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Test également disponible sur : Xbox

Test Doom III

Test Doom III
Les Notes
16 20 note multi-utilisateurs Doom III 3 5

Attendu par un grand nombre de fans, Doom III ne déçoit pas. Cependant, malgré une très bonne réalisation graphique et sonore, le jeu pêche par son manque d’originalité. La succession de couloirs interminables, des armes déjà vues dans la série, un gameplay sans finesse et un mode Xbox Live perfectible l’empêchent d’atteindre des sommets, comparé à un Halo 2. Et pourtant malgré ses défauts, Doom III est une expérience à vivre grâce à son ambiance terrifiante et sa réalisation visuelle épatante.


Les plus
  • Mon Dieu que c’est beau !
  • Ô grand Dieu que c’est flippant !
  • Une maniabilité simple d’accès, comme un bon vieux Doom.
  • Jouable enfin à plusieurs
  • Doom II et Ultimate Doom dans la version Collector
Les moins
  • Répétitivité de certains décors
  • Manque d’originalité dans l’arsenal
  • Sans finesse
  • Mode Xbox Live perfectible


Le Test

Douze ans après avoir instauré un genre désormais incontournable, Id Software nous revient avec le premier Doom en 3D. Terrifiant sur PC, l’adaptation Xbox de Doom III est une réussite sur bien des niveaux et qui souillera plus d’un caleçon parmi les gamers, même les plus courageux.


L’une des (trop) nombreuses arlésiennes du jeu vidéo avait enfin pointé le bout de son nez sur PC l’été dernier. Moins d’un an après, le titre d’Activision se retrouve adapté sur Xbox dans une version d’excellente facture. Le passage à la 3D pour Doom a permis aux développeurs de créer une atmosphère unique, proche d’un survival-horror, tout en conservant l’aspect bourrin qui a fait de Doom une titre culte en 1993.

 

Mars, Terre d’accueil

 

Il n’a vraiment pas de chance notre Marine ! A peine a-t-il eu le temps de poser son paquetage sur le complexe spatial Union Aerospace Corporation qu’il se retrouve embarqué pour le cauchemar de sa vie. L’UAC est une station basée sur Mars dans laquelle des recherches scientifiques sont effectuées. La morale et l’éthique sont restées au placard et certains scientifiques jouent aux petits savants fous avec des patients pas forcément volontaires. Entre les expériences et l’exploration du sol martien, les occupants de l’UAC ont libéré une puissance démoniaque qui ne tarde pas à plonger l’établissement dans le chaos. Des hordes de monstres envahissent les couloirs, les morts reviennent à la vie et les soldats semblent être comme contrôlés par une force maléfique. Fort heureusement, notre Space Marine, ainsi qu’un petit groupe d’hommes, réchappe à cette invasion. Mais désormais, ils vont devoir survivre  à travers ce complexe sujet à des surtensions électriques et des pannes de courant récurrentes. Le scénario n’est peut-être pas le point fort de Doom III, cependant, il est nécessaire à l’ambiance oppressante, flippante du titre. En effet, votre progression dans l’Union Aerospace Corporation ne ressemblera en rien aux précédents opus de la série. Il ne s’agit pas de courir comme un dératé à travers les niveaux armé jusqu’aux dents, sinon vos chances de survie équivaudront à l’espérance de vie d’un éphémère. Même avec la meilleure volonté du monde, vous ne pourrez pas agir ainsi tellement le titre est effrayant. Vous êtes continuellement plongé dans l’obscurité et c’est armé de votre simple lampe torche, balayant les recoins des l’UAC, que vous allez visiter la station martienne. Il faut savoir que les développeurs d’Id Software sont de vrais petits sadiques ! Au lieu de vous offrir de la chair à canon dès lors que vous ouvrez une porte, ces derniers ont préféré planquer les ennemis quand il ne s’agit pas d’ennemis humains. Les soldats possédés feront feu derrière une caisse ou depuis un angle de mur. Les cadavres ressuscités attendent patiemment dans le noir l’occasion de se jeter sur votre carotide. Rien n’est plus imprévisible que les monstres martiens. Ils apparaissent subitement, souvent dans votre dos, ou lorsque vous récupérez un item important pour votre survie. Les Imps prennent vie dans une gerbe électrique orange alors que les Maggots ou les Trites surgissent depuis les conduits d’aération. Mais, une fois tout ce beau monde en place, c’est le moment de se faire plaisir !

 

Ça t’gratouille ou ça t’chatouille ?

 

