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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Devil May Cry 3

Test Devil May Cry 3
La Note
13 20

Loin d’être mauvais, Devil May Cry 3 : Dante's Awakening reste néanmoins une déception, un peu comme le fut son aîné mais dans une moindre mesure. La série aborde ici un nouveau virage et Dante, à défaut de regagner ses galons de bel aristocrate classe, tombe dans une ringardise profonde dont il aura du mal à se défaire pour un bon moment. Le jeu repose sur une action débordante et incessante qui donne rapidement la nausée. Il n’en reste pas moins que ce côté déjanté pourra plaire à certains joueurs. Les autres guetteront d’un œil averti un certain God of War, tout juste sorti aux Etats-Unis et qui arrivera chez nous le 23 juin prochain. Car face à Kratos, Dante aura du mal à faire le poids. C’est la fin d’un règne.


Les plus
  • Le choix des styles de combat
  • Des Boss impressionnants
  • De bonnes idées de gameplay
Les moins
  • Graphiquement décevant
  • Aliasing prononcé
  • Action trop confuse
  • Caméra parfois maladroite
  • Finalement assez court
  • Aucune finesse
  • La ringardise de Dante


Le Test

On nous promettait monts et merveilles avec ce Devil May Cry troisième du nom. Tout d’abord, nous faire oublier la piètre prestation du second volet mais surtout raviver en nous la flamme qu’on éprouvait pour ce diable de Dante. Manque de bol, son réveil vient de sonner le glas de la série.


Figure ô combien emblématique chez Capcom, Dante se devait de retrouver sa classe de ses débuts. Une tâche ardue puisque Devil May Cry 2 raisonne encore comme un mal de tête dans nos esprits. Pour faire passer cette gueule de bois, Capcom voulait donner un nouveau départ au fils de Sparda. Quoi de mieux donc que de nous propulser directement durant la jeunesse de notre héros ténébreux et par la même occasion faire la connaissance du reste de la famille ? Devil May Cry 3 : Dante’s Awakening n’est donc pas la suite de DMC 2 mais une "préquelle" où Dante est présenté comme un chien fou, impossible à tenir sans une laisse.

 

Crise d'adolescence

 

Dans Devil May Cry 3 : Dante’s Awakening, Dante nage en plein dedans. La chevelure dans les yeux, le torse nu, constamment bombé pour nous montrer qu’il a du muscle (et malheureusement pas grand chose dans la tête), il n’a pas non plus la langue dans sa poche. C’est plus fort que lui, Dante est obligé de sortir des vannes à tout bout de champ et se montre encore plus péteux qu’auparavant. Bref, il ne lui manque plus que les boutons d’acné pour crier haut et fort qu’il est en pleine crise d’adolescence aiguë. Et pourtant, Tsuyoshi Tanaka, producteur du jeu, nous avait prévenu lors de son passage à Paris : le mot d’ordre de Devil May Cry 3 s’articule autour du concept Stylish crazy action. En d’autres termes, il est possible de faire à faire à Dante n’importe quoi, du moment qu’on baigne dans la démesure et ce, dans tous les sens du terme.

 

