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Paris libéré !
Il est un fait que la Wii de Nintendo ne marche pas sur les plates-bandes de Microsoft et de Sony dans la course à l’évolution graphique. C’est donc naturellement que l’on ne comparera pas les versions Xbox 360 / PS3 à celle-ci. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas faire un point sur les graphismes proposés par Treyarch. Visuellement parlant, on a affaire à un moteur graphique tout ce qu’il y a de current gen’. Autrement dit, le résultat que l’on découvre en insérant le jeu dans le mange-disque de la Wii est identique à la PlayStation 2 ou à la Xbox. Cruel retour en arrière mais compte tenu de la puissance de la Wii, le résultat est plutôt convaincant. Traverser la France d’Ouest en Est afin de libérer Paris du joug de l’armée nazie n’est pas de tout repos que vous soyez Américain, Anglais, Canadien ou Polonais. Voilà l’une des premières nouveautés de Call of Duty 3 : En Marche vers Paris en comparaison à Call of Duty 2. Les développeurs ont soigné la campagne solo afin de vous placer dans diverses situations. Si d’accoutumée on se plait à incarner les héros du débarquement en Normandie, cette fois-ci on nous propose une nouvelle vision du conflit majeur du 19ème siècle. Mais plutôt que de suivre pas à pas l’avancée de chaque nation sur le territoire français, les développeurs de Treyarch découpent le scénario en plusieurs missions et si vous entamez le jeu en compagnie des américains, vous incarnerez juste après un soldat canadien puis reviendrez dans les tranchées de l’US Army avant de faire votre package pour l’infanterie polonaise. Chaque pays a son héros pour parvenir à traverser les bocages normands, les villages en ruines ou les cités assiégées. Du fait de ne pas sortir de l’hexagone, le jeu ne se renouvelle pas vraiment d’un point de vue des décors mais fort heureusement l’équipe en charge du développement a parfaitement détaillé chaque zone de jeu, extérieure comme intérieure. Dommage cependant que l’interactivité ne soit pas plus poussée pour nous immerger encore plus dans l’horreur de la guerre. Quant aux personnages, même s’ils ne sont pas aussi bien modélisés que sur Xbox 360 avec des traits de visages bien marqués ou des tenues vestimentaires crédibles, leur réalisation reste très satisfaisante. Difficile cependant de passer à côté des petits ralentissements lorsque l’action monte d’un cran, que les adversaires déboulent de toutes parts, que les grenades explosent à tout va et que les armes pétaradent dans leur coin.
Pari audacieux !
Mais Call of Duty 3 : En Marche vers Paris n’est pas attendu sur Wii pour nous en mettre plein les yeux ! Là où le jeu d’Activision n’a pas droit à l’échec, c’est au niveau de son gameplay. Car il faut bien l’avouer, Call of Duty 3 avait de quoi décevoir sur les autres versions avec une Intelligence Artificielle défaillante, une campagne solo qui se boucle en quelques heures et un sérieux manque de nouveautés. Et cette version Wii ne déroge à cette règle en rajoutant également quelques bugs sonores. Mais peut-être que tout ceci est pardonnable dès lors qu’on tient le combo Wiimote et Nunchuk à la main. La question est posée ! Il est grand temps de prendre son courage à deux mains et de foncer dans la bataille tête baissée. Si plusieurs configurations sont disponibles, celle que l’on examinera de plus près et la maniabilité par défaut à savoir le Nunchuk pour déplacer son soldat de fortune, l’accroupir (Z) ou le relever et sauter en appuyant sur C. Donc, vous aurez compris que la Wiimote servira quant à elle à la visée et aux séquences de tirs. La croix multidirectionnelle permet de choisir quelles grenades balancer, de changer d’arme ou d’attaquer au corps à corps grâce à un coup de crosse bien placé. Le A, à la manière du bouton LT sur le pad Xbox 360, met en joue l’arme et il ne reste plus qu’à marteler la gâchette B pour faire feu. Dis comme ça, même un mioche pourrait partir en guerre contre l’armée allemande. Seulement, voilà ! La visée s’effectue en pointant la Wiimote en face de la TV (ou du capteur plus exactement). Si en règle générale, votre viseur suit les directions que vous donnez avec votre poignet, le problème s’obscurcit lorsqu’il faut faire preuve de précision. Le souci, c’est qu’il est très difficile de maintenir son curseur stable. Bras tendu ou le coude posé sur le genou, votre main tremblote légèrement. Ce n’est pas très grave lorsque vous êtes armé d’un fusil à pompe ou d’une MG-42. Mais pour ce qui est de viser juste et bien en mettant en joue son fusil, c’est mission impossible. On passe de longues secondes à aligner son viseur et sa cible et pendant ce temps on se fait canarder dans tous les sens, à tel point qu’il faudra penser à se mettre à couvert pour éviter le game over.
Pari martyrisé !
Alors imaginez le résultat lorsque les ennemis débarquent en masse des baraques, des fourrés et des ruelles escarpées. On ne sait plus où donner de la tête ni sur qui tirer avant de s’écrouler au sol. Pire encore, nos mouvements ont du mal à suivre et si par malheur vous ne pointez pas correctement la Wiimote, votre personnage va tourner en rond. A la différence de The Legend of Zelda : Twilight Princess, aucun message ne vous prévient de ce problème. On le découvre par soi-même avant qu’il ne soit trop tard. Alors pour gagner en précision, on se dit qu’il vaut mieux bidouiller la sensibilité de la visée dans le menu configuration. Miracle ! Deux options s’offrent à vous pour régler l’axe horizontal et vertical notamment lorsque vous mettez en joue votre arme. Hélas en réduisant la vitesse de balayement de la lunette de visée, le gameplay devient subitement lent. Par conséquent, il faut réussir à trouver un juste milieu qui n’enlèvera pas ces gros problèmes de visée. Ensuite, la Wiimote vous permet également de balancer une mandale à un adversaire en avançant la télécommande devant vous. Encore une fois, cette option a un défaut. Lorsque, dans le feu de l’action, on secoue sa manette rapidement, notre avatar ne bronche pas. Il faut en réalité exécuter un geste lent de la main. C’est également le cas pour les possibilités offertes par le Nunchuk. Changer d’armes (pencher la manette à gauche ou à droite) et recharger (lever la manette) demanderont quelques longues minutes d’apprentissage et si votre geste n’est pas au point vous perdez de précieuses secondes afin que tout rentre dans l’ordre. Vous l’aurez compris, la maniabilité proposée dans Call of Duty 3 : En Marche vers Paris n’est vraiment pas au point mais au moins elle a le mérite de rendre certaines actions beaucoup plus intéressantes que dans les autres versions du jeu. C’est ainsi que les séquences de Close Combat et autres Quick Time Events soporifiques sur Xbox 360 gagnent en dynamisme car il faut secouer les manettes le plus rapidement possible, et l’utilisation des véhicules devient plus intéressante. Mais ce ne sont que des détails qui auront bien du mal à nous faire oublier l’ensemble du tableau.
