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Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Dead to Rights : Retribution

Test Dead to Rights : Retribution
La Note
12 20

On aurait pu être emballé par le titre de Bandai Namco Games si la concurrence dans le domaine des jeux d'action sur consoles next-gen n'était pas si impitoyable. Hélas, malgré un enrobage soigné et la possibilité d'incarner Shadow le temps de très courtes séquences, Dead to Rights : Retribution reste un Dead to Rights, à savoir un jeu d'action bancal, bourrin et répétitif. Jamais fun, pas vraiment grisant, ce soft souffre d'un manque d'idées assez plombant qui priveront le joueur de bonnes sensations. Une déception.


Les plus
  • Les graphismes de bonne facture
  • Très bonne ambiance sonore
  • De nombreuses armes
  • Difficulté bien dosée
  • Les phases avec Shadow...
Les moins
  • ...pas assez nombreuses
  • Scénario banal
  • Répétitif
  • La maniabilité très rigide
  • La caméra peu fluide
  • Très bourrin
  • La concurrence est rude


Le Test

Après deux opus sortis sur PS2 et Xbox, la franchise Dead to Rights est de retour. Dire que nous ne l'attendions pas franchement relèverait du doux euphémisme, puisque pas vraiment mémorables, les deux précédentes aventures de Jack et Shadow - respectivement flic hard boiled et canin royal – ne nous avaient pas laissé un souvenir impérissable. Il ne tenait donc qu'aux développeurs de Volatile Games de corriger un beau paquet d'approximations pour hisser leur titre au niveau des standards actuels du genre. Y sont-ils parvenus ?


Dès les premières images, Dead to Rights Retribution nous plonge dans un univers bien dark. Nous sommes dans un dock enfumé, dans une ville rappelant vaguement l'univers du Sin City de Franck Miller. Un homme tombe d'un bateau, salement amoché. C'est Jack. Des petites frappes à crêtes post-punk, tout droit sortis du premier niveau de Street of Rage, viennent lui chercher des mouises. Alors que l'on se dit que le bonhomme va être bon pour faire chauffer la Bétadine en rentrant au bercail, des crocs viennent illuminer la nuit. Shadow, le fidèle compagnon à quatre pattes de Jack, surgit de la pénombre. Les deux malfrats prennent la fuite et la partie peut enfin commencer. Première surprise : alors qu'on s'attendait à prendre en main Jack, comme dans les précédents opus, nous voilà dans la peau de Shadow. Ni une, ni deux, le canidé se jette à la poursuite des sauvageons. Il accélère, la caméra change de focale. Au ras du sol, la sensation de vitesse est impressionnante. Ca y est, Shadow n'est plus qu'à quelques foulées des agresseurs de son maître. Il saute à la gorge du premier, lui ouvre la jugulaire d'un coup de mâchoire, lui déchiquette le visage de ses griffes acérées et laisse derrière lui un gros tas de chaires en lambeaux. Quelques renforts arrivent, c'est l'heure de la gamelle pour Shadow ! On ne vous dévoilera pas la suite, pour ne pas gâcher le suspense. Mais une chose est certaine néanmoins : après une telle scène d'intro nous plongeant directement dans le bain, nous étions comme des fous manettes en main et nous nous sommes laissé aller à imaginer le meilleur. La principale nouveauté du titre - la possibilité d'incarner Shadow - étant tout de suite mise en avant, on salivait à l'idée que les développeurs aient su intelligemment repenser leur franchise dans une optique co-op entre Jack et Shadow au potentiel ludique assez énorme. D'autant qu'ils ont fait les choses bien d'un point de vue purement technique, avec des graphismes de très bonne facture et une ambiance sonore digne d'un blockbuster Hollywoodien. Hélas, passées quelques heures de jeu, le verdict tombe : Dead to Rights ne parviendra jamais à se réinventer et demeurera dans cette version ce qu'il a finalement toujours été : un shooter bourrin et répétitif.