Pourtant, il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer lorsqu’on regarde de plus près ce troisième volet. Si une certaine ambiance apocalyptique et quelque peu baroque se dégage du titre, il faudrait vraiment se voiler la face pour ne pas certifier que globalement DMC 3 est loin d’être satisfaisant d’un point de vue graphique. L’aliasing ne s’est jamais aussi bien porté, les textures sont assez grossières et la modélisation des personnages laisse franchement à désirer. Le choix artistique s’avère lui aussi parfois maladroit avec des choix de couleurs étonnants et souvent de mauvais goût. Le bleu pastel du manteau de Vergil n’a véritablement pas sa place dans cette ambiance parfois proche du gothique. Bref, côté réalisation technique, ce DMC 3 ne casse pas trois pattes à un canard. Dans le genre, on a vu franchement mieux ! Mais l’intérêt du jeu est plus profond et son gameplay est, d’après Tsuyoshi Tanaka, le plus abouti de la série. Celui-ci repose sur un système de styles de combat que Dante peut aborder au début de chaque partie. Il en existe quatre et au début de chaque stage, le joueur aura le loisir de choisir sa technique de combat parmi le Gunsliger (idéal pour attaquer ses ennemis à distance), le Sword Master (pour les amateurs de belles lames bien tranchantes), le Trickster (qui privilégie la vitesse et la téléportation) et enfin le Royal Guard, basé sur la défense et les contre-attaques et qui demandera de la part du joueur davantage de technicité. D’autres styles de combat seront accessibles en cours de jeu mais à condition de trouver les bonus nécessaires pour les débloquer, tels que le Quicksilver (permet de ralentir le temps) et le Doppelganger, sans oublier la pléthore d’armes à débloquer au fil de l’aventure. Chacune d’entre elles a la possibilité d’évoluer tout comme vos techniques qui disposent de trois degrés de compétence. Maintenant et c’est bien là un choix hautement contestable et totalement bridé, il va falloir camper le jeu comme un vieux forcené si vous souhaitez vraiment atteindre la perfection. Non seulement il est impossible de change de type de technique comme bon nous semble (il faut sans cesse courir après des statues de sablier) mais en sus, vous allez devoir atteindre le score faramineux de 99 999 XP pour maîtriser un style parfaitement. Une petite astuce pour augmenter artificiellement la durée de vie, l’un des nombreux talons d’Achille du jeu.

 

Too Much

 

Tout ce qui a pu se dire à propos de la difficulté de Devil May Cry 3 tend à se confirmer si on s’amuse à aborder le jeu dans sa difficulté normale. Le simple sous-fifre vous laissera peu de chances de vous tromper dans vos combos et leurs attaques arrachent un paquet de points de vie au moindre contact. Comme nous l’a conseillé Tsuyoshi Tanaka, il est préférable pour un Européen de commencer le jeu en mode Easy. Son sage conseil n’étant pas tombé dans l’oreille d’un sourd, nous avons décidé d’appréhender le jeu dans ce mode de difficulté. Toutefois, et c’est bien là le comble de la recommandation de Tanaka, Devil May Cry 3 : Dante’s Awakening se boucle en 7-8 heures, les doigts presque dans le nez. C’est certes plus long que les premiers volets mais on reste finalement sur notre faim. Si les missions s’enchaînent rapidement au début avec une certaine aisance, elles se corsent dès le 7ème chapitre. Les niveaux deviennent alors plus vastes mais en contrepartie sont d’une lourdeur implacable. Les décors en extérieur se font rares et les dernières missions à l’intérieur de la tour de Sparda ont tendance à réutiliser les mêmes décors, en jouant sur le fait qu’il faut parcourir les salles plusieurs fois. Cela prouve bien le manque flagrant d’imagination de la part de Capcom qui ne savait plus trop comment boucler le jeu.

 

En parlant de lourdeur, l’action incessante de Devil May Cry 3 : Dante’s Awakening risque de faire grincer les dents. Certes, ces actions sont entrecoupées de fausses énigmes que même un fœtus est capable de résoudre mais l’ensemble du jeu repose sur cette pléthore de combats, bien trop souvent confus. Le système de lock avec le bouton R1 permet de cibler un ennemi précis mais les angles de caméra étant fixes, il arrive souvent de tirer à l’aveuglette, espérant que nos balles arriveront à perforer la foultitude de streums à l’écran. Ces derniers manquent d’ailleurs clairement de variété et on s’étonne de voir apparaître quasi systématiquement ces visages qui commencent à devenir bien trop familiers (faucheurs, statuettes, bestioles volantes etc.). L'impertinence volontairement exagérée de Dante n’arrangera en rien les choses. Si au départ, ses répliques font sourire gentiment, son verbe finit franchement par saouler et ses poses de beau ténébreux font de lui rapidement un pauvre ringard. La classe des débuts de Dante n’est plus, il sent l’arrogance à plein nez et on se découvre un malin plaisir de le voir se faire malmener par son frangin Vergil qui lui vole littéralement la vedette.






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