'un millier de nouvelles animations ont été intégrées, que les éclairages ont été travaillés, que le rendu de la pelouse est bien meilleur... Pour être tout à fait honnête, si on note bien quelques mouvements légèrement plus naturels, on reste sur le même niveau visuel que les années passées, en dépit de nouveaux angles de caméra (derrière les buts par exemple), de séquences d'échauffement et d'introduction ou encore du fameux vanishing spray sur les coups-francs. Ce qui est toutefois plus tangible, c'est la propension de l'intelligence artificielle à prendre des décisions plus cohérentes avec la situation. Au rayon des mauvaises surprises cependant, on découvre que Football Manager Touch, la version light du mode "Carrière", est désormais payante en supplément pour ceux qui n'aurait pas précommandé. Un coup dur de plus pour une version qui conserve tout de même nombre de défauts de ses aînés.
