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Dans les rédactions, il arrive des previews tous les jours. Certaines nous sont livrées un mois avant la sortie du jeu, d’autres beaucoup plus tôt. C’est le cas de cette dernière avec tous les problèmes de bugs que cela peut engendrer. Il faut donc parfois faire preuve d’un peu d’imagination entre ce que pourrait être une version finale épurée des problèmes techniques et un titre, voué à l’échec. Avec Stronghold Legends, il devient très difficile d’imaginer une transposition définitive malgré le background que constituent les trois épisodes précédents.
Sueur et sang
Dans un premier temps, on reconnaît bien les mécanismes qui ont fait le succès des précédents opus : de grandes constructions à envahir ou à défendre, un équilibre subtil entre la gestion des villes où les paysans ont à peu près la même patience que les agriculteurs français d’aujourd’hui mais aussi la levée d’armées, histoire de défendre son territoire. Les unités que le joueur peut enrôler s’avèrent assez fidèles à ce qui se faisait à l’époque : archers, arbalétriers, piquiers, épéistes, spécialistes des catapultes et des trébuchets, porteurs d’échelles… A l’intérieur de vos remparts, les métiers demeurent très variés : bûcherons, paysans, boulangers, mineurs, forgerons et puis le type qui va casser des cailloux dont je n’ai pas le nom précis en tête mais hyper important pour construire le plus petit des mâchicoulis. Il en existe plein d’autres et nous n’allons pas tous les passer en revue. Les mécanismes de Stronghold restent bien rôdés et il demeure assez logique de voir fleurir autant de suite même si l’on peut regretter un manque de nouveautés par rapport aux précédents volets. La grande originalité, c’est l’apport du médiéval fantastique. La première partie, consacrée aux chevaliers de la table ronde permet au joueur d’affronter des dragons, des trolls, enfin, le bestiaire habituel du Seigneur des Anneaux. Dans la deuxième, cela devient plus étrange encore car il est possible de diriger un certain Vlad Dracula. Chaque héros possède des sorts spécifiques, comme les invocations de monstres, des sorts de zone, du grand classique mais qui égaie quelque peu le quotidien des bâtisseurs de château. Avec ces contextes inédits, de nouvelles unités apparaissent mais d’après ce que l’on a pu voir, elles ne renouvellent pas le gameplay. Cela nuira-t-il à la qualité du jeu ? Sans doute pas mais ce sont surtout ceux qui ne connaissent pas les précédents Stronghold qui risquent de réellement apprécier ce titre.
Back to the past
Avant de lire ce texte, vous regardez peut-être les images. Ou alors vous les regarderez ensuite. Peu importe. Dans tous les cas de figure, vous allez remarquer une réalisation inférieure aux autres jeux de sa catégorie. Mais appelons un chat un chat. Stronghold Legends est plutôt moche. Ben oui, désolé. On note également pas mal de bugs graphiques. Certes, il s'agit d'une version avancée et loin d'être finalisée alors on évitera de trop s'avancer sur le sujet. Toujours est-il que la petite bulle en bas à droite devrait inclure un bonhomme qui exprime, ou pas, sa joie en fonction du bonheur de vos habitants. Il ne s’y trouve pas, tant pis. L’interface demeure confuse aussi. Les objectifs de mission demeurent assez flous, il manque plein de textes, enfin bon, ça à la limite, tout cela, c’est le problème du testeur, previeweur en l’occurrence. Cela laisse cependant entrevoir un jeu loin d’être terminé et finalement, on espère vraiment que c’est le cas. Car le plus étonnant reste cependant la qualité des graphismes ; après avoir vu cela, le premier réflexe consiste à se précipiter dans le menu des options pour rehausser le tout. Mais là, on s’aperçoit qu’elles sont calées sur le maximum. Après un rapide coup d’œil dans nos archives, force fut de constater que Stronghold Legends reste plus convaincant ! Les décors de cet opus sont assez tristes, parfois trop carrés ; il en va de même pour les personnages.
Espérons donc que les développeurs ajouteront une poudre magique de graphismes et quelques animations un peu moins robotisés, un meilleur pathfinding et un rythme de déplacement des personnages un peu plus rapide au dessus du master. Ca fait beaucoup de choses, oui mais dans l’état actuel des choses, ça sent la licence surexploitée.
