JeuxActu.com
Quelle nouvelle pierre peut bien apporter ce Pouvoir de la Force II à l’édifice déjà conséquent de Star Wars ? L’arrivée d’un nouveau protagoniste, Starkiller, dans le premier volet a changé légèrement la donne concernant l’origine de l’Alliance. Rejeton recueilli par le seigneur Vador, l’apprenti Jedi va jongler entre la Force et le Côté Obscur. Un postulat simple et basique mais qui donnait envie d’en savoir plus, mais le scénario de Star Wars : Le Pouvoir de la Force II est beaucoup moins chiadé que son prédécesseur. Certes, on retrouve un Dark Vador toujours aussi paternel souhaitant combler les lacunes émotionnelles de Starkiller, ou devrait-on dire l’un des clones de ce dernier. Malgré de nombreuses tentatives, chaque sosie réitère les mêmes erreurs du Jedi original, et l’un d’entre eux va profiter d’un moment de faiblesse de Dark Vador pour prendre la poudre d’escampette et rejoindre le clan des Jedis et des rebelles qui ont épaulé Starkiller dans Le Pouvoir de la Force premier du nom. Ainsi, on retrouvera Maître Kota ou Juno et même une apparition de Boba Fett qui laisse clairement penser qu’une suite nous sera concoctée dans les mois à venir. En somme, Star Wars : Le Pouvoir de la Force II assure le minimum côté scénario, ce qui déçoit déjà par rapport aux attentes suscitées par le premier opus. Il s’agit surtout d’un prétexte pour remettre en selle le gameplay intéressant du premier volet grâce à des combats jouissifs face à des Stormtroopers intrépides et des duels épiques au sabre-laser.
La Guerre du Clone
Ceux qui ont eu l’opportunité de se frotter à Star Wars : Le Pouvoir de la Force navigueront en terrain connu, étant donné que la recette n’a guère évolué depuis deux ans. L’intérêt premier du titre réside dans les possibilités d’action offertes par la Force générée par un Jedi. Peu importe les préférences (éclairs d’énergie pour faire griller un maximum d’ennemis, projection afin de faire valdinguer tout ce qui traîne devant soi ou utilisation fortuite d’ennemis et objets comme arme secondaire), vous allez vous régaler et en avoir pour votre argent. Vous pourrez bien évidemment, et c’est ce qui fait le charme du jeu, mixer ces trois capacités pour infliger un maximum de dégâts aux sbires de Vador. Ainsi, rien ne vous empêchera de faire léviter un pauvre soldat en armure, l’électrocuter en l’air et le balancer sur ses camarades pour faire passer le courant dans toute l’assemblée. A la fois offensives et défensives, les actions de notre héros sont soumises à un certain choix à faire, car il ne faut pas oublier que les ennemis réagissent toujours différemment selon leur robustesse. Face aux Stormtroopers, ça sera une partie de plaisir mais les choses se corsent lorsque les acolytes Sith pointent le bout de leur masque. L’utilisation de la Force, c’est aussi leur dada, c’est pourquoi on privilégiera les attaques au corps à corps avec les deux sabres-lasers que détient Starkiller. Encore une fois, il sera possible de mélanger les attaques en combinant attaques au corps à corps et utilisation de la Force afin de maximiser ses chances de remporter un combat. Sans oublier que Starkiller peut à tout moment lancer son sabre-laser pour toucher à distance des ennemis récalcitrants.
Ceux qui ont eu l’opportunité de se frotter à Star Wars : Le Pouvoir de la Force navigueront en terrain connu, étant donné que la recette n’a guère évolué depuis deux ans."
Ce sera également l’occasion de voir que notre Jedi a gagné en dextérité puisqu’il est capable de trancher les membres de ses ennemis et parfois même les décapiter. Mais dans l’euphorie des combats, il ne faut pas perdre des yeux sa jauge de santé. Car s’il est possible de se défendre avec les sabres-lasers et renvoyer certains tirs ou même des roquettes, cette technique ne vaudra pas tripette. Heureusement, on peut toujours faire appel à la répulsion, une onde de choc créée par la Force et qui détruit tout autour de Starkiller. La seule nouveauté côté pouvoirs est la ruse Jedi. En fonction de l’environnement ou des combats, l’ennemi ciblé se jettera dans le vide ou ira blaster ses propres collègues. Une idée intéressante pour souffler quelques instants et régénérer sa santé mais pas très utile car les ennemis détournés sont en général peu robustes et ne survivent pas bien longtemps. Heureusement, on peut toujours faire monter en puissance les différents pouvoirs de la Force au fur et à mesure des points engrangés au combat et des bonus cachés dans les niveaux. Trois améliorations sont disponibles pour chaque technique afin de maximiser leur puissance. Il va sans dire que plus vous augmentez la difficulté du jeu, plus la collecte de points est importante. Et pour palier à certains obstacles, vous pourrez également associer à vos sabres des gemmes améliorant la régénération de santé, de votre jauge de force (l’utilisation des pouvoirs n’est pas gratuite), les aptitudes défensives ou la furie qui procure une puissance phénoménale pendant quelques secondes. En gros, on peut parfaire les compétences de son Jedi à sa guise, jusqu’à même choisir ses tenues vestimentaires.
Un Sith soit-il
Vous l’aurez compris, l’essence même de ce Star Wars : Le Pouvoir de la Force II, ce sont les combats. Cependant, si en 2008, on reprochait au jeu son aspect répétitif, on ne peut pas dire que la série ait vraiment évolué de ce côté-là. Et pourtant, l’illusion est parfaite au début du jeu, donnant le sentiment qu’on va pouvoir varier les plaisirs lors de ces affrontements épiques. On pense notamment à ces combats face aux TIE Fighters qu’il faut exploser en plein vol à l’aide de la Force et à deux AT-ST bien campés sur leurs deux guibolles, avant de fuir à toutes enjambées lorsqu’une canonnière vous prend en chasse. Intense c’est sûr ! Original, tout porte à le croire. Sauf que dès le niveau suivant : rebelote ! Le schéma de jeu est quasiment identique avec ses QTE malvenus et ses séquences parfois brouillonnes où les objectifs ne sont pas très clairs, notamment lors du combat titanesque face au Gorog. Ce duel n’est pas sans rappeler un certain God of War mais le rythme est mou et la durée un peu trop longue. Ce genre d’erreur se réitère plusieurs fois au cours du jeu et gâche au final la dynamique globale. Les développeurs nous donnent cette impression de constammer faire des copier-coller, avec en prime un level design et un bestiaire plutôt limités. Kamino, Cato Neimoidia, le vaisseau Délivrance et un soupçon de Dagobah, c’est vraiment trop peu côté décors ! Pour relever le niveau, les développeurs ont fait l’effort de nous offrir un jeu aux graphismes améliorés, peut-être parfois trop colorés. Les environnements extérieurs et la pluie sont beaucoup plus convaincants que les passages en intérieur, les couloirs dans les vaisseaux étant plutôt classiques pour ne pas dire lugubres… Heureusement, Star Wars : Le Pouvoir de la Force II peut se targuer d’offrir des cinématiques somptueuses, enchaînant aussi sec sur les séquences de jeu. Précisons au passage que la durée de vie reste éphémère puisqu’il vous faudra 5 heures maximum pour voir les crédits de fin. C’est d’autant plus frustrant et énervant car le premier volet offrait un challenge plus relevé et une aventure plus longue et passionnante. On essaiera tant bien que mal de se consoler avec le mode « Défis », mais rien de bien excitant et on sent bien que les DLC vont affluer d’ici quelques semaines…
