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Test également disponible sur : PC

Test Simon the Sorcerer 5

Test Simon the Sorcerer Rencontre avec les Extraterrestres
La Note
14 20

Depuis quelques années, les pionniers du jeu d'aventure n'ont de cesse de revenir sur le devant de la scène. Mais alors que Sam, Max et Guybrush Threepwood apparaissent désormais dans de véritables feuilletons vidéoludiques, Simon conserve le format traditionnel de l'histoire unique. Si cette nouvelle aventure ne propose rien de révolutionnaire sur le fond, elle fait tout de même preuve d'une certaine modernité en ce qui concerne l'aspect graphique. Et surtout, son univers décalé, les dialogues parfois bien sentis, et les voix anglaises parfaitement dans le ton font tout simplement passer de bons moments au joueur. Pas encore de quoi crier au génie, mais Simon est sur la bonne voie pour redevenir un grand sorcier.


Les plus
  • Un humour qui fait parfois mouche
  • Bonne réalisation technique
  • Un système d'aide pratique
  • En VO sous-titrée
Les moins
  • Certaines énigmes répétitives
  • Deuxième partie du jeu moins bonne que la première
  • Attention à ne pas abuser de l'aide
  • Pas de manuel papier


Le Test

Simon le sorcier est un rescapé de l'âge d'or des jeux d'aventure. Sorti en 1993, le premier épisode de la série côtoyait alors les plus grandes stars du genre (Day of the tentacle, Monkey Island 2 : LeChuck's Revenge) et n'était pas très loin de les égaler en termes de qualité et de réputation. Hélas, le calamiteux Simon the Sorcerer 3D de 2002 est venu sacrément ternir l'image du jeune magicien. Heureusement, Simon the Sorcerer : rencontre avec les extraterrestres reprend à son compte la recette ayant fait le succès des premiers volets.


Plus doué pour les vannes que pour les tours de magie, et aussi fainéant que vaniteux, Simon le sorcier est en quelque sorte l'exacte antithèse d'Harry Potter. Son sale caractère et son humour cynique lui valent donc de rentrer dans la catégorie des anti-héros diablement sympathiques. Cette nouvelle aventure le place face à une invasion d'extraterrestres belliqueux, qui n'hésitent pas à pointer leur pistolet laser sur tout ce qui bouge et à kidnapper sa petite amie, la plantureuse Alix. Le tout se déroule dans un univers déjanté qui détourne habilement tous les clichés des contes de fées, comme savent si bien le faire les films Shrek. Des cartons de pizza à la télévision, aucun anachronisme ne nous est épargné, tandis que certaines personnages se voient violemment revisités. Le petit chaperon rouge prend par exemple l'apparence d'une jeune peste ultra-féministe et extrêmement castratrice, au propre comme au figuré. Quant au loup, il écume désormais les bars en proie à une ivresse perpétuelle, et finira l'aventure déguisé en femme. La parodie s'en prend également à quelques classiques du cinéma, notamment Star Wars et Pirates des Caraïbes. C'est ainsi que le Black Pear du Capitaine Narrow se voit transformé en vaisseau spatial ayant pour mission principale la destruction d'une version revisitée de l'Etoile de la Mort. A l'occasion, on croisera également des taupes déguisées en agents secrets, un perroquet mécanique et même un marteau qui parle. Bref, c'est du grand n'importe quoi et le scénario part vraiment dans tous les sens. Peut-être même un peu trop d'ailleurs. Si l'ambiance totalement délirante séduit immanquablement dans la première partie du jeu, elle devient un peu trop systématique par la suite. Au point qu'on finit par ne plus vraiment attacher d'importance à l'histoire.

