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Test également disponible sur : PC - PS3

Test GTA : Episodes from Liberty City

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Test GTA Episodes from Liberty City
La Note
18 20

Contrairement à d’autres studios de développement qui se contentent de quelques mises à jour anecdotiques, histoire de continuer à brasser quelques milliers de dollars facilement, Rockstar Games offre un véritable prolongement de l’expérience GTA IV avec The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony. De nouveaux personnages, des univers différents, quelques nouveautés dans le gameplay, une vingtaine de missions supplémentaires par épisode, assurant une durée de vie de plus de 20 heures de jeu au total et deux histoires neuves, tout le monde ne peut pas se permettre une telle originalité, surtout quand il s’agit juste d’un contenu téléchargeable. Même à 40€, GTA : Episodes From Liberty City reste une valeur sûre, aussi bien sur PC que sur PlayStation 3, vous pouvez nous faire confiance.


Les plus
  • Toujours aussi bien écrit
  • Des dialogues percutants
  • 20 heures de jeu assurées
  • Les croisements avec Niko Bellic
  • Deux univers, deux ambiances
  • Les modes multijoueurs en plus
Les moins
  • Système de couverture qui commence à se faire vieux
  • Les croisements avec Bellic ne sont pas si nombreux
  • Pilotage confus de l'hélico


Le Test

Dealé en exclusivité par Microsoft avant même la sortie du jeu original, The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony, soit les deux épisodes supplémentaires de GTA IV, débarquent aujourd’hui sur PC et PlayStation 3. Un coup de couteau pour le moins douloureux pour la firme de Redmond qui va devoir apprendre à partager les aventures de Johnny Klebitz et Luis Lopez. Après tous ces mois d’attente, ce GTA : Episodes From Liberty City vaut-il toujours le détour ? La question aujourd’hui ne se pose même plus. Chronique de deux extensions exemplaires.


The Lost and Damned

Chez Rockstar Games, on aime le défi, les challenges, et trouver un angle nouveau pour ce premier add-on de GTA IV fut l’une des pierres angulaires du développement. Là où certains développeurs se contentent d’ajouter des missions bonus, de nouvelles armes et un ou deux niveaux en plus, Rockstar North préfère miser sur l’originalité. Celle-ci commence par l’introduction d’un nouveau personnage répondant au doux nom de Johnny Klebitz. Contrairement aux a priori, Klebitz n’est pas un nouveau skin que les développeurs ont placé sur le squelette 3D de Niko Bellic. De sa corpulence à sa manière de se déplacer, en passant par les animations ou même les traits de caractère, nous avons bien là un personnage flambant neuf qu’on apprendra à maîtriser au fil des missions. Biker de son état, il sillonne Liberty City au guidon d’une moto qui a tendance à faire du bruit. Il n’est d’ailleurs pas le seul dans ce cas de figure puisque notre bonhomme se déplace toujours en bande, à l’inverse de Niko Bellic qui jouait les loups solitaires.

Ah que Johnny !

