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Test également disponible sur : PS3

Test Lost Planet : Extreme Condition

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Les Notes
18 20 note multi-utilisateurs Lost Planet : Extreme Condition 4 5

Il aura fallu attendre douze mois entiers pour que les possesseurs de PlayStation 3 goûtent enfin au cocktail glacé préparé par les studios Capcom. Avec sa nouvelle politique de jeux au gameplay efficace, auréolés d’une réalisation sans faille, la firme est en passe de devenir le digne représentant de ces blockbusters vidéoludiques, qui se grignotent avec plaisir un bon sachet de pop-corn à disposition. Malgré un gameplay qui ne fait jamais dans la dentelle et des mécanismes de jeu assez répétitifs, Lost Planet rejoint les rangs des jeux qu’il faut impérativement posséder sur PS3, ne serait-ce que pour les bonnes sensations qu’il procure, aussi bien en solo qu’en multi. Spectaculaire et bien viril comme on aime.


Les plus
  • Techniquement bluffant
  • La variété des VS
  • Des Boss hallucinants
  • Action non-stop
  • Durée de vie convenable
  • Les plus belles explosions du moment
  • Ce côté viril et bestial
Les moins
  • L'installation obligatoire qui dure 10 minutes
  • Parfois trop bourrin
  • Mécanismes de jeu répétitif
  • Le saut systématique du grappin
  • Multi uniquement en ligne
  • Des serveurs désertiques
  • Scénario bateau
  • Cinématiques mal mises en scène
  • Perso un peu lent


Le Test

Annoncé de prime abord comme étant une exclusivité Xbox 360, Lost Planet : Extreme Condition aura finalement cédé aux sirènes du portage comme bien d'autres titres issus du catalogue Capcom. Après une effauffourée avec le monde impitoyable du PC, voilà que Wayne est de retour sur PlayStation 3. Heureuse nouvelle pour les possesseurs du monolithe noir laqué de Sony, le portage Xbox 360 est resté intact et le résultat toujours aussi explosif et jouissif. De quoi retrouver le sourire.


Puisant ses inspirations dans le cinéma de genre, le scénario de Lost Planet se situe à mi-chemin entre Alien, Planète Hurlante et Starship Troopers, à la différence près que notre héros amnésique évolue dans un environnement hostile, frappé par un climat polaire permanent. Parti à la conquête de l’espace, l’Homme va une fois de plus faire parler sa diplomatie légendaire à grands renforts de coups de feu et autres explosions en tout genre, afin de récupérer la précieuse Thermo-Energie, ressource dont il a besoin pour survivre sur cette planète glaciaire. Dans la peau d’un beau-gosse asiatique, le joueur incarne Wayne, un soldat faisant partie de la confrérie des "Snow Pirates" et dont la bouille a été modélisée à partir de l’acteur sud-coréen Lee Byung-Hun, connu pour avoir triomphé dans l’excellent film de Kim Jee-Woon "A Bittersweet Life". Après Onimusha 3 et la présence en guest-star de Jean Reno, Keiji Inafune et son équipe ont donc une fois de plus fait appel à une personnalité pour représenter Lost Planet. Une façon comme une autre de communiquer autour d’un jeu, qui n’a nullement besoin de ce petit coup de pouce pour faire parler de lui. Vous allez comprendre pourquoi.

 

Wayne’s world

 

Ils sont nombreux tous ceux qui souhaitent récupérer la Thermo-Energie jalousement gardée par les Akrids, une race d’insectes géants à faire pâlir les bugs de notre ami Phil Tippett, superviseur des effets spéciaux sur le film Starship Troopers. Entre les soldats envahisseurs du groupe NEVEC et les autochtones, la lutte entre les deux factions est souvent électrique. Wayne va d’ailleurs en faire les frais et après une sévère bataille face au Green Eye, un mille pattes obèse écrasant tout sur son passage, notre héros bridé va à la fois perdre son père mais aussi la mémoire pour ensuite se retrouver dans le camp ennemi. S’ensuit alors une course contre la montre afin de reconstituer le puzzle de son passé et, par la même occasion prendre la défense de ses nouveaux amis. A l’instar de tous ces blockbusters cinématographiques, l’histoire de Lost Planet a été cousue à partir de fil blanc. Le classicisme de l’intrigue est d'ailleurs achevé par des saynètes cénobitiques, misérablement mises en scène. Mais avec Capcom, on commence sérieusement à avoir l’habitude et l’embauche de véritables scénaristes plus sérieux et moins portés sur le look fashion de leurs héros, devrait faire partie de leurs résolutions de l’année 2008. Enfin bon, du moment qu’on ne tombe pas dans la ringardise d’un Devil May Cry 3, tout va bien.

