Muscle March vous met dans la peau d'un culturiste qui va devoir tout faire pour récupérer ses stéroïdes dérobés par de mystérieux voleurs. Mais avant de se lancer dans cette course effrénée, il faut choisir l’un de ces personnages. Rien que par leur look et leur chorégraphie irrésistible, le menu de sélection met directement le joueur dans l'ambiance. On trouve sept gros bras qui reprennent autant de nationalités avec les clichés associés. Ainsi, Tony l'américain porte un casque de football américain et Rio le japonais possède une queue de samouraï avec de grosses lunettes à double foyer. Et que dire d'Abede le ghanéen, clone de Sazh Katzroy de Final Fantasy XIII avec son poussin dans les cheveux ? Mais la palme revient incontestablement à Rossi, l'ours norvégien au slip orange. Tordant !
Salut Les Musclés !
Le titre est composé de trois mondes dont deux qui reprennent un environnement japonais. La ville, le village mais aussi une station spatiale. Tout est fou, coloré et très identifié et on soupçonne une inspiration des titres WarioWare et Point Blank. Au début de chaque monde, un voleur à la forme souvent extravagante dérobe les précieuses pilules et se met à courir comme un déjanté. Les bodybuilders se mettent immédiatement à sa poursuite et forment une file indienne avec le joueur au bout. Le personnage court automatiquement et il faut utiliser vos bras afin de reproduire une série de postures basiques. La Wiimote et la Nunchuk sont donc mis à contribution avec deux positions possible pour chacun : haut et bas. Soit quatre possibilités. Pour connaître la pose à adopter, il suffit d'observer la silhouette laissée par le voleur lorsqu'il traverse une paroi. Un peu à la manière de ce que l'on voit dans les dessins animés Warner Bros, le joueur a quatre points de vie et il faudra les économiser car le rythme s'accélère progressivement alors que vos camarades sont éjectés de la file. La reconnaissance des mouvements fonctionne assez bien et une marge de tolérance contrebalance l'imprécision de la Wiimote. Si le mouvement est retranscrit juste après avoir passé une porte, il sera validé. Bien pratique quand la vitesse devient astronomique et la visibilité restreinte. A la fin de la course, il faut plaquer le fuyard au sol tel un rugbyman en furie. La caméra se place sur le côté et le joueur doit agiter frénétiquement les bras pour réussir à lui faire mordre la poussière. Mais là où de nombreux jeux sont peu exigeants pour ce genre de manœuvres, ici vos bras risquent de chauffer.
Tout est fou, coloré et très identifié et on soupçonne une inspiration des titres WarioWare et Point Blank."
Muscle March demande de l'observation mais aussi de la force. Une fois l'individu stoppé, deux autres prennent la relève. Chaque monde comporte donc trois courses. Heureusement que les continus infinis existent et vous replacent en début course quand les choses se corsent. Cependant leur utilisation apporte inévitablement une sanction dans le score final. Ce qui n'est pas très grave puisque aucun résultat n'est sauvegardé. Muscle March est aussi jouable à quatre à tour de rôle dans un mode endurance où chacun des joueurs possède trois chances. Ce mode est le seul à conserver une trace du score. Si l'univers est totalement barré avec des niveaux et des personnages originaux, les graphismes sont datés. La modélisation est grossière et l'ensemble a un effet carton. Finalement, ce détail ne nuit pas à l'expérience et peut même offrir un petit côté nostalgique pour certains. Les musiques japonaises collent parfaitement à l'ambiance avec ces petites voix aiguës qui s'accélèrent et trottent longtemps dans la tête une fois la console éteinte.