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Deux ans après leurs premières aventures un poil trop répétitives, les justiciers en combinaison près du corps sont de retour sur nos PSP pour des missions toujours aussi… ressemblantes. Pour ceux qui auraient manqué le premier wagon, rappelons que le game design de Pursuit Force repose, comme le titre du jeu, l’indique sur des poursuites où il faut employer la force brute. Derrière cette définition un peu facile, je vous l’accorde, se cache une escouade animée par une justice extrême qui tentera de faire régner l’ordre. La différence entre cette unité d’élite et le gardien de la paix qui se trouve au coin de votre rue est qu’ici, nos hommes sont entraînés à intervenir dans l’urgence, dans des causes souvent sensibles. Des malfrats en fuite ? Un convoi ô combien important à escorter ? Une périlleuse filature à assurer ? Pas d’inquiétude, ce personnel surentraîné est là pour exécuter le boulot. Talentueux pilotes polyvalents, c’est au commande de divers véhicules - voiture, camion, moto, bateau, jet-ski, hydroglisseur - qu’il faudra s’acquitter de la trentaine de missions qui composent le mode Scénario. Comme pour le premier volet, les séquences à pied en vue à la troisième personne et les séances de précision sont encore à l’honneur histoire de donner un peu de consistance au tout. Les développeurs de BigBig Studios ont même eu la bonne idée cette fois-ci d’allier le tout de manière équilibrée avec un rythme assez soutenu. Bien vu.
Maxi biscoto, zéro ciboulot
Après ce passage théorique, parlons un peu de la pratique, car c’est bien là que le bas blesse dans Pursuit Force : Extreme Justice. On regrettera particulièrement que les faiblesses décelées il y a deux ans n’aient pas connu le moindre regain de technicité. Le titre baigne en plein dans une prise en main arcade, qui bien qu’accessible, nous fait clairement sentir un savoir-faire en cours d’acquisition chez BigBig Studios. Ici, le problème ne repose pas tant dans la maniabilité qui est bonnement intuitive, mais plus dans les sensations qu’offre le titre. Que ce soit du côté du pilotage, ou bien des phases de tir, on a bien du mal à déceler une réelle sensation de plaisir tant le gameplay est dépouillé de toutes subtilités. Dommage, car c’est pourtant bien dans le minimalisme de son gameplay que Pursuit Force : Extreme Justice tente de rallier les joueurs à sa cause. Inutile de s’attarder sur le travail des scénaristes qui ont laissé leur place aux metteurs en scène dans cette production. Le titre fait clairement dans le clinquant et le spectaculaire pour attirer le chaland, quitte à délaisser toute notion de réalisme. Pour donner une idée du rendu à l’écran aux plus connaisseurs d’entre vous, imaginez une saison complète et interactive de la série télévisée allemande Le Clown. Avouez que ça laisse perplexe. Heureusement, les concepteurs ne se sont pas pris au sérieux, et nous livre un véritable récital de situations parodiques et autres répliques kitchissimes qui aident à faire passer la pilule, et qui au final parviennent même à nous accrocher un tant soit peu. Finalement, en considérant Pursuit Force : Extreme Justice pour ce qu’il est, c’est-à-dire un jeu destiné à une machine portable, on peut considérer que l’objectif principal, nous divertir, est atteint. D’ailleurs les joueurs ayant succombé aux combinaisons moulantes pourront poursuivre leur plaisir à plusieurs grâce à l’apparition d’un mode multijoueur en réseau local. BigBig Studios n’en a pas pour autant délaissé les solitaires, puisque le contenu bonus à débloquer ici est en nombre, ce qui satisfera sans nul doute les aficionados de la série.