 

Last action hero

 

Comment faire pour se débarrasser de cette race insectoïde lorsqu’on passe pour un vulgaire moustique à côté ? Plusieurs solutions face à ce problème qui n’en sera plus un à l’issu de cette interrogation. Tout d’abord, Wayne et ses pairs sont le plus souvent lourdement équipés. A l’instar du Master Chief de Halo, Wayne ne peut que transporter deux types d’armes à la fois, avec lesquels il peut switcher à n’importe quel moment de la partie en appuyant sur le bouton Triangle. Le nombre d’armes disponibles dans le jeu étant plutôt important, au joueur de faire son choix afin d’avancer tranquillement dans les souterrains de cette planète hostile. Nul besoin de compter régulièrement le nombre de munitions qui restent dans le chargeur, Capcom a eu la main généreuse et le nombre d’armes éparpillés dans les niveaux sont assez conséquent pour survenir au besoin des joueurs, même aux gâchettes faciles. Entre la mitrailleuse, le fusil à pompe, le fusil de sniper, le fusil laser, le lance-roquettes et les différents types de grenades, notre petit moucheron bipède possède de sérieux arguments pour ne pas se faire écraser à la moindre attaque. D’autant que les Akrids ont la fâcheuse tendance à exhiber leurs points faibles d’entrée de jeu. Cette partie de leur corps qui brillent au loin et qui s’exhibe sans pudeur à travers une couleur orange des plus pétillantes, il faut vraiment être atteint de myopie aiguë pour passer à côté. Si tout paraît simple sur le papier, dans la pratique, les choses ont tendance à se corser. Pas bêtes – seulement par nature – les Akrids protègent généralement leur talon d’Achille quand il n’est pas recouvert d’une protection organique, parfois solide comme un roc. Merci Nadya.

 

Toujours aussi ingénieux et surtout fainéant, l’Homme a eu la présence d’esprit de fabriquer des Vital Suits, appelés VS dans leur jargon. Ces robots qui font une fois encore référence au film de Ridley Scott, permettent à la fois d’augmenter la puissance de frappe mais aussi de se protéger des attaques frontales des Akrids, capables de balayer n’importe quel Humain d’un simple revers de griffes. Il existe plusieurs variétés VS dans le jeu et Wayne aura parfois le lourd fardeau de choisir entre un robot à la détente plus généreuse mais à la force de frappe amoindrie ou un VS plus lent mais plus puissant ; en attendant l'ultime VS de fin de niveau, comparable à un mech de Zone of The Enders. Vous l’avez compris, chaque type de VS se distingue par des caractéristiques bien distinctes. Tout comme Wayne, ces mechs surpuissants peuvent être équipés de deux types d’armes différentes, à placer de part et d’autres de ces machines. Là aussi, les munitions sont légions et laisser le doigt appuyé sur la gâchette ne pose pas vraiment de problème. La présence et l’utilisation de ces VS procure une sensation de puissance inégalée, d’autant que Lost Planet se présente avant tout comme un jeu d’action où l’on réfléchit après avoir ouvert le feu ou pendant, ça dépend. A cela s’ajoute un autre élément, apparaissant comme l’une des subtilités du gameplay. Wayne, évoluant dans un climat polaire ubiquiste, il doit en permanence surveiller sa jauge de Thermo-Energie en constante chute, due au froid polaire qui règne sur la planète. Cette jauge de Thermo-Energie n’est autre que l’assurance de vie de Wayne qui, une fois vidée, entraînera la chute de sa barre de vie, engendrant inexorablement sa mort. Mais c’est sans compter sur la foultitude d’ennemis et d’Akrids laissant traîner quelques gouttes de cette Thermo-Energie pour maintenir sa forme olympique.

 

Fraîcheur de vivre

 

Annoncé comme un jeu hardcore, Lost Planet l’était indubitablement lorsque nous l'avions reçu à l'époque dans sa version preview sur Xbox 360. Des ennemis capables de nous ôter la vie en deux trois coups de cuillères à pot, débarquant toujours par surnombre, la réputation de Capcom n'était plus à faire. Mais il semblerait que cette difficulté corsée voire amère a engendré quelques levées de boucliers chez les joueurs autres que nippons. Des appels au secours qui auraient poussé Capcom à revoir la difficulté à la baisse, peut-être même un peu trop du coup. Et même s’il faut une dizaine d’heures pour arriver au terme de l’aventure solo, la sensation d’un manque de challenge par moments se fait parfois ressentir. Attention toutefois, le jeu est loin d’être facile et certains Boss de fin de niveau (on pense notamment au Green Eye) donnent sérieusement du fil à retordre. Les trois modes de difficulté (facile, normal et difficile) étant accessibles d’entrée de jeu, il est donc conseillé pour les plus hardcores de débuter directement dans le mode de jeu le plus extrême, histoire de bien lutter face aux Akrids.