Turner & Hooch, le jeu

Les amateurs de la saga seront aux anges. Mise à part la possibilité d'incarner Shadow dans quelques séquences d'action/infiltration (nous y reviendrons plus bas), le principe Dead to Rights n'a pas bougé d'un iota. Il s'agit toujours de traverser des niveaux en butant tout ce qui passe. Une arme à feu à la main, ou avec ses petits poings musclés, l'ami Jack va donc faire chuter l'espérance de vie des mafieux de sa métropole. Tout cela n'est pas gratuit bien sûr, puisqu'il y a bien une histoire derrière tout cet étalage de violence. Alors accrochez-vous, c'est du lourd : ils ont tué son père et il va se venger. Voilà, c'est à peu près tout. Certes, en tâtant du titre de Volatile Games, on ne s'attendait pas à du Salinger. Mais quand même, avec un scénar' aussi cheap, Dead to Rights : Retribution fleure bon l'actioner de base, comme on en voit sur RTL9 en deuxième partie de soirée. Vous allez nous dire qu'on n'est pas là pour l'histoire et que si les sensations sont au rendez-vous, on peut bien se passer d'un script en béton armé. "C'est pas faux" comme dirait Perceval, mais alors, on aimerait dire deux petites choses. D'abord, demander aux développeurs de nous donner la possibilité de zapper ces interminables cinématiques, dans lesquelles ne nous seront épargnés aucun lieux communs en terme de dialogues. Ensuite, signaler que, hélas, non, les sensations ne sont pas aux rendez-vous. Qu'il est dur de jouer à Dead to Rights : Retribution après avoir tâté du Gears of War, du Just Cause 2, du Uncharted 2 et quelques autres maitre-étalons en matière d'action sur console next gen'. On incarne Jack comme si c'était un robot de 200 kg se déplaçant dans des maps aux textures monotones, avec des possibilités de gameplay très limitées. Rico Rodriguez et Marcus Fénix peuvent dormir sur leurs deux oreilles, ce ne sera pas Jack et sa panoplie famélique de mouvements qui les feront tomber de leur podium.

Qu'il est dur de jouer à Dead to Rights : Retribution après avoir tâté du Gears of War, du Just Cause 2, du Uncharted 2 et quelques autres maitre-étalons en matière d'action sur console next gen'. On incarne Jack comme si c'était un robot de 200 kg se déplaçant dans des maps aux textures monotones, avec des possibilités de gameplay très limitées."

Rapidement : on peut taper, on peu tirer, on peut achever ses ennemis avec des finish-moves bien sanglants, on peut leur piquer leurs armes, on peut se planquer derrière des éléments de décor, on peut ralentir le temps façon Max Payne, voilà en gros tout ce qu’il sera possible de faire dans le jeu. Dead to Rights Retribution offre donc le SMIC question gameplay. Pire, sa maniabilité est sans conteste une des pires de l'année, pas précise pour deux sous et peu aidée par une caméra souvent à la rue, surtout dès que l'on pointe son flingue sur un vilain (le système de visée n'est pas des plus précis). Bref, aucun sentiment de puissance ne se dégage de notre héros et au final, ce titre se révélera tout sauf emballant, à l'exception des passages avec Shadow, qui eux, sont assez sympas. En mode furtif, le gentil toutou va avancer à pas de velours le ventre collé au sol, écoutant attentivement les rythmes cardiaques des bad-guys qui l'entourent. Un aboiement, l'ennemi s'approche. Et dans un geste vif comme l'éclair, Shadow s'en débarrasse, ne laissant qu'une grosse flaque de sang derrière lui. Durant ces trop rares phases, Dead to Rights Retributuon touche vraiment du doigt quelque chose de potentiellement intéressant. Mais quel dommage que le joueur ne puisse pas switcher lui-même d'un personnage à l'autre. Au lieu de cela, la relation entre les deux êtres se résumera à Jack commandant à distance le cabot, lui ordonnant d'aller mordiller des ennemis et de ramener une arme quand cela s'avèrera nécessaire. Le comble, c'est que c’est dans ces instants-là que le jeu se montre le plus jouissif. De quoi laisser quelques regrets vis-à-vis de ce titre, qui aurait mérité de s'éloigner un peu des préceptes de la saga, quitte à sortir un peu des sentiers battus. En clair, si Bandai Namco Games se prend l'envie de faire un énième volet de sa saga, il serait bien inspiré de laisser plus de place à Shadow, histoire de le sortir un peu de l'ombre de son morne maître.






Pierre Delorme

le lundi 26 avril 2010
18:57




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Dead to Rights : Retribution

Jeu : Action
Développeur : Volatile Games
23 Avr 2010

23 Avr 2010

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