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Cela n’aura échappé à personne, la forte tendance du moment consiste à reprocher un peu tout et n’importe quoi au fabriquant de la marque PlayStation. Au diapason des plaintes, l’arrogance des propos tenus par les divers représentants de la firme, Ken Kutaragi en tête. Cela fait pourtant plus de 10 ans que l’homme affiche sa bobine joviale et rondouillarde comme un œuf dont l’égo serait surdimensionné, en imposant l’importance et la notoriété de ses machines. On a l’habitude. Mais aujourd’hui, tenez-vous bien, ce même Ken Kutaragi s’excuse publiquement. Si, si. En plus d’exprimer ses profonds regrets quant au report de la PlayStation 3 en Europe et sur l’ensemble des territoires PAL, Ken "le survivant" Kutaragi admet que la puissance de Sony sur le marché du hardware est actuellement en déclin. Le contexte de lancement de la PlayStation 3 est effectivement sensiblement différent de celui de la précédente génération. Cette fois Sony sait qu’il aura affaire à une concurrence acharnée. Celle-ci est d’un côté déjà sur place (Microsoft) et de l’autre elle peut provoquer la surprise de par sa marginalisation (Nintendo).
Sur ce petit instant de faiblesse de la part de l’ami Ken, revenons sur les prévisions de stocks pour le lancement de la PlayStation 3. Pour les US, le chiffre de 400.000 consoles pour le jour-J est maintenu. Si cela ne semble pas énorme pour une console nommée PlayStation 3, c'est cependant supérieur à ce qu’avait été capable de livrer Microsoft l’année précédente. On apprends désormais que l’objectif est d’ajouter à ces 400.000 machines un stock supplémentaire de 800.000 unités pour la fin de l’année 2006, soit un total de 1,2 million de consoles disponible le 31 décembre 2006. Autre donnée intéressante, la répartition des versions de PlayStation 3 se situerait dans un ratio de 20% de modèles à 20 Go (499 €) et de 80% de modèles à 60 Go (599 €). Par la suite, Sony compte produire des PlayStation 3 à raison d’un million deux cent milles machines par mois à compter de janvier, pour un total de 14 millions de PlayStation 3 fin 2007, pas moins. Ces données, outre qu’elles montrent à quel point Sony souhaite se montrer aggressif sur le marché américain (comme par hasard celui où la Xbox 360 réalise la majorité de ses ventes) ont également le mérite de relativiser à la fois le report européen et l’écroulement des stocks du jour-J outre Atlantique et outre Pacifique. En effet, le plus crucial dans une telle situation est d’arriver rapidement à trouver un rythme de croisière dans la production, équilibre que Microsoft avait mis de longues semaines (mois ?) avant de trouver. Il n’y a plus qu’à espérer que cette seconde fournée de perspectives made in Sony soit la bonne. Car si tel est le cas, et c’est ici que nous sommes directement concernés, l’arrivée de la PlayStation 3 en Europe pourrait s’effectuer dans des conditions confortables. Avec 100.000 machines de prévues pour le 11 novembre, nos cousins Japonais ne vont probablement pas pouvoir en dire autant.