L’autre reproche à faire concernant Lost Planet est son manque de variété dans l’action. En effet, le titre de Capcom possède les mêmes défauts que n'importe quel gros jeu de shoot à la troisième personne, à savoir un manque de diversité dans l’action et les situations. Hormis quelques phases de plates-formes et parfois d’exploration, les mécanismes du jeu se répètent inlassablement. Le joueur se contente ainsi d’aligner les rafales de balles dans le corps des ennemis jusqu’à l’arrivée fatidique du Boss de fin de niveau, toujours plus impressionnants les uns que les autres. Ces derniers sont immenses et seuls les colosses de Shadow of The Colossus peuvent leur tenir tête, c’est dire. Mais globalement, Lost Planet se contente de défourailler de la bestiole à quatre pattes voire plus, à coup d’effets pyrotechniques à nous faire saigner l’œil. Les ralentissements catastrophiques des précédentes versions previews ont littéralement disparu et seules quelques chutes de frame-rate se font sentir à des moments bien précis du jeu, mais vraiment rien de choquant. Qu’importe, avec la flopée d’éléments s’affichant à l’écran, on se demande parfois comment la PlayStation 3 est capable de gérer tout ce capharnaüm visuel. Capcom a misé sur le côté spectaculaire et celui qui aime tout ce qui fait du bruit risque d'en prendre plein les mirettes et les oreilles. C’est à la fois une qualité mais aussi un défaut, puisque le côté ultra bourrin peut entraîner une certaine lassitude, lorsque l’on remet le jeu en question. Lost Planet un carnage ? On exagère à peine. Mais il serait dommage de bouder un tel spectacle, surtout quand il est aussi bien fait. Et un peu à la manière de Gears of War, Lost Planet réussit au moins à secouer le joueur, même le plus endormi pour une expérience ludique explosive, qu’on aimerait connaître plus souvent.

 

Faut que ça pète !

 

En revanche, d’un point de vue de la réalisation, pas ou peu de choses à redire. Les créateurs d’Onimusha ont abattu un travail de titan, tant et si bien que Lost Planet figure parmi les plus beaux jeux du moment, aux côtés de Gears of War ou d'Uncharted : Drake's Fortune. Outre des décors immenses, Lost Planet regorge également de détails en tout genre, et il n’est pas rare de s’arrêter un instant, faire pivoter la caméra manuelle par le biais du stick analogique droit, et contempler la modélisation exemplaire de Wayne, des VS mais aussi des Akrids et des autres protagonistes de l’histoire. D’autant que le character design ne tombe jamais dans le mauvais goût, ce qui n’est pas le cas en revanche des cinématiques, trempées à l’eau de rose. L’art n’est pas à la portée de tout le monde mais Capcom a au moins eu la délicatesse de nous offrir en contre partie un multijoueur digne de ce nom. Jouable uniquement en ligne, le multijoueur permet jusqu’à 16 personnes en simultané de s’affronter sur des maps développées pour l’occasion. Les serveurs pouvant accueillir jusqu’à 32 joueurs n’ont donc pas été choisis au final, mais pas de panique, le nombre de personnages est suffisant pour pouvoir s’amuser comme des petits fous. Dommage en revanche, qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, le nombre de personnes connectées soient si peu nombreux sur le PlayStation Network.

Concernant les modes de jeu, Capcom ne s’est pas cassé la tête à chercher l’originalité. Deatmatch, Team Deatmatch, Elimination, Team Elimination, Post Grab et Fugitive Hunt, tous sont des modes d’ores et déjà connus des joueurs en réseau et en ligne. Non, la particularité du multijoueur de Lost Planet réside dans la possibilité d’utiliser les VC, armes idéales pour envoyer une offensive en frontal, pendant que ses coéquipiers à pieds prennent l’ennemi sur les flancs. Une tactique un peu bateau il est vrai, mais qui fonctionne toujours à merveille. Désormais habitué à l’excellence, le joueur se plaindra de l’absence d’un mode coopératif, qui aurait pu apporter un côté encore plus convivial au massacre d’insectes en voie de disparition. Gare quand même aux associations de défense des bestioles inhospitalières.







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