Comme un certain nombre de jeux qui sont sortis en même temps que la PS Vita le 22 février dernier, Dynasty Warriors Next n’est pas un titre original créé spécialement pour la console portable de Nintendo. Adapté du décevant Dynasty Warriors 7 sorti l’année dernière, le jeu propose peu ou prou le même contenu que son aîné, à la différence près que certains éléments du gameplay ont été retouchés pour que le joueur puisse bénéficier de l’écran tactile de la machine. Certaines attaques par exemple font appel à la gyroscopie, puisqu’il nous est demandé de locker les adversaires en bougeant la console, avant de les pointer en cliquant dessus avec son doigt. Un principe plutôt sympa dans l’absolu mais leur fréquence bien trop élevée a tendance à plomber leur intérêt. De même, certains passages – comme les affrontements contre les généraux – nécessitent de frotter l’écran comme un forcené sans réel intérêt, si ce n’est de pourrir l’écran de la PS Vita avec nos doigts graisseux. Quand on voit ce que la concurrence propose sur smartphones ou tablettes (cf Infinity Blade), il est dommage que les développeurs de Dynasty Warriors Next n’aient pas eu la présence d’esprit d’approfondir le gameplay au niveau tactile. Que dire alors de ces phases à cheval où la gyroscopie peine à diriger convenablement notre monture, tout en sachant qu’il faut aussi gérer l’apparition fortuite d’ennemis à abattre avec son index ? Non pas que ces séquences soient insurmontables, bien au contraire, mais on cherche encore le véritable intérêt de ces courses qui se révèlent être aussi ennuyantes que celles qu’on avait pu voir dans le dernier Shinobi sur 3DS, qui n’est guère une référence. Heureusement, pour sa plaidoirie, Dynasty Warriors Next peut compter sur ses graphismes qui se montrent assez convaincants sur PS Vita. Là encore, l’écran OLED de la machine fait des miracles en faisant ressortir la belle modélisation des personnages principaux et leurs armures qui sont plutôt bien détaillés. Il faudra en revanche ne pas trop être regardant du côté des environnements, souvent vides, pas très inspirés, tout comme ce level design d’une pauvreté affligeante et qui est aujourd’hui l’une des marques de fabrique de la série. Pour se rattraper, le titre de KOEI Tecmo peut se rattraper sur la fluidité exemplaire des affrontements, puisque le jeu ne vacille jamais et ce quelque soit le nombre d’ennemis affichés à l’écran. Comme d’habitude, on avance bêtement en tuant le maximum de soldats adverses et gagnant du terrain sur la carte. Du déjà-vu en somme.