Mon sorcier bien-aimé

En ce qui concerne le gameplay, nous avons affaire à un jeu d'aventures classique mais efficace. Les énigmes basées sur l'utilisation et la combinaisons d'objets ne sont jamais trop complexes et un astucieux système d'aide permet de venir à bout de la plupart des blocages. Un journal récapitule en effet les actions que doit accomplir le héros à un moment donné, le descriptif de chaque quête étant par ailleurs suivi de trois icônes en forme de chapeau magique. A chaque fois que l'on clique sur l'une d'entre elles, la description de la mission correspondante s'allonge et nous donne des indices supplémentaires. On aurait apprécié que ce système pénalise d'une manière ou d'une autre les joueurs qui auraient tendance à trop l'utiliser (par exemple en faisant baisser un score général) ou, au contraire, récompense ceux qui ne s'en servent pas (l'attribution de médailles ou de succès aurait été bienvenue dans ce cadre). Mais il n'en est rien, et il faut donc savoir s'auto-discipliner, sous peine de voir la durée de vie du jeu réduite à peau de chagrin. On remarque en revanche l'absence de la nouvelle fonction à la mode dans les jeux d'aventure, qui consiste à afficher sur demande les différentes zones interactives d'un écran. Heureusement, à une ou deux exceptions près, les objets qu'il est possible de ramasser ne sont pas trop dissimulés dans les décors et se remarquent donc aisément. On reste donc rarement bloqué à cause d'une chasse au pixel infructueuse. D'une manière générale, l'aspect technique est plutôt plaisant puisque la présence de paysages 2D n'empêche pas le titre de gérer les hautes résolutions, l'anti-aliasing, les effets spéciaux, les ombres en temps réel... Les vieillots Nancy Drew feraient bien d'en prendre de la graine. Même la caméra s'autorise à l'occasion quelques mouvements automatiques de zoom et de traveling. De plus, les personnages en 3D bénéficient d'un traitement graphique proche du cel-shading et semblent donc par moments sortir d'un dessin animé. Certaines animations sont moins réussies que d'autres, mais l'ensemble tient parfaitement la route.

D'une manière générale, l'aspect technique est plutôt plaisant puisque la présence de paysages 2D n'empêche pas le titre de gérer les hautes résolutions, l'anti-aliasing, les effets spéciaux, les ombres en temps réel... Les vieillots Nancy Drew feraient bien d'en prendre de la graine."

L'aspect audio mérite également quelques louanges puisque l'éditeur chargé de la localisation française a pris le parti de la VO sous-titrée (ou plus exactement de la version anglaise sous-titrée puisque le jeu nous vient d'Allemagne). Il s'agit certes d'une solution de facilité, mais elle est largement préférable à des voix françaises médiocres comme c'est encore trop souvent le cas. De plus, le casting anglo-saxon est irréprochable (mention spéciale pour le robot dépressif) et l'accent british colle parfaitement à la personnalité des différents protagonistes. On note bien ici ou là quelques erreurs de traduction, mais elles restent rares et ne nuisent jamais à la compréhension globale de l'histoire. Même les joueurs les plus anglophobes pourront donc se satisfaire de ce système. En revanche, les dialogues qui accompagnent la séquence de crédits à la fin du jeu ne bénéficient bizarrement d'aucun sous-titrage. On peut très bien vivre sans, mais cette lacune est tout de même difficilement justifiable. On pourra également regretter l'absence d'un quelconque manuel papier et la présence dans le jeu de quelques énigmes aussi rébarbatives que répétitives (notamment des signatures de contrats qui amènent Simon à prononcer des dizaines de fois les différentes clauses). Terminons sur une note plus positive en évoquant la fin du jeu qui fait la part belle aux dialogues (l'issue exacte de l'histoire dépendant des choix effectués) ainsi que la présence d'un bonus sympathique, qui affiche sous forme de zapping les différentes scènes où apparaissent les extraterrestres et nous offre une second regard sur les évènements puisque leur dialecte auparavant incompréhensible se voit désormais traduit.






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Jeu : Point & Click
Editeur : The Games Company
Développeur : Silver Style
10 Déc 2009

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