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Nous sommes au douzième siècle après Jésus Christ. Toute la Grèce est occupée par les Romains. Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles résiste encore et toujours à l’envahisseur : Sparte. Général grec à la tête de cette résistance, vous voilà parti en guerre avec un seul but en tête : vous défaire de l’oppression romaine.
L’empire contre-attaque
Pouvant se vanter de jouer dans la même catégorie que la célèbre série Dynasty Warriors, Spartan : Total Warrior pourrait bien offrir une alternative à tous les joueurs allergiques à l’esprit nippon de la saga de KOEI. Baignant dans une ambiance mythologique gréco-romaine, le titre édité par Sega est sorti pendant quelques heures de son mutisme pour se montrer en présence de ses développeurs. Sans spécialement révolutionner le genre, Spartan pourrait bien tirer son épingle du jeu grâce à un univers épique chargé d’histoire et de légendes. Accompagnés d’une réalisation technique qui tient la route avec plusieurs centaines d’unités affichées à l’écran et ayant surtout une Intelligence Artificielle propre et individuelle, les combats ont été pensés pour nous retransmettre l’intensité des affrontements massifs de l’époque, et les quelques niveaux dévoilés durant la présentation tendent à nous faire penser que le pari est réussi. Mais ne vous y trompez pas, si le mass-killing est de la partie, vos objectifs seront heureusement plus variés car entre protection et escorte il faudra aussi penser à garder un œil sur vos coéquipiers, comme le chef de guerre Léonidas et surtout vos plus fidèles acolytes : Castor & Pollux. Les fils de Tyndare, roi de Sparte, ne seront en effet pas de trop et aideront votre marche jusqu’au grand final dans le Colysée de Rome où on nous promet quelques surprises.
Attention ça va couper !
De Sparte à la capitale Romaine, la route s’annonce longue avec une vingtaine d’heures de jeu annoncée et des opposants aussi nombreux que variés. Outre les armées de César, prétoriens, morts-vivants ou encore barbares viendront vous barrer le chemin aux cotés de personnages plus massifs comme le Beowulf, des hydres, des minotaures et toute autre créature mythologique s’étant laissée apprivoisé pour l’occasion. Heureusement, le gameplay de Spartan : Total Warrior se veut simple tout en gardant quelques subtilités, avec notamment un bouclier qui n’a pas que vocation de défense. Entre quelques coups d’épée ou flèches lancées en lot avec son arc, le général que vous incarnez pourra en effet utiliser son bouclier pour pénétrer dans les masses ennemies et projeter les soldats récalcitrants dans le vide ou tout autre piège du décor, comme un bidon de flammes renversé auparavant par vos soins. Beni des dieux, différents pouvoirs vous seront également concédés pour vous aider dans votre tâche, histoire de trucider quelques dizaines d’ennemis d’un seul coup, ennemis dont les corps parsèmeront alors le terrain durant tout l’affrontement, histoire de pousser le côté immersif des combats. Entre décapitations et quelques empalements, le jeu ne fait pas dans la dentelle mais le démembrement n’a tout de même pas été implémenté contrairement au Shadow of Rome de Capcom. Une auto-censure qui permettra de sortir plus facilement le jeu dans les pays désormais connus pour être très pointilleux sur la violence comme l’Allemagne ou l’Australie.
Avec son lot d’armes récupérables au fur et à mesure de l’aventure, ses combats massifs impressionnants et surtout ses références mythologiques gréco-romaine, Spartan : Total Warrior part sur d’excellentes bases pour étancher la soif des joueurs buveurs de mass-killing. Un titre à surveiller qui peut révéler encore quelques surprises.
