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L'édition 2009 de la Game Developers Conference est truffée de surprises. Alors que les constructeurs et autres éditeurs n'hésitent pas à faire part de leurs annonces, d'autres en profitent pour bousculer les habitudes de l'industrie. C'est le cas avec Rearden Studios qui annonce l'arrivée prochaine d'un nouveau service qui permettra de jouer à tous les jeux de manière optimale sans avoir à acheter une console ou un ordinateur ni même de jeu. La dématérialisation de notre medium n'est peut-être pas si loin que ça...
Vous en avez marre de devoir changer régulièrement la carte graphique de votre PC pour pouvoir faire tourner le dernier jeu à la mode ? L'investissement dans une console de nouvelle génération qui n'assure même pas la rétrocompatibilité vous semble peu intéressant ? Annoncé aujourd'hui même à la GDC, le service OnLive prétend détenir la solution à tous ces problèmes. Le principe est simple : ne plus faire tourner les jeux chez vous, mais sur des serveurs distants extrêmement puissants. Branchez le gamepad sans-fil fourni par le service sur un PC ou un Mac, et vous pourrez jouer, moyennant un abonnement mensuel, aux jeux les plus exigeants, quelle que soit la configuration matérielle de votre machine. Il est même prévu de pouvoir brancher un boîtier spécial sur une simple télévision. Les signaux du pad seront envoyés au serveur via votre connexion internet, qui servira également à réceptionner les images affichées en temps réel sur l'écran. Avec une connexion à 5 Mbps, on nous promet une résolution HD de 1280x720 pixels, à 60 images par seconde. Le projet semble sérieux puisque des éditeurs aussi prestigieux qu'Atari, Eidos, Electronic Arts, Take Two Interactive, Ubisoft ou encore Warner Bros. Interactive le soutiennent. Le lancement, prévu pour l'hiver prochain aux Etats-Unis, sera l'occasion de voir si cette histoire tient la route. Car si, d'un point de vue purement théorique, tout cela est techniquement possible, il risque d'en être autrement en pratique. Le jeu vidéo est un exercice qui ne souffre pas l'approximation et le moindre phénomène de lag peut s'avérer catastrophique. Sachant que ces problèmes de synchronisation sont déjà courants dans une simple partie en multijoueur (où seules les informations de déplacement et d'action sont transmises), on n'ose imaginer ce que cela donnera quand les images haute définition devront emprunter le même chemin. Cependant, si jamais le système devait s'avérer pleinement fonctionnel et couronné de succès auprès des utilisateurs, il s'agira alors d'une véritable révolution qui mettra un terme au piratage (obligation de louer le jeu), au marché de l'occasion (impossible de revendre un jeu dématérialisé) et aux collections de jolies boîtes. Sans compter que les constructeurs de consoles et de cartes graphiques se retrouveront sur le carreau... Changement radical du paysage vidéoludique mondial ou pétard mouillé ? Réponse dans quelques mois, et en attendant, voici des images de la machine, de sa manette et de ses services proposés.
