Le scénario de Catwoman s'inspire directement de celui du film, histoire de faciliter la tâche des scénaristes du jeu. Patience Philips est dessinatrice publicitaire dans un institut de beauté : le Hedare Beauty. Bourrée de talent, sa timidité la contraint à subir tous les jours les foudres de ses deux employeurs, George et Laurel Hedare, qui sont prêts à tout pour obtenir une renommée mondiale. Ils décident donc de lancer sur le marché un cosmétique miracle censé donner aux femmes une peau à la jeunesse éternelle. Un soir, notre jeune artiste découvre que le produit en question ne possède aucune vertu énoncée et est, bien au contraire, dangereusement toxique pour ses futures utilisatrices. Alors qu'elle s'apprête à dénoncer ce terrible mensonge, Patience Philips est surprise en flagrant délit, et est tuée sur le champ par ses propres directeurs. Comme tout bon conte de fée qui se respecte, un chat égyptien qui passait dans le coin découvre le corps inerte de la jeune femme, et lui redonne la vie en lui léguant au passage des pouvoirs qui vont faire d'elle la Catwoman que l'on connaît aujourd'hui. Désormais sensuelle et féline à souhait, Patience Philips va pouvoir régler ses comptes et exprimer des plaisirs trop longtemps refoulés.
Parce qu'elle le vaut bien...
SCSK n'ose même pas mettre de titre au paragraphe qui traite des graphismes de Catwoman. Ils sont tout simplement indigestes. Il est vrai que le physique de Catwoman ne laisse pas indifférent, et que la classe qu'elle dégage est un véritable régal pour les yeux. Il est vrai, également, que les parquets ont été bien lustrés pour donner cet effet de brillance qui ne passe pas inaperçu. Mais une femme aux formes généreuses et une bonne cire n'ont jamais suffi pour considérer un jeu graphiquement abouti. Catwoman est un pur concentré de défauts qui agacent plus qu'autre chose. Les couleurs sont fades, la modélisation des ennemis pitoyable, les textures sans goût... Ajoutons à cela les cut-scenes d'une qualité affligeante, et nous obtenons là un titre digne d'être offert à la kermesse de l'école primaire du coin. Lorsque l'on sait que les mouvements de Catwoman ont été motion capturés, on se demande bien quel âge avait le cobaye du moment. Car au vu du résultat final obtenu, on peut se poser des questions. On a déjà vu mieux, beaucoup mieux sur XBox comme Prince Of Persia : Les Sables Du Temps pour ne citer que celui-là. Ici, même si les actions de l'héroïne du jeu sont multiples, ils ne sont pas assez fluides à notre goût. Nous aurions aimé que le tout soit un peu moins rouillé, car sur le fond il n'y a rien à redire. Et c'est bien dommage !
Et là, c'est le drame...
Le gameplay de Catwoman est une honte pour Electronic Arts ! En voulant miser sur le coté félin de Halle Berry, les développeurs du jeu se sont magnifiquement plantés. Permettre au joueur de réaliser des acrobaties dans tous les sens, c'est une chose. Mais s'il ne peut pas les effectuer de façon instinctive, ce n'est pas la peine de l'embarrasser avec une multitude de mouvements qui deviennent alors totalement inutiles. La faute à une mauvaise exploitation de la manette avec des commandes mal situées. Heureusement que les ennemis ne possèdent pas une IA hors du commun, ce qui nous laisse le temps de se remettre les doigts dans le bon sens. Les combats ne sont pas dynamiques, ce qui ne procure aucune sensation particulière. Comment peut-on être fier après avoir mis à terre un bandit qui ne fait pratiquement rien pour se défendre ? La caméra est, quant à elle, enrageante ! Il n'y aucun moyen de la contrôler. Et comme par hasard, la vue imposée n'est jamais adaptée à la situation dans laquelle on se trouve. Il n'y a donc aucun moyen de savoir où l'on va poser les pattes... Après quelques heures de jeu, on se demande alors qui tient la manette. Nous ou la providence ? Frustrant !