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Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Dragon Ball Z Battle of Z : à fuir comme la peste ?

Test Dragon Ball Z Battle of Z sur PS3 et Xbox 360
La Note
7 20

Plus les années passent et plus la licence DBZ – en jeu vidéo j’entends – sombre dans une médiocrité rarement vue. Est-ce le manque d’expérience du studio Artdink qui classe ce Battle of Z comme étant l’un des pires épisodes de la saga, ou ce choix risqué de proposer un concept différent pour se démarquer du lot ? La tentative est louable mais le résultat chaotique, catastrophique même. Proposer des combats compétitif en coop’ en faisant fi du offline est une erreur monumentale, comme le fait de proposer un gameplay répétitif où la palette de coups est aussi limitée qu’un stylo 4-couleurs. Mais ce qui a tendance à pourrir le jeu, c’est cette action illisible à laquelle participe cette caméra folle, qui virevolte en permanence, au point de nous donner la nausée. D’ailleurs, en voyant le physique ingrat du jeu, il ne reste plus qu’une seule solution : le fuir comme la peste.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Dragon Ball Z : Battle of Z 


Les plus
  • La tentative de proposer autre chose
  • Ne suit pas forcément le scénario à la lettre
  • Les voix japs, évidemment
Les moins
  • C’est très moche
  • Gameplay chaotique
  • Action illisible
  • Caméra complètement folle
  • Palette de coups archi limitée
  • Pas de multi ni de coop offline
  • Interface des menus ultra lourde
  • Roster bien en-dessous des habitudes
  • Difficulté très mal dosée
  • Mixage audio catastrophique
  • D’un ennui total


Le Test
Bientôt 20 ans que le manga a cessé d’être couché sur papier mais la ferveur des lecteurs, elle, est restée intacte. Entre réadaptation de la série animée en haute définition pour la nouvelle génération (DBZ Kai), les derniers OAV qui ne savent plus quoi inventer (transformation en God Saiyan de Son Goku) et les jeux vidéo qui défilent chaque fin d’année comme le Beaujolais nouveau, Akira Toriyama n’a vraiment rien à craindre pour sa retraite pleine de royalties. Toutefois, en vin comme en jeu vidéo, la cuvée annuelle n’est pas systématiquement synonyme de qualité et la récolte 2014 a comme un goût de petit vomi.

Dragon Ball Z : Battle of ZCertainement lassés de se taper les mêmes schémas de production depuis presque une décennie, les studios Dimps et Spike ont jeté l’éponge cette année, poussant Bandai Namco Games à trouver un studio volontaire pour apporter un œil neuf à Dragon Ball Z. L’intérêt de l’éditeur s’est alors porté sur Artdink, une société  japonaise née au beau milieu des années 80 et dont la multitude de jeux vidéo développés jusqu’à présent n’a jamais traversé les frontières japonaises. Certains joueurs occidentaux se rappellent peut-être d’Artdink pour avoir réaliser quelques épisodes de Macross sur PS3 et PSP. Des jeux de niche. Conscients que les derniers épisodes de la génération PS3-Xbox 360-Wii ont tendance à se ressembler, sans jamais briller, les concepteurs chez Artdink tentent le tout pour le tout en proposant un concept différent, au risque peut-être de dérouter les fans. C’est à double tranchant et malheureusement, nos illuminés du code se souvent coupés les doigts…

 

Le combat de sa vie

 

Dragon Ball Z : Battle of ZIl faut dire que l’approche a de quoi dérouter. A la poubelle le classique mode "Story" où l’on suivait à la lettre le scénario archi connu de la série pour progresser dans l’aventure, débloquer les personnages du mode Versus et comprendre comment on passe de l’arrivée de Radditz sur Terre jusqu’au combat face à l’abominable Buu. Ici, il est plutôt question d’enchaîner les combats à plusieurs (jusqu’à 8) dans des arènes faussement ouvertes, avec murs invisibles pour vous indiquer la délimitation du terrain. C’est d’une tristesse, surtout en 2014, mais le jeu aligne tellement les fautes de goût qu’on n’est plus à quelques errances près. Graphiquement pour commencer, DBZ : Battle of Z est une déception à tous les niveaux. Qu’il s’agisse de la modélisation des personnages ou des décors, on a comme la vague impression que la réalisation n’a pas été l’un des points majeurs du développement. A cela s’ajoute des animations ultra rigides et mécaniques qui nous ramènent à des temps préhistoriques qu’on avait quasiment occultés. Merci d’ailleurs pour la piqûre de rappel.

 

Ici, il est plutôt question d’enchaîner les combats à plusieurs (jusqu’à 8) dans des arènes faussement ouvertes, avec murs invisibles pour vous indiquer la délimitation du terrain. C’est d’une tristesse, surtout en 2014, mais le jeu aligne tellement les fautes de goût qu’on n’est plus à quelques errances près."

