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Avec 700 paires d’yeux fixés sur lui, c’est Jim Merrick, le directeur marketing de Nintendo Europe qui faisait office de maître de cérémonie. D’emblée, le ton était donné avec une attaque en règle de Sony, Jim Merrick se chargeant de rappeler que la semaine de sortie de la PSP, la DS s’était mieux vendue que sa concurrente. Rappelant l’importance des portables pour la marque, les comparant même au Rocher de Gibraltar, Jim Merrick présenta la DS comme complémentaire de la GBA SP, la console la plus vendue au monde, quel que soit le territoire. Le responsable marketing s’est ensuite livré à une analyse des tendances dans le domaine du high-tech et à l’adéquation de la réponse de la DS à ces tendances. Enumérant successivement la réduction des tailles, la communication sans fil, l’intégration de plusieurs fonctionnalités en un seul produit, la facilité d’utilisation et l’innovation, il fit donc un bref tour d’horizon du présent et de l’avenir de la technologie domestique, non sans préciser que si les hardcore gamers étaient une partie importante de l’industrie du jeu vidéo, ils n’en représentaient pas l’avenir. Un discours nouveau chez Nintendo… Abordant l’aspect social de la DS, Jim Merrick révéla que PictoChat connaissait un énorme succès auprès des jeunes filles aux EtatsUnis et au Japon et qu’un des buts de la console était de rassembler les joueurs grâce à ses possibilités de jeu en multi. Autre volonté affichée chez Nintendo, celle d’accompagner le joueur où qu’il soit et quelle que soit la durée de jeu qu’il a devant lui, depuis l’arrêt de bus jusqu’au vol transatlantique. Enfin, les fonctions tactiles étaient replacées dans le contexte global des nouvelles interfaces de jeu représentées par les congas de Donkey Konga. Après cette mise en bouche, il était de laisser la parole à un grand nom du jeu vidéo, monsieur Will Wright.
Du beau monde
Le papa des Sims a profité de la conférence pour déclarer sa flamme aux consoles made in Nintendo, retraçant un historique des jeux Maxis sur les différentes machines du constructeur. Evoquant sa première rencontre avec Miyamoto, Will Wright fit également un tour d’horizon des jeux Nintendo qui l’avaient marqué, depuis Super Mario World jusqu’à Animal Crossing en passant par Super Mario 64, Zelda The Wind Waker et Pikmin. Il était ensuite temps de prêcher pour sa propre paroisse en présentant la version DS des Urbz et de revenir sur l’utilisation du stylet et des deux écrans dans le jeu. Ce fut ensuite le tour d’autres créateurs et patrons d’industrie d’intervenir en vidéo : Yuji Naka (Sega), Hideo Yoshizawa (Namco) et Yves Guillemot (Ubisoft) vantant les mérites de la DS et affirmant son importance pour l’industrie du jeu vidéo. Après tous ces compliments, le temps était venu de découvrir les informations que tout le monde attendait, ce que se chargea de révéler à l’audience le directeur général de Nintendo Europe en personne, Saturo Shibata. Si nous vous avons donné toutes ces informations quasiment en temps réel, il n’est pas inutile de revenir sur les points marquants du lancement de la DS en Europe :
Sortie le 11 mars 2005
Une mise en place de 650 000 pièces
Un prix conseillé de 149.99€
Le prix des jeux variant entre 29.99€ et 39.99€
14 jeux disponibles au lancement :
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Pokémon Dash
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The Urbz : Sims in the city
Enfin, si ce ne fut pas évoqué lors de la conférence de presse, la lecture du dossier de presse nous apprit que la console serait accompagnée, tout comme aux USA, de la démo de Metroid Prime Hunters : First Hunt !
Mario Kart DS sur scène
Toutes ces informations digérées, la présentation se poursuivit avec un vrai-faux duplex avec Satoru Iwata en faux direct de Tokyo mais en vraie présence live à Paris. Insistant sur la volonté de Nintendo d’appréhender globalement le marché du jeu vidéo et non plus en terme de secteurs géographiques, le président de Nintendo a affirmé que sa société allait persévérer dans cette voie. Est-ce à dire qu’il y aura désormais beaucoup moins d’écart entre les sorties japonaises et européennes ? Les mois à venir nous le diront… Toujours est-il que ce fut la seule information véritablement intéressante de son intervention, le reste étant ponctué de faits et de chiffres déjà connus de tous. Repartant sous les applaudissements, il laissa la place à l’entrée fracassante du responsable de la campagne marketing de la DS. Un index venant exploser un pan de mur (et par la même occasion, salir quelque peu sa veste…), il nous fit découvrir un court métrage mettant en scène un doigt casté pour le tournage du spot de lancement dont le tournage se déroulera à Buenos Aires. Au delà de l’anecdote, ce sont les 35 millions d’€ déployés par Nintendo pour le lancement de la DS qui retinrent l’attention. Après tous ces chiffres, il était temps de parler un peu de jeu vidéo, ce qui fait dans un premier temps dans un clip compilant plusieurs des jeux les plus attendus de la console dont un certain Castlevania DS. Enfin, la conférence de presse s’acheva sur un mini-événement : la première démonstration publique d’une partie de Mario Kart DS. Pour l’occasion, 8 personnes montèrent sur scène dont 4 journalistes européens, la France étant brillamment représentée par Bertrand Amar, l’animateur de RE-7, vainqueur de cette course. Il était alors temps d’essayer les nombreuses bornes mises à notre disposition par Nintendo et de boire un verre à la santé d’une naissance du nouveau bébé de Nintendo.