Se déplacer en meute fait d’ailleurs partie des nouveautés majeures de ce contenu téléchargeable, puisqu’elle offre au joueur une nouvelle expérience de jeu. Il faut dorénavant prendre en compte la gestion du groupe et elle se traduit par la mise en place d’un système de points d’expérience à octroyer à chacun de ses camarades. Concrètement, lors des balades en moto, il est demandé au joueur de se placer quelques secondes dans la zone où apparaît un logo, celui des Lost, afin d’activer des dialogues et par la même occasion glaner des points pour les autres. Cette astuce a un double rôle : en savoir plus sur les relations entre chacun des membres du gang et permettre à ces derniers de se montrer plus perspicaces et efficaces lors des nombreux affrontements qui ponctuent le jeu. A chaque fois que l’un d’entre eux rend l’âme, un nouveau biker fera son entrée mais vierge de toute expérience au combat. A Klebitz de prendre le soin de s’en occuper dès que l’occasion se présente en réitérant les mêmes manœuvres. C’est d’ailleurs en débloquant toutes ses séquences de blabla chères à Rockstar Games qu’on pourra mieux comprendre la relation que tisse notre héros envers son boss, Billy Grey. Le premier préfère jouer la carte de la diplomatie avant de dégainer son arme, tandis que le second, un sanguin, n’hésite pas à abattre ses ennemis d’une balle dans la nuque, juste par orgueil. Une façon comme une autre de s’imposer dans une ville où faire sa propre loi est beaucoup plus fructueux que de faire appel à la Police locale. Ce nouvel aspect du gameplay est d’ailleurs un point à ne pas négliger, tant le jeu enchaîne les séquences d’action et autres gunfights. Pour ce GTA IV : The Lost and Damned, Rockstar North n’avait qu’une chose en tête : satisfaire tous ces joueurs affamés, prêts à se jeter sur la moindre mission supplémentaire. Bien entendu, on n’échappe pas à la mise à jour des pétoires comme ce fusil à pompe à canon scié qui n’est pas sans rappeler celui que Schwarzie utilisait dans Terminator 2 pour tenter d’arrêter le T1000. Ce n’est d’ailleurs pas l’arme la plus persuasive pour allumer un fuyard qui aurait pris un peu d’avance mais à distance raisonnable, le bidule fait de sacrés dégâts. Evidemment, ceux qui préfèrent le spectacle et plus particulièrement les feux de Bengale n’hésiteront pas à faire appel au lance-grenades, très efficaces lorsqu’il s’agit de déloger les récalcitrants planqués derrière une porte ou une fenêtre. Attention toutefois à rester loin de l’explosion, elle peut très bien se retourner contre soi. Sur la vingtaine de missions proposées dans ce download content (soit près de 10 heures de jeu supplémentaire), Klebitz et ses amis bikers feront généralement appel à la poudre. Il y a bien quelques objectifs à régler à la batte de base-ball, mais au moindre dérapage, mieux faut se servir de ses armes à feu.

Bien entendu, on n’échappe pas à la mise à jour des pétoires comme ce fusil à pompe à canon scié qui n’est pas sans rappeler celui que Schwarzie utilisait dans Terminator 2..."

Mais le tour de force de ce GTA IV : The Lost and Damned réside dans son scénario, parallèle à celui de Niko Bellic. Les chemins entre les deux lascars s’entrecroisent et permettent de suivre l’histoire d’un angle différent et de constater que les concepteurs avaient pensé à tout. Toutefois, n’allez pas imaginer que Niko Bellic viendra vous épauler lors de batailles épiques, ce dernier a tendance à prendre la poudre d’escampette et faire quelques apparitions furtives lors de cinématiques. Le plaisir de voir que les deux histoires fonctionnent en corrélation reste suffisamment intense pour avoir envie d’aller jusqu’au bout de l’aventure. La progression se fait d’ailleurs avec plus de facilité puisque le jeu intègre des checkpoints mieux placés et surtout plus nombreux, ce qui évite de se retaper toute la séquence entière alors qu’on vient de clamser à la fin de la séquence. Cela fait partie de ces conforts de jeu qu’on aurait aimé trouvé dans le premier GTA IV. Mais les ajouts ne s’arrêtent pas seulement à l’aventure solo puisque le mode multijoueur propose lui aussi un peu de fraîcheur. Pas moins de 5 modes de jeu inédits font leur apparition tel que le "Chopper vs Chopper" où l’objectif consiste à faire affronter une moto à un hélicoptère. Sur le papier, cela s’annonce un brin déséquilibré, sur le terrain, ça se confirme avec un avantage net pour l’engin aérien, capable de passer entre les gratte-ciels. "Own the city" est l’équivalent d’un mode "Territory" où le but consiste à défendre sa zone et l’empêcher de tomber entre les mains de l’adversaire. Reste alors "Witness Protection", un mode particulièrement jouissif qui oppose une équipe de bikers à un groupe de policiers chargés d'escorter un bus transportant des témoins. Pour le reste, on navigue en terrain conquis et GTA IV a déjà fait son travail de sape en avril dernier, ce qui fait de ce contenu téléchargeable un indispensable pour tous ceux qui ont succombé au charme du titre original. Et nous sommes des millions dans ce cas de figure.