 

Dragon Ball Z : Battle of ZCependant, si les combats de Battle of Z tranchent avec nos habitudes, et ne respectent en rien la lecture du manga d’Akira Toriyama (Piccolo qui doit affronter Gohan, Krilin, Yamcha et Tenshinhan en même temps ou bien encore Vegeta qui peut se faire taper dessus par ses propres Saibamen), ils ne sont pas pour autant dénués d’intérêt ; du moins sur le papier. L’idée était en effet de faire participer un maximum de joueurs sur une même carte pour des rixes qui se voulaient dynamiques. Encore une fois, entre les envies qu’on s’imagine en brainstorming et le résultat manette en mains, il y a un gap qui sape carrément le moral. Non seulement, la baston part dans tous les sens avec une action qui devient rapidement illisible, mais en plus, on a le droit à des problèmes de game design liés à cette cacophonie visuelle. Si le lock de l’ennemi est primordial pour ne pas le perdre de vue sur la map, il n’est pas rare que la caméra se décentre après avoir été propulsé à l’autre bout du décor. Avec un nombre important d’ennemis à l’écran, la caméra ne sait plus vraiment où donner de la tête et rien que le fait de survoler l’action nous fait virevolter d’un coin de la carte à un autre. On passe alors son temps à cibler l’ennemi choisi, mais par inadvertance ou parce qu’un autre gus s’est occupé de son cas, la caméra se décible directement, nous obligeant à repartir à la chasse. Radar ou pas, le chaos s’empare alors rapidement de la partie, surtout quand les ennemis – souvent plus nombreux – s’acharnent sur vous sans aucune raison pendant que vos alliés dirigés par l’I.A. restent figés quelques centaines de mètres plus loin.

 

Z comme Zéro !

 

Dragon Ball Z : Battle of ZCeux qui avaient d’ailleurs pris l’habitude de charger son Ki pour ensuite balancer des grosses attaques type Kamehame ou Final Flash ou même de se transformer en pleine partie risquent d’être déçus, l’objectif ultime de Battle of Z n’est pas de sortir la vague d’énergie la plus importante ou de briller avec ses cheveux dorés, mais de remplir au mieux la jauge de Genki qui apparaît en haut de l’écran. Celle-ci est valable pour toute sa team et plus elle se remplit et plus elle permet de déclencher des attaques intéressantes. C’est plutôt la barre de fatigue, située en bas de la barre vitale, qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu, puisqu’en cas de coup de pompe, le personnage reste immobile plusieurs secondes pour être vulnérables aux attaques ennemies. De toutes les façons, le titre d’Artdink révèle très rapidement ses limites, avec une palette de coups archi pauvre et qui n’offre aucune progression. Un seul bouton suffit pour enchaîner les coups au corps-à-corps, un autre pour voler, et quelques combinaisons pour envoyer des vagues d’énergie : on a fait le tour de la question en quelques minutes. Mais cette simplification d’accès ne permet au jeu d’être plus accessible, la prise en main est toujours aussi complexe, pour ne pas dire laborieuse, et tenter de prendre de l’altitude, tout en esquivant les attaques ennemies se révèlent être bordélique. Une catastrophe.

 

Radar ou pas, le chaos s’empare alors rapidement de la partie, surtout quand les ennemis – souvent plus nombreux – s’acharnent sur vous sans aucune raison pendant que vos alliés dirigés par l’I.A. restent figés quelques centaines de mètres plus loin."

 

Dragon Ball Z : Battle of ZL’autre problème majeur de Dragon Ball Z : Battle of Z réside aussi dans le dosage de la difficulté. Si par souci de cohérence, on a tendance à laisser le joueur prendre les choses en mains avec douceur, dans DBZ : Battle of Z, même les adversaires les plus minables comme les Saibaiman affichent une agressivité rarement vue dans un DBZ. Pas le  temps de comprendre, ni même de passer par un mode tutorial inexistant, on est propulsé dans la cage aux lions sans la moindre indication. Certes, en cas de coups durs, il est toujours possible de faire appel à des amis pour passer les missions en solo, mais mieux vaut avoir une bonne connexion (et des amis ayant acheté le jeu d’ailleurs), le coop’ offline n’ayant pas été intégré dans le jeu. Une aberration de plus comme on en trouve par paquet de 12 dans ce titre, qui n’affiche sérieusement aucun intérêt, quelque soit son degré de fanboyisme pour ces soldats aryens qui changent de coupe de cheveux en fonction de leur humeur. Triste.

 






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Dragon Ball Z : Battle of Z

Jeu : Combat
Editeur : Bandai Namco Entertainment
Développeur : Artdink
24 Jan 2014

24 Jan 2014

24 Jan 2014

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