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Interview StepMania

Interview StepMania

C’est lors de la Gamer’s Assembly qui s’est tenu à Poitiers récemment que le responsable France de StepMania a bien voulu répondre à nos questions concernant le logiciel du même nom et sur le phénomène montant des jeux musicaux de notre génération.


JeuxActu : Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

 

Florent C. : Et bien bonjour, je m'appelle Florent C. aussi connu sous le pseudonyme de Cracrayol. Je suis le responsable de StepMania France et du site qui s’y rattache (www.stepmania-fr.com) le portail français des joueurs du jeu éponyme. J’apporte également ma contribution à l'association M-Games en organisant des événements dans plusieurs villes (la dernière en date s’est déroulée à Poitiers avec la Gamer's Assembly Quake, NDR).


JeuxActu : En quoi consiste StepMania ?

 

Florent C. : StepMania a été créé principalement pour simuler les principaux jeux musicaux du marché dont le célèbre Dance Dance Revolution mais aussi Beatmania, Pump It Up, ez2dancer, Para Para Paradise, Pop'n Music... Je tiens à signaler un point important. StepMania n'est pas un logiciel illégal en soi mais sa pratique peut le devenir si on utilise des musiques qui sont sous droits d'auteurs.


JeuxActu : Quel est la date de création de ce logiciel et son évolution par rapport à la version actuelle ?

 

Florent C. : Le jeu a été créé aux alentours du deuxième semestre 2001 par Chris Danford. Et depuis ses débuts, StepMania a constamment évolué (il suffit de jeter un rapide coup d’œil entre la première et la version actuelle). Actuellement, StepMania est distribué en tant que Release Candidate, ce qui en d’autres termes signifie que les bugs majeurs ont été corrigés et que la version finale verra le jour incessamment sous peu.
 

JeuxActu : Mais comment ça marche? Quel est le matériel nécessaire? Est-ce gratuit ?

 

Florent C. : StepMania est avant tout le fruit de la création open-source d’un groupe d’amateurs et se place sous la licence X11, ce qui signifie que le logiciel est entièrement gratuit, et que chacun peut le publier, le distribuer à condition de laisser une copie de la licence dans le logiciel et dans sa documentation. En ce qui concerne l’aspect matériel, il suffit de disposer simplement d’un PC et d’un clavier, les sensations seront toutefois meilleures avec une manette. Mais le titre prend alors tout son sens avec l’utilisation d’un tapis de danse (en plastique ou en métal) le plus souvent compatible PSOne/PS2 mais qui nécessite d’être branché avec un adaptateur adéquat. Par contre, il vaut mieux être prudent dans le choix de son adaptateur, il ne doit pas se baser sur les axes mais sur les boutons (sinon impossible de faire des gauche + droite ou haut + bas). La suite est aussi simple que logique, il suffit de télécharger StepMania et de l'installer, d’y ajouter quelques musiques dans son répertoire d’installation et c’est parti !

 

JeuxActu : Où peut-on trouver "les musiques disponibles"?

 

Florent C. : Certains artistes amateurs créent leurs propres « pas » et les rendent ensuite disponibles en téléchargement. Le site www.bemanistyle.com propose ainsi une base de données de DWI/SM/BMS (fichiers musicaux pour StepMania), base de données qui permet aux créateurs de mettre leurs liens sur ce site et ainsi de les proposer en téléchargement à des milliers de joueurs.

JeuxActu : Existe-t-il un serveur (ou équivalent) où sont centralisés les DWI faits pour et par StepMania France ?

 

Florent C. : StepMania France propose sur son site une base de données assez similaire à celle de bemanistyle, où les joueurs peuvent poster leurs créations, mais il n'y a pour l'instant aucun serveur regroupant tous les fichiers, ces derniers étant généralement hébergés par leurs créateurs. Mais en cherchant un tant soit peut, on trouve facilement des fichiers DWI.

 

JeuxActu : StepMania France a t-il des projets actuellement ? Si oui, en quoi consistent-ils ?

 

Florent C. : Plusieurs projets sont à l’étude comme la création d’un CD regroupant tout ce qu'il faut pour jouer à StepMania, une sorte de tournoi de création de musiques, des programmes d'aide, etc. Mais pour l'instant, ils restent tous en suspens, du fait que StepMania n'est pas encore sorti en version finale. Pour l'instant, les principaux projets se limitent à la participation à quelques manifestations en proposant quelques petits tournois aux initiés et néophytes.

JeuxActu : Avez-vous une estimation sur la date de la finalisation du projet StepMania ?

 

Florent C. : Une date de sortie de la version finale ? Je me contenterai de rapporter la réponse des principaux développeurs : "Elle sortira quand on considèrera que StepMania sera prêt et très stable". En bref, aucune date n’est prévue pour le moment. Cela permet d'éviter aux développeurs d'avoir une date butoir et de bâcler le travail en cas de retard. Il est important de ne pas oublier qu’il s’agit de développeurs amateurs qui prennent sur leur temps libre pour faire avancer le logiciel.

 

JeuxActu : StepMania a-t-il une vocation commerciale ?


Florent C. :
Non, c’est un logiciel gratuit et libre et il le restera. Mais il est possible de créer un nouveau jeu à but commercial basé sur les sources de StepMania. On pourra par exemple citer la borne d'arcade In The Groove, encore exclusive aux Etats-Unis.

 

JeuxActu : Qu'est-ce que vous pensez de la situation des jeux musicaux en France ? Et dans le monde ?

 

Florent C. : En France, les jeux musicaux sont de plus en plus nombreux, avec la sortie de jeux comme Star Academy, Frequency, Dancing Stage Euromix, SingStar, Donkey Konga et j’en passe. Ailleurs et plus précisément au Japon, je pense que ce phénomène commence un peu à s'épuiser car il a commencé là-bas depuis 1996 avec Parappa The Rapper et a continué en 1997 avec Beatmania. La situation est assez similaire aux Etats-Unis mais le mouvement a repris un peu d’ampleur grâce à SingStar et Donkey Konga.

 

JeuxActu : Sinon, avez-vous un petit mot à dire à nos lecteurs? Quelque chose pour les inciter à rejoindre la communauté des jeux musicaux par exemple ?

 

Florent C. : Je dirai aux joueurs qui seraient tentés de faire une partie sur un tapis (console ou arcade) et de ne pas avoir honte. Lancez-vous et vous vous prendrez vite au jeu. Imaginez que même Jean Reno en a fait dans le film Wasabi ! (rires)



Frédéric Pedro

le samedi 20 novembre 2004
10:30




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