The Ballad of Gay Tony

On connaît le talent des scénaristes qui bossent pour le compte de Rockstar Games, capables de créer un univers tout entier autour d’un seul et unique personnage. Autrefois muets, ces protagonistes affichent aujourd’hui une loquacité sans frontières qui font d’eux de véritables stars virtuelles, le summum ayant été atteint par un certain Niko Bellic, qui reste à ce jour l’un des héros les plus charismatiques de la série GTA, et peut-être même du jeu vidéo tout court. Johnny Klebitz avait de l’allure aussi, mais à trop vouloir suivre un code d’honneur régit par des motards parfois hagards et souvent ringards, notre biker est resté dans l’ombre de son partenaire de fortune : Niko. Avec The Ballad of Gay Tony, c’est à un tout nouveau héros que nous avons affaire. Ce Dominicain à la gueule bien marquée, qui voue un culte sans borne à Tony Prince, rappelle par moments Carl Johnson, le héros de GTA : San Andreas. Simple ressemblance physique. Mais ce qui est plutôt chouette avec Luis Lopez, c’est qu’on ne sera pas obligé de subir le langage châtier des cités de San Andreas, notre bonhomme côtoyant la haute-société de Liberty City. VIP et autres célébrités sont en effet les personnes avec qui ils passent les trois-quarts de ses journées et forcément, notre héros a appris à se comporter comme il se doit lors des soirées mondaines. Obéissant à Tony Prince comme un bon soldat, Lopes est chargé de faire en sorte que les affaires de Monsieur, ou plutôt Madame, restent fructueuses. La tâche pour notre héros ne sera pas de tout repos car Tony Prince est en passe de ne plus rester the king of the night, depuis qu’il a tenté de revendre ses parts à des créanciers sans scrupules. Sauver Maisonnette 9 et Hercules, les deux nightclubs les plus prisés de Liberty City, est donc une mission de la plus haute importance. Evidemment, l’usage de la force, mais aussi de la persuasion, est plus que recommandée.

On a walkabout

Avec son ambiance complètement déjantée, ses couleurs chatoyantes et ses personnages hauts en couleurs, The Ballad of Gay Tony nous rappelle à quel point Vice City collait à merveille à la saga GTA. Rockstar North ne l’a jamais caché : avec cette deuxième extension, l’idée était de retrouver le côté plus festif, plus second degré qui avait forgé la réputation de la franchise. C’est vrai, avec l’arrivée de Niko Bellic et de Johnny Klebitz, GTA avait sacrément gagné en réalisme pour ne pas dire maturité, au grand dam de certains. Par ailleurs, pour marquer quelque part ce retour aux sources bienvenu, les concepteurs ont réintroduit le base jump, une activité ô combien appréciée par les adeptes de la voltige et qui s’intègre parfaitement à l’univers que souhaitait dépeindre Rockstar North. Ceux qui aiment se jeter dans le vide depuis le toit d’un building ne devraient donc pas être déçus tant les missions qui nécessitent l’ouverture du parachute sont légions. Forcément, qui dit altitude, dit hélicoptère et plus que jamais l’utilisation de ces engins n’aura été légitime dans un épisode de GTA. Les développeurs se sont en effet fait plaisir, laissant leur imagination prendre le dessus, ce qui permet d’obtenir des situations parfois grotesques, souvent improbables mais toujours très fun à jouer. C’est d’ailleurs le mot d’ordre qui caractérise cet épisode qui impose un rythme soutenu, tenant le joueur en haleine de manière quasi permanente. C’est un luxe qu’on ne se refuse pas, surtout quand on sait que cette aventure parallèle dure une bonne douzaine d’heures de jeu, missions facultatives ou annexes non comprises.

Rockstar North ne l’a jamais caché : avec cette deuxième extension, l’idée était de retrouver le côté plus festif, plus second degré qui avait forgé la réputation de la franchise."

A l’instar donc de The Lost and Damned, The Ballad of Gay Tony conserve les éléments clefs qui ont fait le succès de GTA IV, à commencer par une mise en scène qui force toujours le respect. Les cinématiques, nombreuses, permettent toujours de s’imprégner du caractère de chaque personnage, mais aussi de mieux comprendre les liens de connexion qui existent entre Lopez et Bellic. Graphiquement, le moteur propriétaire de Rockstar North tient toujours la route, offrant des graphismes toujours aussi classes, même si certaines textures mériteraient aujourd’hui un petit coup de dépoussiérant. Quant au gameplay, il se montre toujours aussi efficace, alternant conduite de bolides aussi variés que différents et séquences de gunfights. On remarque d’ailleurs que l’inertie du système de couverture se montre moins souple qu’elle n’y paraissait au moment de la sortie du premier GTA IV. Forcément, avec la multiplicité des jeux de shoot à la troisième personne et leur cover system toujours plus inventif, celui de GTA IV allait légitimement prendre un coup de vieux. Rien d’alarmant non plus, on reste bien loin de la période PS2 où les mains de nos héros étaient encore fait de moufles polygonaux. Une époque bien révolue.







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Jeu : Action/Course
Développeur : Rockstar North
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