Une dizaine d’armes vous seront proposées au fur et à mesure de votre progression. Vous allez entamer l’aventure avec un simple pistolet 12 coups à la faible puissance de feu. Fort heureusement, peu de temps après, le fusil à pompe et la mitraillette feront leur apparition. Des deux, seul le fusil est vraiment efficace. Au corps à corps, une simple décharge permet de faire littéralement exploser la chair des ennemis. Lorsque vous anéantissez un monstre, c’est un pur régal pour les yeux. Les humains se désagrègeront. La cervelle giclera, la peau et la chair s’évaporeront et le squelette se consumera par lui-même. Pour le bestiaire martien, le corps disparaîtra, rongé par un liseré corrosif. Bien sûr, certains cadavres resteront au sol selon le degré des dégâts encaissés. Rien ne vous empêche de les broyer avec un petit coup de poing ou via la crosse de votre lampe. Pour le reste des armes, on est toujours en terrain connu puisque aucune ne fait vraiment dans l’originalité : tronçonneuse, grenades, fusil plasma, lance-roquettes, BFG-900 et le cube des âmes. La plupart de ces armes sont déjà apparues dans les précédents opus de la série. On aurait aimé un peu d’innovations à ce niveau-là. Comme pour Doom, Doom II, The Ultimate Doom, Doom 64, Final Doom, leur utilisation est d’une simplicité enfantine au même titre que les déplacements du Marine. Mais l’originalité de jeu, qui risque de perturber les joueurs, concerne l’utilisation de la lampe torche. Lorsque vous vous en équipez, il est impossible de s’armer en même temps d’un gun. Il vaut continuellement basculer (en appuyant sur Blanc) de l’un à l’autre dès lors qu’on repère un ennemi. Ce choix joue énormément sur l’ambiance du titre car vous vous retrouvez vite désarmé et impuissant lorsqu’une grosse bébête répugnante apparaît devant vous. L’une des techniques à adopter consiste à scruter les pièces avec votre faisceau lumineux et lorsque vous découvrez un zombie, vous attendez tranquillement qu’il approche dans une zone éclairée pour faire feu. Dans le cas contraire, vous risquerez de perdre quelques précieuses munitions. Cette technique est à mettre aux oubliettes face à un adversaire véloce. Dans ce cas-là, c’est « on fonce dans le tas et advienne que pourra ! ». Même si l’ambiance survival-horror est omniprésente, Doom III est un jeu bourrin au même titre que les précédents volets de la saga.

 

J’ai comme l’impression d’être déjà passé par là ?!

 

Outre l’utilisation de la lampe torche qui intensifie l’ambiance, la réalisation visuelle joue énormément sur l’atmosphère. Comme dit précédemment, les coupures de courant sont légion. Alors que l’on pense être à l’abri dans un couloir éclairé, ses lumières commencent à scintiller jusqu’à ce que ce soit le noir total. Et bien entendu, c’est le meilleur moment pour les ennemis pour attaquer. Le jeu d’ombre et de lumière opéré ici par Id Software rappelle un autre First Person Shooter de qualité : The Chronicles Of Riddick. L’aspect survival-horror, qui vaut le +18 du PEGI, est rendez-vous par la violence des scènes auxquelles vous assistez. Les couloirs sont maculés de sang. Des cadavres aux visages tuméfiés jonchent le sol de l’UAC. Des membres humains sont disposés par terre en guise d’apéritif à monstres … Flippant, gore, violent, dérangé, voilà ce qui fait la force de ce Doom III. S’il fallait émettre une critique à l’encontre du titre d’Id (et on ne va pas se gêner !), elle concerne le level design. Depuis le début de ce test, le mot « couloir » est plus que présent. Vous vous doutez donc que dans Doom III, vous allez en visiter des couloirs ! L’Union Aerospace Corporation abrite des décors très monotones et une certaine lassitude s’installe au fur et à mesure du jeu. Peut-être qu’un peu plus d’originalité n’aurait pas fait de mal au jeu. On termine par l’incontournable comparaison entre la version PC et la version Xbox. Bien évidemment, cette dernière perd un petit peu en qualité. Cela se remarque sur la finesse des visages, la précision de contours et parfois sur un aliasing un peu trop marqué. Mais dans tous les cas, Doom III sur Xbox est une merveille de réalisation ! Visuellement, on est sur les fesses et si vous possédez une installation home cinéma, vous allez en prendre plein les oreilles. Le jeu étant intégralement en français, on se délecte des conversations radios, des appels à l’aide des collègues en train de se faire massacrer. Le 5.1 permet aussi de repérer plus facilement les ennemis lorsque ces derniers apparaissent dans votre dos.

 

L’exclusivité Xbox, un vrai intérêt ?

 

Neuf mois séparent les version PC et Xbox. Afin de réparer cette petite injustice, Id Software a concocté en exclusivité pour les joueurs sur Xbox Live et en LAN un mode coopération jouable à deux. Cependant, les problèmes de connexion sont à l’heure nombreux pour peu que l’hôte possède un débit peu élevé. Cela handicape forcément le plaisir de jeu. D’un côté on avance à deux à l’heure, de l’autre, notre collègue crapahute à droite à gauche sans qu’on puisse lui venir en aide. Il existe également des modes deathmatchs (Match à Mort, Team Deathmatch, Survivant, Tournoi) jouables jusqu’à 4. Cependant, ce n’est pas le point fort du titre lorsqu’on a goûté aux joies de Halo 2, toujours indétrônable au rang des meilleurs jeux sur Xbox Live. Dans ces parties-là, c’est du pur frag. On ne réfléchit pas ! On fonce ! Mais dès lors qu’un mec a chopé le lance-roquette, il est quasiment sûr d’être intouchable. Le mode multi est bien trop basique pour vraiment s’y intéresser. Dommage. Pour ce qui est des bonus de la version Xbox, si vous optez pour la version Collector de Doom III, c’est avec plaisir que l’on retrouve les bons vieux Doom II et The Ultimate Doom. Même si les deux jeux ont quelque peu vieilli, ils n’en restent pas moins fun à jouer si l’on est nostalgique des années 1990. De plus, ces deux jeux sont jouables jusqu’à 4 en deathmatch ou en coop. Un régal !






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